Nous nous appuyons sur l’actualité de cette semaine dans l’Hexagone qui tourne autour des élections législatives. Nous ne souhaitons participer à aucune polémique ou même évoquer nos opinions politiques mais plutôt nous inspirer des débats qui surgissent entre les deux tours de scrutin.
Il semble que les partis dit extrémistes effrayent la plupart des personnes qui résident dans ce pays. Nous nous sommes demandés d’où pouvaient provenir les préjugés que nous entretenons vis-à-vis des autres cultures et qui parfois empêchent le vivre ensemble. Si ces débats existent au sein des nations occidentales, elles existent aussi au sein des communautés locales à l’étranger. Certains plutôt politiques s’interrogent sur la manière dont il est possible de garder les jeunes immigrés sur leur sol natal comme l’émission Frontal avec pour titre « Afrique : face à la montée des extrêmes en Europe ». D’autres ont essayé de proposer à travers les faits historiques un ouvrage qui prétend combattre la haine du blanc, c’est le cas de K. E. Tigori avec son ouvrage « haine du blanc et monde noir » dans une émission sur la TVL disponible sur l’internet. Depuis de nombreuses années, des initiatives multiples sont prises pour tenter d’endiguer les dynamiques de flux migratoires avec le mouvement des « repats » ceux qui repartent s’installer dans leurs pays d’origine. Si ces tensions préoccupent chaque couche sociale soucieuse de vivre en harmonie et en sécurité sur son lieu de résidence et son pays d’accueil, nous nous sommes penchées sur les différences de perception et les asymétries d’informations qu’il peut exister entre les différentes communautés. En effet, une asymétrie d’informations se réfère à une situation où une partie impliquée dans une transaction ou une interaction détient plus d’informations que l’autre partie. Cela crée un déséquilibre où une partie peut tirer avantage de l’information dont elle dispose pour influencer la transaction ou l’interaction de manière favorable à ses intérêts, au détriment de l’autre partie qui dispose de moins d’informations ou d’une information moins précise. Dans d’autres contextes, comme la santé, l’éducation ou même les relations interpersonnelles, l’asymétrie d’informations peut également jouer un rôle significatif. Elle nécessite souvent des mécanismes ou des stratégies pour atténuer ses effets négatifs et favoriser des échanges plus équitables et transparents entre les parties impliquées.
Si ceux qui se déplacent, disposent de plus d’informations que ceux qui accueillent du fait de la langue (pour la majorité), de la connaissance des mœurs, des habitudes de consommation etc à travers les films, séries, éducation nationale etc, les autres ne disposent pas d’autant d’outils pour une meilleure compréhension des comportements de ceux qui arrivent mis à part quelques voyages touristiques qui ne permet pas vraiment une immersion dans la culture de l’autre.
Nous entendons souvent parler d’intégration, d’assimilation etc, mais pour savoir intégrer et assimiler dans de bonnes conditions, les autorités ne devraient -elles pas avoir un minimum d’informations afin d’adapter certaines méthodes ? et d’éviter des conflits relationnels ? En l’absence de documents écrits fiables, sur quoi pouvons -nous nous baser pour essayer de connaitre ceux qui nous entourent où que nous nous trouvions ?
Dans cette infonews n°86, nous explorons la possibilité de mobiliser le monde de l’audiovisuel à travers les séries ou web séries pour connaitre certaines populations à partir de leur réalité propre. Il s’agirait d’une compréhension contextuelle de certains comportements sans que d’autres cultures y soient mêlées. Nous avons eu cette idée en nous basant sur notre propre expérience avec d’autres cultures dans ce pays et nous avons dû aussi bien nous adapter aussi bien à eux qu’aux français de souche pour avoir des interactions apaisées.
En découvrant certaines séries ou web séries, nous avons mieux compris certains comportements. Cela a été le cas pour la série ivoirienne « Ma famille » de l’ivoirienne A. Delta qui a vu le jour en 2002 pour cinq saisons. Elle a permis de mieux appréhender certaines mentalités sans oublier « l’argot ivoirien » qui nous était inconnu lorsque nous rencontrions des natifs de ce pays en contexte Français mais non professionnel.
Nous rappelons que la web série est une série télévisée ou un programme vidéo diffusé principalement sur Internet plutôt que par les canaux traditionnels de diffusion télévisuelle. Elle est souvent produite de manière indépendante ou par des studios de production spécialisés dans la création de contenu numérique. Quant à la série, dans le contexte des médias audiovisuels, est une œuvre narrative constituée d’épisodes séquentiels qui racontent une histoire continue impliquant des personnages récurrents.
Nous proposons les web séries suivantes : la web série « Ahoe » du Togo, la série « Maitresse d’un homme marié » du Sénégal mais qui est également disponible sur le net.
Pour les présenter rapidement, « maitresse d’un homme marié » Maitresse d’un homme marié » est une série télévisée sénégalaise produite par la société Marodi TV. Elle explore les relations interpersonnelles complexes et les dynamiques familiales dans le contexte moderne du Sénégal.
De l’autre côté, la série « Ahoe », un parisien ayant perdu contact avec sa terre natale, s’y rend suite à un drame familial et se trouve face aux réalités complexes et lugubres des dynamiques familiales.
Les deux séries ont une particularité, elles mettent en avant les langues africaines. La première est faite entièrement en Wolof mais avec des traductions et des sous titrages en Français et en Anglais. Pour la seconde, elle met en scène la cohabitation de la langue française et les langues nationales du pays. Ainsi le français et le Mina sont parlés conjointement bien que le sous titrage soit également présent.
Que nous apprennent ces séries des populations ouest africaines dans leur réalité et contexte naturel et habituel ? Quels sont les besoins qui en découlent ? Et comment les autorités peuvent-elles s’en inspirer pour comprendre, proposer des solutions et distiller des informations ? Quelles sont les mœurs qui sont acceptables dans les pays d’accueil ? Que nous disent ces séries sur les scénaristes producteurs et réalisateurs ? Qu’apprenons-nous sur leur compréhension de leur population ? Arrivent-ils vraiment à déceler les mutations culturelles et à nous les transmettre? Le succès populaire est-il le seul critère pour juger de la pertinence des sujets abordés par une série ou web série ?
Nous proposons de tenter de réfléchir à ces questions dans les prochaines info-news.
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