Après la tempête, le calme…
Pour entamer la nouvelle série de newsletters qui va suivre à l’occasion de cette année 2024, nous souhaitons nous focaliser sur un thème « le sport ».
Dans quelques mois, la France va accueillir les jeux olympiques et paralympiques sur son territoire. Le président Macron annonce des « jeux décarbonés ».
Nous allons profiter de l’occasion pour aborder un certain nombre de problématiques enjeux et défis liés à l’organisation de telles manifestations du point de vue du management et des sciences de gestion toujours avec notre vision décalée humaniste et critique.
Ainsi nous évoquons :
- développement urbain , patrimoine : touristique et sportif
- tourisme vert, écologie humaine, développement économique
- échec, résilience collective, esprit d’équipe
Nous vous souhaitons encore une belle année 2024 et vous disons à très bientôt sur notre page « ZS Conseils°°°°°°° ou encore notre application Or en pépites ».
Développement urbain, Patrimoine : touristique et sportif
Comme nous l’avons annoncé précédemment, nous allons nous intéresser à l’évènement sportif le plus célèbre qui fait partie de l’héritage européen depuis l’antiquité : les jeux olympiques. Bien qu’ils aient d’abord vu le jour en Grèce à cette période préhistorique, c’est le Français Pierre de Coubertin qui l’a réinventé en 1892.
Si la première édition a eu lieu en 1896 à Athènes avec 14 pays, l’évènement s’est vite professionnalisé en 1981 et le nombre de participants n’a cessé de croître. Le comité international olympique (CIO) dont le siège en France se trouve dans le département quatre-vingt-treize (93) en île de France, rassemble au moins 206 représentations nationales sur les cinq continents.
L’attribution des jeux olympiques (JO) relevant d’une compétition farouche entre les états qui souhaitent l’organiser, nous avons pensé qu’un état des lieux succin de la phase de préparation en comparaison au budget et aux ambitions affichées pouvait mener à des réflexions stratégiques pertinentes en management. Ainsi dans cette newsletter, nous allons nous focaliser sur la transformation de la ville de Paris et de la région île de France qui va accueillir la majeure partie des épreuves.
Pour commencer, chaque état candidat à l’organisation se voit attribuer les JO sur la base de plusieurs critères liés aux infrastructures, à la sécurité, aux capacités d’accueil des touristes, au transport urbain. Les chiffres annoncent que la ville de Paris s’est vu doter d’un budget d’environ neuf milliards d’euros pour l’organisation de cette manifestation quand la ville de Londres, Rio de Janeiro, Tokyo, Pékin ont respectivement dépensé : 12, 16, 21, 32 milliards d’euros. Etant donné que l’état ambitionne d’en faire des JO décarbonés, nous allons nous attarder sur la communication qui est faite par les professionnels qui travaillent de concert à la préparation des JO.
En ce qui concerne les infrastructures, il semble que la France en possédait déjà quatre-vingt-quinze (95) pour cent et n’a pas eu besoin de tout construire comme ailleurs. Néanmoins, le village olympique en construction fera pousser au moins quarante bâtiments. De même, le projet de modernisation et d’élargissement du réseau de transport francilien prévu en amont pour transporter les seize millions de visiteurs attendus a été mis en place.
Pour ce qui touche à la sécurité, un recrutement massif a été lancé par l’organisme Pôle emploi devenu France Travaille depuis 2024 pour répondre aux besoins de présence physique sur le terrain. Malgré tout ce travail de préparation de grande ampleur qui va mettre en avant le savoir-faire Français dans bien de domaines, des nombreuses voix tirent des sonnettes d’alarme quant à certains aspects qui risqueraient de mettre à mal la réussite de l’évènement.
Il y a d’abord la question cruciale de l’accès aux JO pour les personnes à mobilité réduite d’autant plus que des jeux paralympiques doivent se tenir aussi dans la même période ainsi que les jeux olympiques pour la jeunesse (JOJ). Les associations déplorent des lacunes au niveau de la rénovation des lignes de transports franciliens qui existent déjà et soulignent le retard affiché des travaux des lignes officielles prévues pour ces JO Paris 2024.
Quant à la sécurité, l’organisme d’insertion professionnelle national peine à trouver le nombre de candidats requis pour encadrer l’évènement. De même, sur les quarante bâtiments, un seul semblait être prêt il y a environ cinq mois. Peut-être que depuis lors, d’autres ont été livrés.
Pour finir, il semble que les JO selon les chiffres prévisionnels rapportent cinq virgule cinq milliards alors que près de neuf milliards ont été investis. Les économistes soulignent cependant que la perte apparente n’est à considérer qu’à court terme puisque les retombées s’étalent généralement sur les dix voire quinze années qui suivent l’organisation de ces évènements.
Ce tableau semble pessimiste cependant il ne faut pas oublier que le patrimoine touristique a été mis au service de cette compétition prestigieuse internationale. En effet, les sites historiques souvent visités pendant la période estivale comme la Tour Eiffel, le château de Versailles, la Concorde abriteront des épreuves.
De même la cérémonie d’ouverture qui doit se tenir sur la Seine avec 240 barques attendus et des spectateurs tout au long de la Sein, une première dans l’histoire des JO promet d’être un spectacle inédit qui mettra en lumière les sites touristiques de la ville de Paris au moment où les yeux du monde entier se focaliseront sur notre pays.
Compte tenu de cet enjeu colossal en termes de coûts, de retombées, de sécurité et d’image de marque de la France, comment les défis qui ont été soulignés peuvent-ils être solutionnés d’un point de vue organisationnel, institutionnel et communicationnel pour que la déception liée à certaines lacunes soit amoindrie ? Par ailleurs, cet objectif de « jeux les plus décarbonés », est-il atteignable ?
Pour savoir comment nous comptons parler de cet aspect, lisez notre prochaine newsletter dont les trois mots clés sont les suivants : tourisme vert, écologie humaine, développement économique.
Tourisme vert, écologie humaine, développement économique
La France est la première destination touristique depuis plusieurs décennies avec plus de soixante-quatre milliards d’euros de recettes pour l’été 2023 selon l’agence Française chargée de faire la promotion de la France Atout France. La concurrence de plus en plus rude des autres pays qui tentent de lui ravir cette première place s’accentue au moment où elle organise pour la première fois depuis très longtemps les jeux olympiques (JO) sur son territoire.
Mais l’argument de « jeux les plus décarbonés » de l’histoire des JO peut être un moyen d’attirer de nouveaux visiteurs ou encore de pallier au manque de ceux qui ne sont pas fanatiques de compétitions sportives quelles qu’elles soient.
L’importance de plus en plus accrue de la société actuelle pour le développement durable a conduit un certain nombre de professionnels du tourisme et bien d’autres secteurs d’activité à prendre en compte cette dimension dans l’élaboration de leurs offres et prestations de service.
Le comité international olympique a retenu la ville de Paris pour l’édition 2024 entre autres pour cet aspect compte tenu du fait qu’elle disposait déjà de plus de quatre-vingt-dix pour cent des infrastructures sur son territoires.
Néanmoins une équipe a été mise en place avec à la tête une directrice de « l’excellence environnementale » madame G. Grenon. Mis à part son profil international avec sa triple nationalité : française Argentine et italienne, polyglotte, elle dispose également d’une expertise auprès d’organisations à taille importante dans le domaine de l’environnement. Ce qui nous a amenés à nous intéresser à son discours sur les actions mises en place pour faire de ces JO des jeux écolos. Dans un premier temps, nous devons rappeler que le développement durable tient compte de la préservation de l’environnement naturel, de l’humain et de l’économie. Associé au tourisme, l’expression tourisme durable ou écolo ou encore tourisme vert est privilégié.
S’il existe plusieurs types de tourismes : culturel, religieux, civil etc., le tourisme vert est depuis plusieurs années au centre des préoccupations des populations qui voyagent très souvent amenant par la même occasion les institutions hôtelières à ajuster leurs offres de service. Selon l’organisation mondiale du tourisme et l’agence de la transition écologique, le tourisme vert tient compte de l’impact environnemental social et économique des voyages tout en répondant aux besoins des différents protagonistes : visiteurs, professionnels, autochtones. Un label vert est généralement attribué à ceux qui en tiennent compte et une attention particulière est accordée aussi à la répartition équitable des revenus des activités.
La directrice environnementale insiste beaucoup sur différents aspects : la restauration, les écoquartiers en construction, la disponibilité des transports en commun. En ce qui concerne la restauration, elle précise que plus de treize millions de repas seront livrés et que l’objectif est de proposer davantage de produits locaux, zéro plastique. Si le projet de modernisation des lignes de transport a pris du retard, les moyens traditionnels restent disponibles. Le fait de construire des écoquartiers va permettre de prolonger l’utilisation de ces constructions bien après l’évènement. De même, une étroite collaboration a été nouée avec les territoires sous le label « terres des jeux 2024 ».
Plusieurs délégations ont été contactées afin de les inciter à privilégier le train plutôt que l’avion pour venir en France au moins pour ceux qui se trouvent en Europe. Malgré l’existence de ce poste et toutes ces mesures, nous constatons qu’il y a une réelle volonté écologique néanmoins les effets et les résultats ne seront vérifiables qu’à la fin des JO lorsque des organismes indépendants les auront évalués. Il faut également préciser que tout ceci n’aura de l’impact que si les téléspectateurs, les spectateurs, les visiteurs attendus participent à l’effort général.
Nous ne pouvons évoquer un tel sujet sans penser à l’écologie humaine. Certains l’associent au progrès d’autres le voient comme l’impact des actions de l’homme sur son environnement. Dans un sens comme dans l’autre, il est illusoire de penser que quinze jours de jeux suffiront à changer le comportement écologique des personnes surtout celles qui ne sont pas spécialement sensibilisées ou encore n’agissent pas concrètement en faveur du développement durable malgré tout le boucan médiatique qui est fait autour du sujet.
Ceci étant en matière de développement durable et de tourisme vert, il est aussi question de répartition équitable des revenus des activités, de stabilité économique. En matière de revenus, les secteurs de la restauration, des bâtiments et de la construction, l’hôtellerie se voient stimulés bien que souvent les créations d’emplois soient des contrats précaires. De même les droits audiovisuels qui sont récoltés par le CIO sont ensuite reversés au pays organisateur en fonction de ce qui a été décidé au préalable et du nombre de téléspectateurs. En réalité, ce sont les secteurs habituels du tourisme qui sont boostés lors de ces grandes réunions. Mais étant donné qu’il s’agit de sport, nous souhaitons questionner et associer davantage économie du sport et écologie humaine.
Mettre en place des mesures écologiques pour des JO part d’une bonne intention du CIO mais cette volonté sera-t-elle étendue à la répartition des gains obtenus grâce à cet évènement ?
D’une part, dans quelles mesures les revenus récoltées grâce à ces évènements contribuent-ils au financement des fédérations sportives les moins bien loties en termes de ressources bien qu’il y ait un ministère des sports? D’autre part comment sont améliorées les méthodes de coaching ou d’entrainement en cas de moindre performance sportive mis à part le fait de changer d’entraineur ? De plus, si l’écologie humaine nous amène à considérer tous les aspects d’un problème d’une question et à savoir que tout est en relation, est -il possible de se demander comment les coachs sont formés pour prendre en compte l’interdépendance de multiples aspects pour une obtenir l’excellence sportive mais également la transmission de savoirs ?
Pour essayer de penser à cette dernière question, nous vous invitions à lire notre prochaine newsletter qui traite de : « coaching sportif, intelligence à 360°, développement de la connaissance ».
Coaching sportif, intelligence à 360°, développement de la connaissance
Les jeux Olympiques (JO) sont une rencontre spéciale pour tous les sportifs. Mais certaines activités sportives à l’instar du football préfèrent y envoyer leurs équipes espoirs, ce qui signifie les moins de vingt-trois ans. Il faut rappeler que le football a été mis dans le lot des épreuves lors des JO de Paris qui ont eu lieu en 1900 pour les hommes. Il a fallu attendre qu’ils se tiennent à Atlanta soixante années plus tard pour que les équipes féminines soient autorisées à concourir. Cela permet alors de permettre aux équipes d’espoir de s’affronter et ainsi de se faire remarquer individuellement pour les meilleurs par des équipes qui vont les embaucher.
Etant donné le caractère compétitif et lucratif du marché footballistique mondial et spécialement européen, nous souhaitons nous focaliser sur le coaching sportif de certains sélectionneurs emblématiques qui se sont souvent exprimés dans les médias et dont les propos restent à disposition sur l’internet. Pour le faire nous avions annoncé les trois mots clés suivants : coaching sportif, intelligence à 360° et développement de la connaissance.
Pour commencer, nous considérons le coaching comme le moyen qu’utilise un expert pour montrer une voie de réussite à un tiers. De même, l’intelligence est selon le dictionnaire Larousse « l’aptitude d’un être humain à s’adapter à une situation, à choisir des moyens d’actions en fonction des circonstances ». Enfin la connaissance développée est celle qui s’acquiert en situation de travail, dans cette bulle d’exploration, de coaching.
Si le métier de coach existe depuis plusieurs années et fait même l’objet de formations certifiantes ou diplômantes, certaines activités managériales requièrent également une dimension de coaching. C’est le cas des sélectionneurs des équipes de football. Nous nous intéressons davantage à la façon dont le fait de mettre en œuvre une intelligence à 360° au service de leurs équipes fait d’eux des managers en plus de leur expertise de coach sportif.
Nous avons choisi deux entraineurs dont nous gardons l’anonymat et tenté de comprendre leurs façons de gérer leurs équipes.
Tout d’abord il faut préciser que s’ils sont recrutés pour leurs compétences de coach, ils doivent vite maitriser un certain nombre de paramètres pour obtenir les résultats qu’imposent leurs activités. De plus, cette aptitude à devoir gérer un ensemble de choses qui sont liées de près ou de loin avec l’entrainement, l’activité en elle-même, la forme physique des joueurs, l’environnement externe et l’environnement interne est ce que nous appelons : intelligence à 360°.
Ainsi il peut être constaté que ceux qui disposent de pouvoir et de stabilité dans leurs clubs peuvent choisir les marques d’équipementiers, de logistique, construire leur propre culture, avoir une gestion rigoureuse des ressources surtout si celles-ci sont limités pendant une certaine période. Par ailleurs, dans les pays anglosaxons, il peut être fréquent de faire appel aux scientifiques réalisant des travaux de thèse concernant un aspect bien spécifique pour mieux comprendre les comportements des meilleurs joueurs et ainsi reproduire dans les entrainements les conditions de cette performance.
Il est également possible de dire que des achats de société ayant un savoir-faire bien particulier ou une technologie spéciale permettant de réunir en peu de temps des données précieuses pour avoir en temps réel une vision à 360° de l’environnement externe du jeu partout où se déroulent des championnats sur le continent. D’un point de vue interpersonnel et humain, il peut arriver que certains d’entre eux imposent des règles bien strictes sur les sorties en discothèques afin de préserver la forme physique des athlètes ou qu’ils se transforment occasionnellement en aide- soignants ou infirmiers lorsque ceux-ci étaient absents.
Bien que tout ceci soit mis en œuvre pour la performance sportive, le fait de sortir des prérogatives de coaching pur et de s’occuper de choses qui y sont fortement reliés font selon nous de ces entraineurs des managers au même titre que d’autres dans certaines entreprises du point de vue de la logistique, du point de vue du recrutement etc.
Si les conditions de production de la performance sportives de haut niveau nécessitent la prise en compte d’autant de paramètres pour les entraineurs, tels des managers d’entreprises, quelle est la place des relations interpersonnelles, des émotions, dans ces usines à produire des statistiques positifs et de l’argent ?
Nous abordons prochainement ces aspects dans la newsletter qui est intitulée : « émotion, endurance, performance » .
Emotion, endurance, performance
Les finales de compétitions internationales telles que les jeux olympiques (JO) laissent parfois les spectateurs frustrés quant aux résultats et aux vainqueurs auxquels nous ne nous attendons pas toujours. C’est ainsi que nous entendons fréquemment les commentateurs sportifs dire à l’issue d’un match que ce soit dans un sport collectif ou individuel :
« il n’avait pas l’expérience, c’est sa première finale, il n’a pas réussi à gérer la pression »
« il n’avait rien à perdre, il s’est fait plaisir et cela a payé »
« ils ont dominé le match mais les supporters ont galvanisé l’équipe adverse » etc.
Autant d’arguments qui nous laissent souvent perplexes. Si la préparation technique, physique ou mentale sont rarement pointés du doigt lorsqu’un sportif ou athlète se retrouve en finale, les analystes soulignent parfois des défaillances au niveau de la gestion des émotions qui est souvent propre à chaque individu face à une échéance importante.
Nous devons préciser que des scientifiques et sportifs s’intéressent de plus en plus à la question de la performance sportive et de la place des émotions et que nous ne remettons pas en cause leurs travaux de recherche.
Nous voulons davantage nous intéresser aux conditions de vie de certains athlètes car nous nous sommes rendus compte qu’ils sont parfois originaires de villes ou régions qui produisent souvent des champions du monde ou champions olympiques.
Nous pensons à la Guadeloupe dans les départements d’outre-mer ; à la ville de Bejoki en Ethiopie, à la ville d’Iten au Kenya ou encore à la Jamaïque. Si la Guadeloupe produit des champions en sport individuel comme en sport collectif, l’Ethiopie et le Kenya ont plutôt des spécialistes de la course de fond, alors que la Jamaïque possède un vivier important de sprinteurs.
Lorsque nous évoquons le terme « endurance » nous ne pensons pas uniquement à l’endurance physique qui est indispensable pour l’entrainement de chaque athlète de haut niveau, mais à celle qui se produit dans la gestion émotions positives ou négatives lorsque les conditions naturelles de vie les y obligent.
Nous rappelons que la plupart de ces agglomérations connaissent des difficultés économiques qui amènent les individus à se prendre en mains. De plus, lorsque certains jeunes voient leurs aînés s’en sortir grâce au sport, rêvent de connaitre le même destin et décident alors de s’engager dans des activités sportives pouvant mener à l’autonomisation économique.
La rivalité qui s’installe alors entre eux lors des entrainements locaux pour se faire remarquer et espérer avoir le droit d’aller représenter le pays à l’étranger peut leur permettre de développer des capacités de gestion des émotions liées à un enjeu de survie économique qui peut s’avérer utile lors d’une compétition sportive de grande ampleur telle que les JO.
Pour récapituler, nous supposons que les villes qui produisent des champions possèdent des conditions naturelles d’existence qui permettent de développer des aptitudes physiques et mentales propices à la pratique de certaines activités sportives de haut niveau.
De même la capacité de gestion des émotions qui peut être développée assez rapidement du fait du nombre important de jeunes désireux de s’en sortir de la même manière peut s’avérer être un atout pour ceux qui auront réussi à convaincre et à tenir sur la durée.
C’est ainsi que ces endroits évoqués plus tôt, en France dans les caraïbes et en Afrique laissent découvrir plusieurs générations de champions qui se succèdent à la fois dans le temps et l’espace.
L’Éthiopie et le Kenya possèdent le plus grand nombre de médaillés en or en marathon et semi-marathon. En ce qui concerne la Jamaïque, elle détient toujours le record du cent mètres, pour les hommes et les femmes, du deux cent mètres et du relai quatre fois cent mètres pour les hommes bien que les femmes soient très souvent médaillées également dans ces disciplines.
Nous ne devons pas oublier les polémiques liées aux soupçons de dopage concernant certains athlètes originaires des villes citées bien que cela ne concerne qu’une minorité d’entre eux.
Si les conditions de naissance qui sont habituellement vues comme un handicap par certains, peuvent représenter un atout dans le domaine sportif si elles sont transposées efficacement comme nous venons de l’évoquer, comment pouvons-nous expliquer qu’elles soient davantage évoquées comme source d’échec dans d’autres secteurs d’activité ?
Les territoires qui offrent des conditions du subsistance difficiles ne permettent-ils de développer que des aptitudes liées à la pratique d’activités physiques ? Par ailleurs, qu’advient-il de ceux qui échouent à se faire remarquer, comment arrivent-ils à transposer ce qu’ils ont appris dans d’autres domaines ? Plus globalement, quel rôle joue l’échec dans ces univers de compétition et d’exigence extrême ?
Notre prochaine newsletter « échec, résilience collective, esprit d’équipe » l’aborde.
Echec, résilience collective, esprit d’équipe
Lorsque nous entendons le terme « champion », nous pensons automatiquement à ceux qui ont remporté des médailles olympiques ou mondiales et qui ont un palmarès prestigieux tant en quantité que sur le plan de la renommée des compétitions. Bien que le dictionnaire Larousse définisse le terme champion comme « une personne une chose ou un groupe qui occupe le premier rang dans un domaine particulier » nous comptons dans cette newsletter nous focaliser sur ceux qui se consacrent depuis de longues années à leurs pratiques qui sont très souvent qualifiées pour les échéances importantes qui arrivent même parfois à monter sur le podium à la troisième place mais qui n’ont jamais remporté de médaille d’or olympique ou mondiale.
Nous nous sommes intéressés d’abord à l’histoire de la natation française aux jeux olympiques (JO )puis nous avons décidé de choisir deux espoirs pour Paris 2024 qui sont présents depuis quelques années dans cette activité mais qui n’ont pas encore eu l’opportunité de gagner des médailles d’or parmi les qualifiés aux JO.
Nous avons remarqué d’abord le palmarès brillant de C. Bonnet qui en plus de ses activités s’engage pour les jeunes qui ne savent pas nager dans une association. De plus elle fait partie d’une équipe de nageurs qui sont engagés dans un programme en faveur de l’environnement en partenariat avec une organisation d’assurances. D’un point de vue sportif, elle avait décidé d’abandonner totalement le sport de haut niveau et pourtant a réussi à trouver la motivation de revenir et à se qualifier pour les JO en remportant les championnats de France dans trois nages différentes.
Nous aurions pu la citer dans une autre newsletter mais c’est son envie de revenir nager après avoir gagné qui nous a donnés envie de parler de sa résilience.
Nous avons aussi noté qu’un autre nageur M. Tomac moins souvent présent sur les podiums était qualifié pour les JO de Paris 2024. Il s’agit d’un jeune nageur d’une vingtaine d’années qui a toujours obtenu des scores honorables lors de compétitions internationales européennes notamment. Malgré le peu de ressources, il a réussi à « embarquer » sa famille dans son projet de nageur professionnel qui lui apporte une aide financière.
Pour cette année il fait partie des quatre nageurs ayant réussi à obtenir un sponsor susceptible de les aider à s’entrainer en finançant entre autres leur participation à certains évènements afin de mieux se préparer. Nous comprenons que le financement conditionne les performances sportives comme partout ailleurs.
Si ces nageurs n’ont pas encore eu des médailles d’or qui favorisent la prise en charge financière de la pratique sportive, nous avons noté que les initiatives personnelles qui avaient été mises en œuvre pour pratiquer leur passion qu’est la natation montre d’eux un état d’esprit de « champion » en termes d’engagement de discipline et de motivation. Ces mêmes traits de caractère qu’il est souvent possible de retrouver chez des entrepreneurs, des artistes etc.
Nous souhaitons à ces deux athlètes de connaitre le même sort que la natation Française dans son histoire des JO. Il a été remarqué qu’entre 1900 et 1952, il y a eu une médaille d’or aux JO. Entre 1952, il y en eu une autre avec une nageuse en 1998 bien avant l’ère de Laure Manaudou et son entraineur emblématique puisqu’il s’agit d’un duo gagnant selon nous.
Puis depuis cette période, la France produit régulièrement des médailles d’or à chaque compétition importante y compris aux jeux olympiques ce qui la place à la onzième position avec au total quarante deux médailles pour l’ensemble des JO dont huit en or.
Bien que la compétition soit de plus en plus rude et difficile pour les sportifs de haut niveau, il semble que la France soit de plus en plus compétitive en natation et produise chaque année des performances incroyables laissant rêver à des chances de médailles olympiques pour bon nombre d’entre eux.
Il semble que cette résilience collective qui déteint sur les individus montre un esprit d’équipe puisque les médailles ou les performances ne sont pas attribuables à un club en particulier. Il semble aussi qu’il y ait une savoir faire et une intelligence collective qui permettent aux personnes d’atteindre leurs objectifs dans cette équipe de France de natation.
Néanmoins une question demeure en ce qui concerne la résilience, qu’est ce qui peut bien motiver une personne qui avait complètement tourné une page à revenir sur sa décision en sachant qu’il lui faudra faire encore beaucoup plus de sacrifices ? De même de quelle confiance jouit une personne lorsqu’elle n’a jamais gagné de médaille importante mais qu’elle réussit à trouver des financiers ou des sponsors ?
Mais la question qui nous taraude particulièrement est celle concernant la résilience de la natation française en général. A partir de quelle période ont-ils commencé à changer de méthode pour enfin commencer à obtenir des résultats satisfaisants à un moment donné ? Comment arrivent-ils à créer un sentiment d’appartenance à une communauté malgré les disparités parfois culturelles qui existent entre les athlètes? Cette méthode est-elle transposable à d’autres domaines d’activité que le sport ? Est-il possible de parler d’intégration par le sport ?
Pour le savoir, lisez notre prochaine newsletter « le patriotisme sportif, la double-culture, communication spécifique ».
Patriotisme sportif, double-culture, communication spécifique
Dans cette newsletter, nous souhaitons nous intéresser aux sports de combat qui seront présents aux jeux olympiques (JO) de Paris 2024. Leur apparition dans les jeux a suivi l’évolution des pratiques sportives de la société. C’est ainsi que les jeux ont débuté avec l’escrime et la lutte en 1896. Quelques années plus tard, la boxe anglaise y a été rajoutée en 1904. Il a fallu attendre les jeux olympiques de Tokyo en 1964 pour introduire le judo. Progressivement le taekwondo et le karaté ont été acceptés respectivement en 2000 et 2020.
Nous allons nous focaliser sur le Judo puisqu’il s’agit d’un art martial que nous regardons régulièrement et préférons parler de ce que nous connaissons davantage. Comme ce fut le cas dans la newsletter précédente, nous avons porté notre attention particulièrement sur les espoirs de médailles qui sont Français issus de la diversité comme aiment à nommer certains dans les médias.
Habituellement, lorsque nous entendons patriotisme sportif, nous pensons aux athlètes qui montent sur un podium lorsqu’ils y sont avec un logo ou un signe voire un message qui montre le combat personnel ou communautaire qu’ils mènent. Ainsi nous avons vu pour la première fois un américain montrer son intérêt pour la cause des droits civiques des noirs aux Etats -Unis. Plus récemment, au moment de la guerre en Ukraine, nous avons également assisté à des démonstrations publiques silencieuses mais visibles de soutien pour l’Ukraine. Il s’agit alors pour les sportifs de se transformer en panneau publicitaire en faveur d’une cause qui leur semble juste.
Il peut s’agir aussi tout simplement de privilégier les athlètes de son pays par rapport aux autres même si sportivement ils sont moins brillants.
En ce qui nous concerne, nous entendons par patriotisme sportif, le fait de choisir pour certains de défendre les couleurs d’une nation celle qui nous a accueillis plutôt que celle de nos parents ou celle de nos origines ou à l’inverse celui de choisir la nation de nos parents ou celle qui nous a vus naitre.
Nous avons regardé les profils de L. Meikheidze qui est arrivé en France à l’âge de douze ans de la Géorgie et qui a choisi de combattre pour la France et Romane Diko qui semble avoir un métissage du point de vue de son apparence physique. Il faut rappeler que ces deux personnes poursuivent des études parallèlement à leurs pratiques sportives. L’un en sports études de Judo et l’autre est en licence mathématiques dans une université parisienne. D’un point de vue sportif, ils ont déjà obtenu des médailles lors de compétitions de judo et même olympique pour Diko. Nous les avons particulièrement observés et écoutés pour plusieurs raisons : leur engagement pour l’équipe de France de Judo, leur performance sportive, la confiance qu’ils suscitent auprès de leurs collègues et de la fédération Française de Judo qui les a sélectionnés.
Si certains mettent en doute la sincérité de ce patriotisme en prétextant que ce sont pour des raisons mercantiles ou opportunistes car cela permettrait de mieux s’en sortir de s’engager pour un pays mieux loti économiquement ou d’y obtenir la citoyenneté, nous postulons du fait que s’engager pour un pays d’accueil peut être bien que les raisons économiques comptent, un moyen de montrer sa reconnaissance envers cette nation (dans sa globalité), de montrer sa valeur autrement qu’à travers les diplômes bien qu’ils soient importants pour la réinsertion après la fin de la carrière sportive. Enfin, cela peut aussi contribuer à donner l’exemple à d’autres qui s’engageront dans cette voie. Nous l’avons constaté lorsque Diko évoque le début de sa carrière dans le Judo, elle explique qu’elle regardait une compétition à la télévision et c’est en voyant la Judokate A. Tcheuméo gagner une médaille de bronze que son père a eu l’idée de l’inscrire à son tour alors qu’elle avait déjà treize ans.
D’autres sportifs par contre préfèrent aller représenter les couleurs de leurs pays d’origine ou pays de leurs parents pour des raisons multiples : compétitivité accrue sur le marché occidental au niveau des athlètes, pour des raisons affectives et d’intégration sociale. Si ces raisons restent à creuser car il est toujours étonnant de voir une personne tourner le dos à une nation qui l’a vue grandir et qui l’a formée, pour aller en donner les fruits à une autre, nous restons persuadés que ces choix sont davantage liés à l’affect et au sentiment d’appartenance à un groupe qu’à des raisons purement économiques ou opportunistes.
Ceci étant, dans un cas comme dans l’autre, nous aimerions interroger plus en profondeur ces raisons sous-jacentes à des choix qui paraissent évidents pour les uns et incompréhensibles pour les autres. Même si nous sommes reconnaissants envers un pays d’accueil, ne ressentons nous aucune culpabilité à regarder d’autres personnes en difficulté sans lever le petit doigt sous prétexte que nous ne sommes plus concernés ? De même si un pays qui nous a donnés un minimum a besoin de nous, ne devons-nous pas obtempérer et donner un peu de ce que nous avons déjà reçu ?
Si en ce qui nous concerne, nous plaidons pour la voie de l’intermédiation, le fait de pouvoir relier les différents pans de notre vie sans donner l’impression de choisir bien qu’il y ait toujours un choix en réalité, notre façon de communiquer n’est-elle pas plutôt le problème ?
Bien que la communication soit l’affaire de spécialistes et il existe des experts en communication outillés pour travailler sur ces questions, en tant qu’individu, professionnel, collaborateur, apprendre à communiquer sur nos valeurs davantage que sur nos frustrations n’est -ce pas devenu une compétence qu’il convient d’acquérir ? comment pourrions-nous le faire ? et comment cela s’opère-t-il dans le monde du sport ?
Pour le savoir nous vous invitons à prendre connaissance de notre prochaine newsletter « succès, rayonnement international, « sportif-diplomate ».
Succès, rayonnement international, « sportif-diplomate »
Dans le prolongement des newsletters précédentes ( 27 et 28) qui traitent respectivement de « échec, résilience collective, esprit d’équipe » et « patriotisme sportif, double culture, communication spécifique) nous souhaitons nous pencher sur la question du positionnement intermédiaire et de communication spécifique à travers les mots clés suivants « succès rayonnement international sportif-diplomate). Si le sport peut être une source de désillusions et de déceptions pour les athlètes et y compris les plus sérieux, il existe une poignée d’entre eux qui brillent par le nombre de leurs médailles et les valeurs qu’ils véhiculent en acceptant parfois de prêter leurs images à des causes humanitaires ou sociétales.
Le dictionnaire Larousse définit le succès comme un résultat positif à une travail, une épreuve sportive ou dans une entreprise. En ce qui nous concerne, le succès dans le monde du sport comporte d’autres dimensions : la notoriété médiatique et les engagements sociétaux qui en découlent. Pour rester dans la même discipline sportive que la newsletter 28, nous avons retenu deux sportifs qui incarnent le terme « succès » au sens sportif du terme, de la notoriété, des engagements pluriels en faveur de causes multiples.
Ainsi nous avons choisi d’abord T. Riner, et C. Agbegnenou qui ont gagné respectivement trente sept médailles dont vingt six en or pour l’un et vingt huit médailles dont dix-neuf en or pour l’autre. Ils sont tout deux engagés dans des causes liées à la recherche médicale, à l’Unicef pour les enfants défavorisés pour lui et en faveur des enfants prématurés, du sport féminin et de l’agriculture pour elle. Cette liste n’est pas exhaustive.
Le succès plus le fait d’être connu médiatiquement et les engagements pour des causes humanitaires, médicales, écologiques, climatiques etc. amènent un rayonnement qui peut dépasser les frontières nationales et donner une autre dimension au sportif.
De surcroît il ne faut pas oublier comme nous l’avons évoqué dans la newsletter 28 que les origines culturelles peuvent être permettre à d’autres peuples de s’identifier à ces « ambassadeurs » si les valeurs véhiculées correspondent aux leurs ou sont universelles. Nous ajoutons aussi que le sportif est un rôle modèle pour de nombreuses populations et ce pouvoir d’influence peut être également considéré comme un vecteur de rayonnement international autant pour la nation que pour la discipline sportive qu’il représente.
Mais alors comment capitaliser ce rayonnement ?
Nous plaidons pour la diplomatie sportive. Nous rappelons que la diplomatie fait partie intégrante des sciences politiques et en général elle est évoquée dans ce domaine. Elle est définie par le dictionnaire au sens propre comme l’action de représenter son pays dans les relations extérieures, et au sens figuré comme une habileté, un tact , un doigté dans l’art de mener les affaires. Mais lorsqu’il s’agit de diplomatie sportive, il est souvent question d’évènements de grande ampleur telles que les jeux olympiques (JO) car ils permettent d’allier les intérêts politiques de la nation organisatrice à l’évènement. Cela est souvent vu de cette façon dans les moments de grands conflits internationaux.
Ce sont souvent des politiciens experts en diplomatie qui s’occupent de cet aspect des évènements. Nous ne souhaitons pas remettre en cause ce fonctionnement. Cependant nous suggérons que les anciens sportifs qui ont connu les succès comme ceux que nous avons évoqué plus haut soient associés à des évènements de ce genre afin de permettre une transmission de savoirs plus informelle pour les nouvelles générations dans des sphères transversales, transférables et non techniques.
En disant cela, nous pensons à R. Lavillenie qui fut champion olympique du saut à la perche à l’occasion des JO de Londres en 2012. Son palmarès au niveau des médailles est le suivant : quarante six médailles au total dont trente six en or. A cette période sa forte rivalité avec l’athlète ukrainien S. Bubka ainsi que leurs échanges par journaux interposés ont fait de lui un homme assez connu par le public et au-delà des frontières du moins en Europe. Si le saut à la perche existe depuis l’existence des Jo en 1896 à Athènes, les femmes n’ont été autorisées à y participer qu’à partir des jeux de Sydney en 2000. Actuellement c’est le Suédois Duplantis qui en est le tenant du titre. Il consiste à pratiquer un saut en hauteur non traditionnel en s’équipant d’une perche dont la taille oscille entre trois et cinq mètres de hauteur.
Si nous pensons aux anciens athlètes qui ont connu un rayonnement international pour des missions en lien avec le sport c’est tout d’abord parce qu’il est question d’intelligence culturelle mais surtout d’ambassadeurs qui n’ont pas une casquette de politiciens mais qui peuvent représenter leurs nations à condition d’y être bien préparés.
Pour quels types de missions ?
La vie continue…
Pour clore cette série de newsletters consacrée à l’organisation des jeux olympiques de Paris 2024, dont la devise est « Citius Altius Fortius-Comuniter » ( plus vite, plus haut, plus fort, ensemble) ; nous proposons trois citations comme nous l’avons déjà fait pour la série précédente. Nous commençons par la devise des jeux paralympiques, vient ensuite le slogan de notre cabinet et pour finir, une citation d’Alexandre Dumas.
- « Esprit en mouvement » (« Spirit in Motion », comité international paralympique)
- « L’excellence est un comportement » (ZsConseils°°°°°°°)
- « L’incertitude, c’est encore l’espérance » (Alexandre Dumas, le Comte de Monte Cristo)
Nous vous remercions d’avoir pris connaissance de nos newsletters, et vous donnons rendez-vous le mois prochain pour une autre série de newsletters autour d’un nouveau thème.
Newsletter n°57 : Culture, traditions, transmission de savoirs
Dans la continuité de la série de newsletters portant sur l’actualité c’est-à-dire les jeux olympiques qui se tiendront prochainement à Paris, nous souhaitons aborder cette semaine un autre thème d’actualité, la transmission de savoirs. En effet une réforme parlant du choc des savoirs pour le collège suscite beaucoup d’émotions surtout auprès des associations de parents d’élèves. Si nous ne souhaitons pas créer de polémique sur le sujet, nous préférons en profiter pour aborder la question d’une façon différente à travers la transmission intergénérationnelle et nous éloigner un peu de la fiction cette semaine.
La transmission peut être comprise comme un savoir qui se transmet de génération en génération au sein d’une famille ou au sein d’une nation. Elle peut aussi être vue comme une connaissance transférée par un senior à un junior au niveau des individus. Nous nous appuyons sur trois ressources filmiques qui nous permettent de parler la question de la transmission intergénérationnelle à travers l’apprentissage.
Le premier concerne un reportage de quelques minutes diffusé sur l’internet sur la fabrication des bâtons de marche basques visible sur le site du ministère de la culture. La méthode ancestrale de conservation de ce bois circule entre les membres d’une même famille et il survit à travers le temps. Ils le nomment « Makhila », chacune de leurs œuvres est personnalisée et gravée avec les initiales des clients. Ce sont des artisans qui conservent le patrimoine traditionnel. Dans la même veine, nous avons également visionné une autre ressource intitulée « de l’Algérie au Cameroun, la gastronomie africaine ». Il s’agit également de savoir culinaire traditionnel qui a été remis au goût du jour la jeune génération. L’une d’entre elles a quitté son emploi de cadre pour se lancer dans la restauration avec sa mère pour proposer des mets de son pays non connus en France. De même, l’autre personne présente sur le plateau est allée se former pour devenir chef afin de pouvoir esthétiser le savoir-faire traditionnel qu’elle a reçu des siens afin de pouvoir le commercialiser. Pour aller plus loin, pour citer le pays d’où nous sommes originaires, nous avons regardé le lancement d’un ouvrage écrit par un jeune chef K. Ahlanssou dont le titre est « cuisine africaine saine et durable » dans lequel après des années de recherche et de travail, il a revisité et proposé des recettes traditionnelles mais qui prennent en compte les enjeux de santé publique.
En regardant ces différents reportages, et en écoutant toutes les polémiques liées au savoir et à l’instruction en général, nous nous sommes demandés comment nous pouvions transformer notre savoir-faire familial en affaire rentable en respectant notre formation, notre besoin de spécifier ce qui est générique puis de simplifier pour rendre disponible le produit ou service à un grand nombre de personnes.
Si nous devions moderniser le talent culinaire de notre mère qui constitue sa passion depuis plusieurs décennies comment pourrions-nous nous y prendre ?
Tout d’abord, nous la présentons brièvement. Elle est issue d’une famille afro brésilienne de cote ouest africaine et bien qu’ayant été à l’internat à un jeune âge ses études ont été stoppées rapidement à la mort de ses parents (d’abord sa mère vers l’âge de 16ans, et son père à peine quelques années plus tard). Si elle s’est formée pour devenir employée de bureau, aide-comptable pour l’état avec en plus une carte de commerçante pour joindre les deux bouts, ce qui nous intéresse ici c’est la passion qui a été développée après qu’elle ait du quitter son travail alors qu’elle était enceinte de son fils cadet. Cette passion concerne l’art culinaire reçue par ses ainées qu’elle a développée au fil du temps. Cette activité était occasionnelle dans sa jeunesse mais elle occupe le plus clair de son temps depuis près d’une quinzaine d’années à telle enseigne qu’elle et son équipe de femmes bénévoles retraitées mais avec une activité pouvant générer des revenus sont capables de confectionner des repas traditionnels pour des commémorations ou célébrations pouvant rassembler des centaines de personnes voire un millier de personnes au sein de la famille élargie ou d’amis proches comme nous avons pu le constater lors de notre séjour estival en 2023.
Si la transmission dans ces reportages reste familiale, dans le cas de notre mère, elle a dépassé les frontières de la famille bien que le nombre de personnes soit tout de même restreint. Comment pourrions valoriser ce talent qui s’est amélioré au fil du temps pour être aujourd’hui reconnu par son entourage au point de leur confier des commandes importantes bien qu’elles le fassent dans un but non lucratif compte tenu de leur âge ?
Nous aurions tendance à vouloir créer un site de e-commerce pouvant commercialiser certains produits typiques qu’elles réalisent comme les épices pour moderniser et s’adapter à la période actuelle. Cependant, nous aurions presque envie de demander à nos enfants d’aller se former à la transformation d’aliments et surtout aller faire des stages ou des périodes de formation dans les usines qui permettent de créer les produits surgelés avant de pouvoir les proposer au plus grand nombre et ainsi en faire une réelle source de revenus comme nous le voyons pour les autres artisans.
Si cela devait se faire, quel business model pourrions-nous mobiliser pour cet entrepreneuriat qui vise à valoriser le patrimoine culturel et traditionnel et culinaire de notre ville d’origine en le modernisant de sorte à pouvoir en faire une affaire qui génère du revenu et créer de l’emploi dans les années à venir ?
Nous vous remercions de continuer à nous lire sur notre page Zs Conseils et sur notre application or en pépites.
Newsletter n°57: Culture, traditions, transmission of knowledge
Continuing the series of newsletters covering current events, that is to say the Olympic Games which will soon be held in Paris, we would like to address another current theme this week, the transmission of knowledge. Indeed, a reform talking about the impact of knowledge for middle school arouses a lot of emotion, especially among parents’ associations. If we do not wish to create controversy on the subject, we prefer to take the opportunity to approach the question in a different way through intergenerational transmission and move away a little from fiction this week.
Transmission can be understood as knowledge that is passed from generation to generation within a family or within a nation. It can also be seen as knowledge transferred by a senior to a junior at the individual level. We rely on three film resources which allow us to discuss the question of intergenerational transmission through learning.
The first concerns a report of a few minutes broadcast on the internet on the manufacture of Basque walking sticks visible on the website of the Ministry of Culture. The ancestral method of preserving this wood circulates between members of the same family and it survives over time. They call it “Makhila”, each of their works is personalized and engraved with the clients’ initials. They are artisans who preserve traditional heritage. In the same vein, we also viewed another resource entitled “from Algeria to Cameroon, African gastronomy”. It is also about traditional culinary knowledge which has been brought up to date with the younger generation. One of them left her executive job to go into the restaurant business with her mother to offer dishes from her country not known in France. Likewise, the other person present on the set went to train to become a chef in order to be able to aestheticize the traditional know-how that she received from her family in order to be able to market it. To go further, to cite the country where we come from, we watched the launch of a book written by a young chef K. Ahlanssou whose title is “healthy and sustainable African cuisine” in which after years of research and work, he revisited and proposed traditional recipes that take into account public health issues.
Watching these different reports, and listening to all the controversies linked to knowledge and education in general, we asked ourselves how we could transform our family know-how into a profitable business while respecting our training, our need to specify what is generic then simplified to make the product or service available to a large number of people.
If we had to modernize our mother’s culinary talent, which has been her passion for several decades, how could we go about it?
First, we briefly introduce it. She comes from an Afro-Brazilian family on the West African coast and although she attended boarding school at a young age, her studies were quickly stopped when her parents died (first her mother around the age of 16 years old, and his father just a few years later). If she trained to become an office worker, an accountant for the state with an additional business card to make ends meet, what interests us here is the passion that was developed after she had to leave her job while she was pregnant with her youngest son.
This passion concerns the culinary art received from her elders which she developed over time. This activity was occasional in her youth but it has occupied most of her time for almost fifteen years to such an extent that she and her team of retired women volunteers but with an activity that can generate income are able to make traditional meals for commemorations or celebrations that can bring together hundreds of people or even a thousand people within extended family or close friends as we saw during our summer stay in 2023.
If the transmission in these reports remains familial, in the case of our mother, it went beyond the boundaries of the family although the number of people was still limited. How could we promote this talent which has improved over time to now be recognized by those around them to the point of entrusting them with important orders even though they do so for a non-profit purpose given their age?
We would tend to want to create an e-commerce site that can market certain typical products that they produce such as spices to modernize and adapt to the current period. However, we would almost want to ask our children to go and train in food processing and above all to do internships or training periods in the factories which make it possible to create frozen products before being able to offer them to the most large number and thus make it a real source of income as we see for other artisans.
If this were to be done, what business model could we mobilize for this entrepreneurship which aims to promote the cultural and traditional and culinary heritage of our city of origin by modernizing it so as to be able to make it a business which generates income and creates employment in the years to come?
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Newsletter n° 58 : Réappropriation culturelle, traditions, transmission de savoir
Dans le prolongement de la newsletter précédente qui a abordé la question de la transmission de savoir, de l’apprentissage sous un prisme culturel, nous avons alors évoqué la transmission intergénérationnelle dans différents domaines en France et à l’étranger.
Nous souhaitons nous attarder à présent sur la transmission de savoir dans un autre domaine. Ayant un attrait particulier pour les métiers de l’artisanat et leur évolution dans la société en tenant compte des enjeux de modernité, des défis écologiques, environnementaux et économiques.
Nous avons choisi de nous intéresser à l’industrie du textile. Nous y avons été particulièrement connectés dans notre petite enfance dans la mesure où l’une de nos tantes disposait d’un important atelier de couture non loin du lieu ou nous vivions et avions l’occasion d’y passer notre temps libre au début des vacances scolaires.
A chaque fois que nous retournons dans notre pays d’origine, nous cherchons à comprendre ce qui a évolué dans ce domaine étant donné que la société n’est pas organisée comme en Europe. Nous ne nous rendons pas dans un centre commercial pour aller faire du shopping. Nous pouvons soit nous rendre dans les magasins de prêt à porter soit faire des commandes aux couturières. A travers l’observation que nous avons pu en faire, il est possible de dire qu’il s’agit d’une transmission horizontale de connaissance. Mais ceux -ci sont confrontés aux mêmes concurrents que l’Europe. Des produits d’assez bonne qualité à des prix raisonnables inondent les marchés des pays du sud et proviennent d’Asie. Nous voyons d’un côté les couturières formées par leurs pairs sur plusieurs années, une fois leur diplôme obtenu, elles peuvent s’installer à leur compte ou alors aller travailler pour des boutiques de prêt à porter. Nous n’avons pas eu l’impression que les choses aient changé depuis notre enfance bien que les méthodes et la qualité ne soient plus les mêmes.
Il est possible de se demander si les revenus générés par leurs activités leur permettent de vivre confortablement. De même, comment s’organise le système de retraite pour ces artisans ?
Par ailleurs, en matière de haute couture ils organisent désormais un festival international de la mode qu’ils nomment Fimo. L’édition 2024 qui s’est tenu a insisté sur la question de l’innovation et de la créativité. Il s’agit d’une fashion Week made in local bien qu’il y en ait d’autres en Afrique.
Ils ont alors réuni un certain nombre de designers de la sous-région comme la Côte d’ivoire et le Nigéria. Toutes ces initiatives privées et éclatées ne permettent pas vraiment de voir le rayonnement réel de ces travailleurs encore moins leur poids dans l’industrie globale du textile à un niveau régional ou continental. Face à ce questionnement, nous sommes allés regarder ce qui se fait dans d’autres régions. Mais pour une fois, nous n’avons regardé ni la Corée du sud ni la chine ni l’inde.
Nous avons plutôt cherché à comprendre le phénomène de relocalisation qui s’opère ces dernières années en Europe dans ce domaine pour voir comment certains acteurs s’organisent pour être rentables. Nous nous appuyons sur un reportage consacré à la renaissance du textile en Europe. Les journalistes sont partis à la rencontre de responsables à Porto où se trouvent un cluster d’entreprises dédiés au textile.
Il s’agit également d’une sorte de transmission horizontale de la connaissance bien qu’elle soit sensiblement différente. Ils disposent de tous les acteurs de la production de l’industrie. Ils sont aidés par des chercheurs qui travaillent sur les tissus du futur en tenant compte des enjeux de santé et écologiques.
Ils affirment que l’utilisation des nouvelles technologiques permettent de proposer des innovations tant au niveau des produits que des business models. Ils sont aidés par un mouvement de masse de la population donc de clients exigeants en matière de RSE et de « made in local » qui sont prêt à y mettre un prix raisonnable. De plus en plus d’entreprises y sous traitent leur production et il semble que certains ateliers ne produisent que ce qui est commandé, comme une sorte de gestion en flux tendu. Il est évident que ce genre de cluster n’est efficace que parce qu’il existait déjà une industrie en Europe et une forte demande.
La question qu’il est possible de se poser est la suivante : comment ce genre de clusters pourrait-il être transposé dans d’autres pays qui ont besoin de mieux organiser certains secteurs d’activité ?
Nous pourrions proposer des choses simples comme la mise aux normes internationales d’un certain nombre d’acteurs sélectionnés par les ministère et visibles sur les portails. Nous pourrions réfléchir à un modèle d’appropriation culturel de la création des designers en fonction du savoir-faire des ateliers de couture.
Nous pensons que tout cela serait inutile si les autorités ne choisissent pas de mettre en place des préférences nationales la fuite la talents donc des secteurs de développement potentiel. A l’heure où tout le monde parle d’ouverture des frontières, de panafricanisme et de mondialisation, nous préconisons que l’art traditionnel potentiel créateur d’emploi et de revenus nécessitant beaucoup d’heures de formation, de travail doivent bénéficier d’une protection des autorités économiques régionales.
Dans la prochaine newsletter, nous nous pencherons sur le sort des artistes musiciens traditionnels issus du folklore africain.
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Newsletter n° 58 : cultural reappropriation, traditions, transmission of knowledge
Following on from the previous newsletter which addressed the question of the transmission of knowledge and learning from a cultural prism, we then discussed intergenerational transmission in different areas in France and abroad.
We would now like to focus on the transmission of knowledge in another area. Having a particular attraction for craft professions and their evolution in society taking into account the issues of modernity, ecological, environmental and economic challenges.
We chose to focus on the textile industry. We were particularly connected to it in our early childhood to the extent that one of our aunts had a large sewing workshop not far from where we lived and had the opportunity to spend our free time there at the beginning of the School vacation.
Each time we return to our country of origin, we seek to understand what has evolved in this area given that society is not organized like in Europe. We don’t go to a mall to go shopping. We can either go to ready-to-wear stores or place orders with seamstresses. Through the observation that we were able to make, it is possible to say that it is a horizontal transmission of knowledge. But they face the same competitors as Europe. Fairly good quality products at reasonable prices flood the markets of southern countries and come from Asia. On the one hand, we see seamstresses trained by their peers over several years; once their diploma is obtained, they can set up on their own or go to work for ready-to-wear boutiques. We didn’t feel like things had changed since our childhood, although the methods and quality were no longer the same.
It is possible to wonder if the income generated by their activities allows them to live comfortably. Likewise, how is the retirement system organized for these artisans?
Furthermore, in terms of haute couture they now organize an international fashion festival which they call Fimo. The 2024 edition which was held insisted on the question of innovation and creativity. This is a fashion week made locally although there are others in Africa. They then brought together a number of designers from the sub-region such as Ivory Coast and Nigeria. All these private and fragmented initiatives do not really allow us to see the real influence of these workers, much less their weight in the overall textile industry at a regional or continental level. Faced with this questioning, we went to look at what is being done in other regions. But for once, we didn’t look at South Korea, China or India.
Rather, we sought to understand the relocation phenomenon that has taken place in recent years in Europe in this area to see how certain players organize themselves to be profitable. We rely on a report devoted to the renaissance of textiles in Europe. The journalists went to meet officials in Porto where there is a cluster of companies dedicated to textiles.
It is also a kind of horizontal transmission of knowledge although it is significantly different. They have all the production players in the industry. They are helped by researchers who are working on the fabrics of the future, taking into account health and ecological issues.
They affirm that the use of new technologies makes it possible to offer innovations both in terms of products and business models. They are helped by a mass movement of the population and therefore of customers demanding in terms of CSR and “made in local” who are ready to pay a reasonable price. More and more companies are subcontracting their production there and it seems that certain workshops only produce what is ordered, like a sort of just-in-time management. It is obvious that this type of cluster is only effective because there was already an industry in Europe and strong demand.
The question that can be asked is the following: how could this type of cluster be transposed to other countries that need to better organize certain sectors of activity?
We could propose simple things such as bringing a certain number of actors selected by the ministries and visible on the portals up to international standards. We could think about a model of cultural appropriation of designers’ creation based on the know-how of sewing workshops.
We believe that all this would be useless if the authorities do not choose to put in place national preferences to avoid the flight of talent and therefore sectors of potential development. At a time when everyone is talking about opening borders, pan-Africanism and globalization, we recommend that traditional art with the potential to create jobs and income requiring many hours of training and work must benefit from protection from regional economic authorities.
In the next newsletter, we will look at the fate of traditional musical artists from African folklore.
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Newsletter 59: Verticalité, traditions, transmission de savoir
Nous poursuivons notre tour d’horizon de certains métiers liés à l’artisanat, à la culture et à la tradition. Nous souhaitions aborder la question de la transmission de savoir dans ces domaines.
Comme nous l’avons annoncé dans la newsletter précédente, nous désirons nous pencher sur le cas des musiciens ou artistes-musiciens dans le champ du folklore africain toujours dans un souci de développement économique.
Pour commencer l’agence ecofin annonce que le marché africain de la musique est celui qui a connu la plus forte progression en 2022 en réalisant 34,7% de revenus. Ce chiffre impressionnant est quasi-totalité dû au marché sud -africain qui a produit 31,4% de cette performance. Si la part des autres pays est infime par rapport à celui-là, nous nous sommes demandés s’il s’agit vraiment de musique africaine ou de musique urbaine moderne donc provenant des états unis. Bien que bon nombre de nos artistes chantent souvent dans leurs langues locales et que certains proposent une musique issue de leurs cultures en proposant des chorégraphies de leurs origines, nous ne voyons pas beaucoup les instruments africains à l’œuvre dans ces sonorités à moins qu’ils ne soient dilués dans l’ensemble ?
Pouvons nous encore parler de musique africaine et de marché africain de la musique lorsque ceux-ci sont imprégnés d’influence diverses non reconnus par la population locale mais plutôt externe ? Est-il étonnant que les autochtones préfèrent alors les artistes étrangers et qu’ils n’investissent que très peu dans la musique locale ?
Nous devons préciser que nous n’avons aucune hostilité envers les instruments et musiques urbaines étrangères. Nous apprenons à jouer à la guitare depuis quelques années et nous avons eu coutume d’entendre autour de nous les membres de nos familles vanter les mérites de nos grands-parents qui étaient d’excellents musiciens en leur temps. En parcourant le libre de témoignage d’une trentaine de pages qui a été distribué en souvenirs aux personnes proches ayant assisté aux funérailles de notre grand-père en 1970, nous nous sommes rendus compte qu’il jouait de plusieurs instruments comme le violon, le piano et vers la fin au saxophone. Nous avons lu jusqu’à la fin en espérant y voir l’apparition d’un instrument purement traditionnel et africain mais nous sommes restés sur notre faim bien qu’ayant été impressionnés par son parcours tant professionnel, sportif, politique que celui de musicien qui nous le plus interloqués.
Pour le présenter rapidement, il était un afro-brésilien installé sur la côte ouest de l’Afrique et père de notre mère.
Il a fait toutes en contexte anglophone bien que son pays était sous protectorat français. Il était polyglotte, était comptable de formation, puis inspecteur-comptable mais il a fini comme « Colony marchandise Manager » de son organisation ainsi que vice-président de la chambre de commerce. Il était dans la politique locale et membre fondateur de clubs de tennis et de football. Malgré tout cela, nous avons préféré les témoignages de ses amis musiciens. Cet amour de la musique qui les a conduits à créer un groupe de jazz à introduire de nouveaux instruments dans leur pays alors colonie Française, cette passion qui l’a aussi amené à participer à certaines célébrations dominicales en accompagnants les organistes et à s’intéresser à la fin de sa vie à la musique classique nous a à la fois rendus fiers et questionnés sur l’absence des instruments traditionnels au sein de leur groupe.
Mais une question demeure, où était la place de la musique africaine et où se trouve-t-elle aujourd’hui ?
Même les reportages proposés sur le sujet restent peu nombreux. Nous nous sommes tout de même appuyés sur deux d’entre eux. L’un d’entre eux intitulé « cultural instruments of Africa » présente les instruments comme : le tam-tam (appelé djembé ailleurs), le balafon, la calebasse, le kora. D’autre part une courte ressource filmique sur les enjeux professionnels de la musique en Afrique rappelle que très peu de personnes arrivent à vivre de leur art. Si les musiciens ne sont pas des artisans, les artistes-musiciens qui créent eux-mêmes leur musique peuvent être considérés comme tels donc créateurs possédant la propriété intellectuelle. Or il se trouve que cet aspect leur échappe encore.
Si nous partons du principe que la musique accompagne chaque étape de la vie des africains et qu’elle est même un moyen d’expression et de communication au même titre que le langage même pour les non-artistes et non-musiciens, il est crucial de se demander pourquoi les tenants de ce mode d’expression n’ont pas les systèmes capables de les protéger convenablement. Si la digitalisation et l’accès à un marché international reste une opportunité pour attirer des maisons de disque et labels pour les plus doués en marketing digital, que faudrait-il mettre en œuvre par ailleurs pour professionnaliser ce secteur d’activité ? Ne faudrait-il pas une sorte de conservatoire pour enseigner à nos artistes les normes attendus au niveau du marché international ? Car en matière de créativité, d’originalité chaque pays possède un vivier de ressources à explorer et à exploiter.
Cependant, la présence d’écoles typiques issus des pays dits « développés » peut permettre à nos artistes de créer leur art en connaissant aussi les codes de la musique d’ailleurs avec la rigueur qui est attendue par les grands labels. Certains noms arrivent à se détacher mais n’ont-ils pas tous été obligés de partir à l’étranger ? SI tel est le cas, peut-être serait-il pertinent de s’inspirer de ce qu’ils ont fait pour amener le savoir « technique » auprès des jeunes générations à l’instar de l’école ?
La standardisation des normes scolaires au niveau des écoles et universités n’a jamais empêché personne d’avoir accès à la connaissance traditionnelle si elle le souhaite au contraire elle ouvre l’esprit et donne plus de perspectives.
N’est-il pas tant de s’inspirer du modèle scolaire pour les arts traditionnels ou culturels pour développer ce secteur d’activité si riche et pourtant si pauvre en termes de revenus pour ceux qui en font la pratique ? De quel type de transmission de savoir s’agirait-t-il alors ?
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Newsletter 59: Verticality, traditions, transmission of knowledge
We continue our overview of certain professions linked to craftsmanship, culture and tradition. We wanted to address the issue of knowledge transmission in these areas.
As we announced in the previous newsletter, we would like to look into the case of musicians or artist-musicians in the field of African folklore, always with a view to economic development.
To begin with, the ecofin agency announces that the African music market is the one which experienced the strongest growth in 2022, achieving 34.7% in revenue. This impressive figure is almost entirely due to the South African market which produced 31.4% of this performance. If the share of other countries is tiny compared to this one, we wondered if it is really African music or modern urban music therefore coming from the United States. Although many of our artists often sing in their local languages and some offer music from their cultures by performing choreography from their origins, we don’t see much of African instruments at work in these sounds unless they are not diluted overall?
Can we still talk about African music and the African music market when these are imbued with various influences not recognized by the local population but rather external? Is it surprising that locals prefer foreign artists and invest very little in local music?
We must clarify that we have no hostility towards foreign instruments and urban music. We have been learning to play the guitar for several years and we are accustomed to hearing members of our families praise the merits of our grandparents who were excellent musicians in their time. While browsing the thirty-page free testimony which was distributed as souvenirs to close people who attended our grandfather’s funeral in 1970, we realized that he played several instruments such as the violin, the piano and towards the end on saxophone. We read until the end hoping to see the appearance of a purely traditional and African instrument but we remained unsatisfied although having been impressed by his professional, sporting, political career as well as that of a musician who we are most taken aback.
To quickly introduce him, he was an Afro-Brazilian living on the west coast of Africa and father of our mother.
He did everything in an English-speaking context although his country was under a French protectorate. He was multilingual, was an accountant by training, then an accountant inspector but he ended up as “Colony merchandise Manager” of his organization as well as vice-president of the chamber of commerce. He was in local politics and a founding member of tennis and football clubs. Despite all this, we preferred the testimonies of his musician friends. This love of music which led them to create a jazz group to introduce new instruments into their country then a French colony, this passion which also led him to participate in certain Sunday celebrations by accompanying the organists and to take an interest at the end of his life in classical music both made us proud and questioned the absence of traditional instruments within their group.
But a question remains, where was the place of African music and where is it today?
Even the reports offered on the subject remain few in number. We still relied on two of them. One of them entitled “cultural instruments of Africa” presents instruments such as: the tam-tam (called djembe elsewhere), the balafon, the calabash, the kora. On the other hand, a short film resource on the professional challenges of music in Africa reminds us that very few people manage to make a living from their art. If musicians are not artisans, artist-musicians who create their own music can be considered as such and therefore creators possessing intellectual property. But it turns out that this aspect still escapes them.
If we start from the principle that music accompanies every stage of the lives of Africans and that it is even a means of expression and communication in the same way as language even for non-artists and non-musicians, it is crucial to wonder why the proponents of this mode of expression do not have the systems capable of protecting them properly. If digitalization and access to an international market remains an opportunity to attract record companies and labels for those most gifted in digital marketing, what else should be implemented to professionalize this sector of activity? Wouldn’t we need a sort of conservatory to teach our artists the standards expected on the international market? Because when it comes to creativity and originality, each country has a pool of resources to explore and exploit.
However, the presence of typical schools from so-called “developed” countries can allow our artists to create their art while also knowing the codes of music elsewhere with the rigor that is expected by the major labels. Some names manage to stand out, but weren’t they all forced to go abroad? IF this is the case, perhaps it would be relevant to draw inspiration from what they have done to bring “technical” knowledge to younger generations like schools?
The standardization of educational standards at the level of schools and universities has never prevented anyone from having access to traditional knowledge if they wish; on the contrary, it opens the mind and gives more perspectives.
Is it not better to draw inspiration from the school model for traditional or cultural arts to develop this sector of activity which is so rich and yet so poor in terms of income for those who practice it? What type of knowledge transmission would this be then?
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Newsletter n°60 : Echange interculturel, traditions, transmission de savoir
Nous achevons notre tour d’horizon de cette semaine que nous avons lié à la transmission de savoir dans le domaine de l’artisanat en général ou du moins ceux qui pouvaient être vus comme tels.
Nous avons évoqué la transmission de savoir intergénérationnel à travers le savoir faire traditionnel d’une part en France et le savoir faire culinaire dans les pays du sud d’autre part. Nous avons ensuite abordé la transmission de connaissance dit horizontale à travers l’industrie du textile de part et d’autre. Par ailleurs, nous nous sommes penchés sur le cas des artistes musiciens ou autres saltimbanques pour plaider pour l’instauration de la transmission de la connaissance verticale.
A présent, pour finir nous aimerions mettre en lumière le cas des artisans -bijoutiers qui avaient pignon sur rue il y a quelques années encore mais qui tendent à disparaitre pour laisser place à de la marchandise provenant d’autres cultures et de marchés extérieurs.
Lorsque nous partons visiter nos familles pendant les périodes estivales, nous nous rendons dans les marchés populaires, lieux dans lesquels se côtoient les savoir-faire des territoires ainsi que celui provenant des marchés turcs ou chinois à présent. Nous avions pour habitude d’acheter une boite à bijou taillée avec une pierre spécifique nommée « pierre de Kpalimé ». N’ayant pas vu énormément lors de l’été 2023, nous nous sommes laissés dire qu’ils avaient quelques difficultés, ils peinent à vivre de leur travail minutieux qui prend pourtant beaucoup de temps. Nous devons préciser que nous achetons régulièrement ces boites à bijoux pour soutenir des artisans qui sont originaires de la région de notre grand-mère paternelle qui vient des environs de Kpalimé, ville de naissance de notre père décédé depuis près de trente ans.
Elle venait plus précisément de la ville d’Agou lieu où se trouve le mont Agou, le point culminant le plus haut de notre pays d’origine. Nous passons toujours par la généalogie pour découvrir les produits des différents territoires bien que les autres soient également attrayants. Si nos deux grands- parents maternels sont tout deux afro-brésiliens et possèdent une maison familiale dans la capitale historique qu’ils nomment Anécho à l’instar de la famille paternelle de notre père, sa mère venait de la ville d’Agou non loin de la localité qu’ils nomment Kpalimé.
Cette ville et ses environs sont célèbres pour beaucoup d’autres choses mais nous avons une préférence pour le travail des artisans qui fabriquent ces boîtes à bijou.
De même, nous avions l’habitude de voir des petits ateliers d’artisans-bijoutiers qui réalisent un travail qu’il est possible de qualifier comme « travail d’orfèvre ». Ce qui nous étonne beaucoup dans la mesure où les médias nous matraquent avec les ressources naturelles de ce continent et à chaque fois nous nous étonnons que les découvertes de mines d’or ou de diamants ne donnent pas lieu à l’émergence d’une industrie qui permettrait à la fois d’exporter et de donner du travail aux artisans-bijoutiers et donc de générer des revenus et de former des apprentis. Le savoir-faire qui provient souvent de clans, ethnies ou régions pourrait être amélioré et devenir un atout pour les régions.
Ce qui permettrait d’éviter la fuite des jeunes vers les grandes villes. Une ressource sur un artisan-bijoutier d’un pays de la sous-région qui est la côte d’ivoire nommé A. Traoré permet de se rendre compte du type de métier dont nous nous faisons l’écho. Il n’en existe aucun sur la fabrication des boites à bijou taillées avec la pierre de la ville de Kpalimé au Togo.
Nous le disons d’autant plus que les artistes-peintres issus des pays du sud commencent à être connus au sein de la diaspora et même dans les pays occidentaux. C’est ainsi que nous voyons organiser très souvent des expositions pour faire connaitre des peintres, sculpteurs dans des grandes villes comme Paris, Londres, New-York. Ces initiatives viennent de galéristes désireux de diversifier leurs talents et partent ainsi régulièrement à la découvertes de nouveautés susceptibles de renouveler leur offre.
A travers le reportage sur l’édition de l’expédition Akaa 2022 qui a permis de réunir des artistes contemporains issus du continent africain à Paris, nous avons pu découvrir un plasticien qui propose un travail très inspirant et qui se réjouissait de faire connaitre ses œuvres grâce à cette manifestation.
Ainsi nous aurions l’occasion de voir émerger des artistes en herbe qui n’osent plus s’exprimer comme notre nièce, fille de notre frère ainé, premier fils de notre mère décédé en 2007 qui a une passion pour le dessin et la peinture. Elle dessinait des modèles avec des grands-bijoux.
Notre nièce s’adonnait à cette activité dès que son emploi du temps le lui permettait mais dès qu’elle a été investie dans ses études supérieures en droit faisant d’elle aujourd’hui une juriste, elle n’y a plus consacré beaucoup de temps peut être par manque de débouchés ?
Quoi qu’il en soit, ne devrions-nous pas tous réfléchir à la façon de faire renaitre ce secteur d’activités qui tend à s’éteindre alors qu’il soulignait un savoir-faire du terroir pouvant attirer des visiteurs et des touristes non plus uniquement pour les paysages pittoresques ou l’art culinaire pour les connaisseurs mais aussi pour les artisans ?
Ne serait-il pas pertinent d’associer aussi le tourisme à l’artisanat ? Cela n’occasionnera-t-il pas la rencontre entre différents artisans issus de cultures différents afin de créer des synergies voire une transmission de savoir entre pairs et interculturel ?
Nous vous remercions de continuer à nous suivre sur notre page Zs Conseils et notre application « or en pépites ».
Newsletter n°60: Intercultural exchange, traditions, transmission of knowledge
We are completing our overview this week which we linked to the transmission of knowledge in the field of crafts in general or at least those which could be seen as such.
We talked about the transmission of intergenerational knowledge through traditional know-how on the one hand in France and culinary know-how in southern countries on the other. We then addressed the so-called horizontal transmission of knowledge across the textile industry on both sides. Furthermore, we looked at the case of musical artists or other acrobats to plead for the establishment of the transmission of vertical knowledge.
Now, to finish, we would like to highlight the case of artisan jewelers who were well established a few years ago but who are tending to disappear to make way for merchandise from other cultures and foreign markets.
When we go to visit our families during the summer periods, we go to popular markets, places where local know-how comes together as well as that from Turkish or Chinese markets now. We used to buy a jewelry box cut with a specific stone called “Kpalimé stone”. Not having seen much during the summer of 2023, we were told that they were having some difficulties, they are struggling to make a living from their meticulous work which nevertheless takes a lot of time. We must specify that we regularly purchase these jewelry boxes to support artisans who come from the region of our paternal grandmother who comes from the surroundings of Kpalimé, the birthplace of our father who died almost thirty years ago.
She came more precisely from the town of Agou, where Mount Agou is located, the highest point in our country of origin. We always go through genealogy to discover the products of different territories although the others are also attractive. If our two maternal grandparents are both Afro-Brazilian and have a family home in the historic capital which they call Anécho like our father’s paternal family, his mother came from the town of Agou not far away. of the locality which they call Kpalimé.
This city and its surroundings are famous for many other things but we have a preference for the work of the artisans who make these jewelry boxes.
Likewise, we used to see small workshops of artisan jewelers who carry out work that can be described as “goldsmith work”. Which surprises us a lot insofar as the media bludgeon us with the natural resources of this continent and each time we are surprised that the discoveries of gold or diamond mines do not give rise to the emergence of an industry which would make it possible to both export and provide work for artisan jewelers and therefore generate income and train apprentices. The know-how which often comes from clans, ethnic groups or regions could be improved and become an asset for the regions.
This would prevent young people from fleeing to big cities. A resource on an artisan-jeweller from a country in the sub-region which is the Ivory Coast named A. Traoré allows us to understand the type of profession that we are echoing. There is none on the manufacture of jewelry boxes cut with stone from the town of Kpalimé in Togo.
We say this all the more as painters from southern countries are starting to be known within the diaspora and even in Western countries. This is how we very often see exhibitions organized to promote painters and sculptors in big cities like Paris, London, New York. These initiatives come from gallery owners wishing to diversify their talents and thus regularly set out to discover new products likely to renew their offer.
Through the report on the edition of the Akaa 2022 expedition which brought together contemporary artists from the African continent in Paris, we were able to discover a visual artist who offers very inspiring work and who was delighted to make his works known thanks to this demonstration.
Thus we would have the opportunity to see budding artists emerge who no longer dare to express themselves like our niece, daughter of our older brother, first son of our mother who died in 2007 who has a passion for drawing and painting. She designed models with large jewels.
Our niece devoted herself to this activity as soon as her schedule allowed it, but as soon as she invested in her higher studies in law, making her today a lawyer, she no longer devoted much time to it. time perhaps due to lack of outlets?
In any case, shouldn’t we all think about how to revive this sector of activity which tends to die out while it highlighted local know-how that could attract visitors and tourists not no longer just for picturesque landscapes or culinary art for connoisseurs but also for artisans?
Wouldn’t it be relevant to also associate tourism with crafts? Will this not lead to meetings between different artisans from different cultures in order to create synergies or even a transmission of knowledge between peers and interculturally?
We thank you for continuing to follow us on our Zs Conseils page and our “or en pepites” application.
Newsletter n° 61 : Narration, vulnérabilité, septième art
Nous débutons cette semaine une nouvelle série de newsletters qui va s’intéresser à l’actualité cinématographique du moment : le festival de cinéma qui se déroule actuellement à Cannes dans le sud de la France. Comme nous en avons coutume, nous nous basons sur un évènement de société et ou d’actualité pour essayer de proposer des pistes de travail et de réflexion.
Avant que ce festival n’ait lieu, des personnes ont témoigné dans la presse de violences sexistes et sexuelles survenues durant leur carrière. A l’instar des américaines qui avaient accusé il y a près de dix ans les agissements d’un certain nombres de personnalités importantes à Hollywood, des actrices de la diversité qui avaient dénoncé un certain nombre de pratiques à travers le slogan « noir n’est pas mon métier » en France il y a quelques années. De même, C. Beyala et St Eloy s’étaient emparés de la vitrine que leur offrait la cérémonie des césars pour évoquer les problèmes d’invisibilité d’une certaine couche de la société dans les médias. Ne pouvons-nous pas considérer ces manifestations culturelles comme des lieux qui permettent la libération de la parole du fait de l’accès aux médias bien que cette année, les sportifs soient invités pour monter les marches et ainsi promouvoir les jeux olympiques qui auront lieu dans quelques semaines.
Pour présenter rapidement le festival de cannes, il a été créé en 1939. Il rassemble chaque année plusieurs films sélectionnés par des dénicheurs de talent pour les aider à se faire connaitre ou faire connaitre leurs productions. Nous rappelons qu’il existe d’autres festivals prestigieux tels que : la mostra de venise qui est le plus ancien et qui a commencé à proposer des réunions de ce type au moins sept années avant celui de Cannes c’est-à-dire 1932. Il y a eu par la suite la Berlinale mise en place en 1951 et enfin celui de Toronto en 1976. Ce qui est étonnant est que les pays qui proposent une grande quantité de productions filmiques et cinématographiques se trouvent dans d’autres régions. Ainsi Hollywood produit environ huit cent films par an et la France à travers son centre national du cinéma et de l’image n’en agrée que deux cent quatre vingt dix huit bien que le cinéma en soit l’art le plus populaire avec ses deux cent treize millions de spectateurs pour l’année 2023.
Les productions les plus importantes se trouvent dans les pays émergents comme l’Inde avec l’industrie Bollywood qui en procure mille huit cent et de l’autre côté le Nigéria en Afrique de l’ouest anglophone avec Nollywood et ses deux mille cinq cent longs métrages par année. Il y a également deux festivals du film panafricain à Alger et à Ouagadougou à travers le Fespaco depuis l’année 1969 pour les deux évènements du continent africain.
Nous avons évoqué les problèmes d’actualité évoqués par les films dans différentes régions du monde dont peuvent se saisir les réalisateurs pour mieux sensibiliser et livrer leur vision du phénomène. Nous avons été particulièrement attentifs aux films sélectionnés cette année en termes de parité et sujets de société abordés par les réalisateurs. Nous attendons la sortie du film de J. Audiard qui traite de problèmes liés au narcotrafic au Brésil de même que celui de Coppola dont le titre est Megalopolis. En termes de parité, nous notons la présence de la réalisatrice du film Barbie comme présidente du Jury mais surtout la présence de l’actrice qui a témoigné de violences sexistes et sexuelles alors qu’elle était jeune actrice et au tout début de sa carrière.
Si aucun film n’aborde ce sujet, nous constatons que la télévision, la radio qui représentent le huitième art alors que le cinéma en est le septième art, en font largement le relai. Bien que nous ne souhaitions pas créer de polémiques par rapport aux violences sexistes et féministes voire aux féminicides « professionnels » qui peuvent se produire lorsque la loi de l’omerta est brisée, nous souhaitons nous focaliser davantage sur les discours et leur impact en termes de promotion, publicité, communication, vente. Nous rappelons que notre application parle de marketing de 3.0 donc de valeurs et bien que nous soyons solidaires de ce type de combat, nous voulons davantage nous poser des questions sur leur impact en termes de cible à atteindre.
Nous avons des retours d’expérience qui ont pu être douloureux pour des femmes qui occupent des postes de pouvoir ou qui ont un rôle de leader dans leurs domaines d’activité respectifs. Nous avons entendu souvent des discours de « wonder -woman » ne mettant en avant que les évènements valorisants à une période où les femmes devaient se frayer un chemin dans des sphères peu égalitaires en termes de représentativité de certaines couches de la société. Depuis une dizaine d’années, les problèmes liés aux violences sexuelles et sexistes sont de plus en plus évoqués et le silence qui était d’or sous peine de bannissement et d’arrêt de carrière professionnelle a laissé place à un bruit pour ne pas dire brouhaha général qui débute sur les réseaux sociaux et qui finit en général auprès du pouvoir judiciaire.
Si la trajectoire de la parole des victimes qui conduit à l’ouverture d’instructions judiciaires est frustrant surtout pour ceux qui sont injustement accusés et qui se voient détruits professionnellement suite à des lynchages médiatiques et virtuels, ne devons nous pas aussi nous questionner sur les cibles de prospects, d’aficionados, de clients qui peuvent être touchés par ces discours liés à la vulnérabilité ? La narration n’est -elle pas un moyen de rentrer en contact avec les autres ? Si les « wonder-woman » attirent les organisations puissantes et impitoyables, à qui nous adressons -nous lorsque notre vulnérabilité est mise en scène quelque soit le motif de sensibilisation ou besoin de réparation ou de justice qui se cache derrière ? Que vendons -nous lorsque nous évoquons publiquement une vulnérabilité intime ? Ne nous enfermons -nous pas par la suite dans une case professionnelle ? Aurons-nous encore des propositions de part du monde professionnel ?
Autant de questions que nous allons soumettre cette semaine. Nous vous remercions de continuer à nous suivre sur notre page Zs Conseils et notre application « or en pépites ».
Newsletter n° 61: Narration, vulnerability, seventh art
This week we are starting a new series of newsletters which will focus on current film news: the film festival currently taking place in Cannes in the south of France. As is our custom, we base ourselves on a social or current event to try to propose avenues for work and reflection.
Before this festival took place, people testified in the press about sexist and sexual violence that occurred during their careers. Like the Americans who almost ten years ago accused the actions of a certain number of important personalities in Hollywood, actresses of diversity who had denounced a certain number of practices through the slogan « black doesn’t is not my job” in France a few years ago. Likewise, C. Beyala and St Eloy took advantage of the showcase offered to them by the Caesar ceremony to discuss the problems of invisibility of a certain layer of society in the media. Can we not consider these cultural events as places which allow the freedom of speech due to access to the media although this year, athletes are invited to climb the steps and thus promote the Olympic games which will take place in a few weeks.
To quickly present the Cannes Film Festival, it was created in 1939. Each year it brings together several films selected by talent scouts to help them make themselves known or their productions known. We remind you that there are other prestigious festivals such as: the Mostra de Venice which is the oldest and which began to offer meetings of this type at least seven years before that of Cannes, that is to say 1932 There was subsequently the Berlinale set up in 1951 and finally that of Toronto in 1976. What is surprising is that the countries which offer a large quantity of film and cinema productions are found in other regions. Thus Hollywood produces around eight hundred films per year and France, through its national center of cinema and image, only approves two hundred and ninety-eight although cinema is the most popular art with its two one hundred and thirteen million spectators for the year 2023.
The most important productions are in emerging countries such as India with the Bollywood industry which provides one thousand eight hundred and on the other hand Nigeria in English-speaking West Africa with Nollywood and its two thousand five hundred films. footage per year. There are also two pan-African film festivals in Algiers and Ouagadougou through Fespaco since 1969 for the two events on the African continent.
We discussed current issues raised by films in different regions of the world that directors can use to better raise awareness and deliver their vision of the phenomenon. We were particularly attentive to the films selected this year in terms of parity and social subjects addressed by the directors. We are awaiting the release of the film by J. Audiard which deals with problems linked to drug trafficking in Brazil as well as that of Coppola whose title is Megalopolis. In terms of parity, we note the presence of the director of the film Barbie as president of the Jury but above all the presence of the actress who testified to sexist and sexual violence when she was a young actress and at the very beginning of her career.
If no film addresses this subject, we note that television and radio, which represent the eighth art while cinema is the seventh art, largely relay it. Although we do not wish to create controversies in relation to sexist and feminist violence or even « professional » feminicides which can occur when the law of omerta is broken, we wish to focus more on the discourses and their impact in terms of promotion, advertising, communication, sales. We remind you that our application talks about marketing 3.0 and therefore about values and although we are in solidarity with this type of fight, we want to ask ourselves more questions about their impact in terms of the target to be achieved.
We have feedback that may have been painful for women who occupy positions of power or who have a leadership role in their respective fields of activity. We have often heard “wonder woman” speeches highlighting only rewarding events at a time when women had to make their way in spheres that were not very egalitarian in terms of representativeness of certain layers of society. Over the past ten years, problems linked to sexual and gender-based violence have been increasingly discussed and the silence which was golden under penalty of banishment and termination of professional career has given way to noise, to say the least. general hubbub which begins on social networks and which generally ends with the judiciary.
If the trajectory of victims’ speech which leads to the opening of judicial investigations is frustrating, especially for those who are unjustly accused and who see themselves destroyed professionally following media and virtual lynchings, should we not also question the target prospects, aficionados, customers who can be affected by these speeches linked to vulnerability?
Isn’t storytelling a way to get in touch with others? If “wonder women” attract powerful and ruthless organizations, who do we turn to when our vulnerability is exposed, whatever the reason for awareness or the need for reparation or justice that lies behind it? What are we selling when we publicly discuss an intimate vulnerability? Do we not subsequently lock ourselves into a professional box? Will we still have proposals from the professional world?
So many questions that we will submit this week. We thank you for continuing to follow us on our Zs Conseils page and our “or en pepites” application.
Boletín n° 61: Narración, vulnerabilidad, séptimo arte
Esta semana iniciamos una nueva serie de boletines que se centrarán en la actualidad cinematográfica: el festival de cine que se celebra actualmente en Cannes, en el sur de Francia. Como es nuestra costumbre, nos basamos en algún acontecimiento social o de actualidad para intentar proponer vías de trabajo y reflexión.
Antes de la celebración de este festival, personas testificaron en la prensa sobre la violencia machista y sexual ocurrida durante sus carreras. Como los estadounidenses que hace casi diez años acusaron las acciones de un cierto número de personalidades importantes de Hollywood, actrices de la diversidad que denunciaron un cierto número de prácticas a través del eslogan « el negro no es mi trabajo » en Francia hace algunos años. atrás. Asimismo, C. Beyala y St Eloy aprovecharon el escaparate que les ofrece la ceremonia del César para debatir sobre los problemas de invisibilidad de una determinada capa de la sociedad en los medios de comunicación. algunas semanas.
Para presentar rápidamente el Festival de Cannes, se creó en 1939. Cada año reúne varias películas seleccionadas por cazatalentos para ayudarles a darse a conocer o a dar a conocer sus producciones. Les recordamos que existen otros festivales prestigiosos como: la mostra de venecia que es la más antigua y que empezó a ofrecer encuentros de este tipo al menos siete años antes que Cannes, es decir 1932. Posteriormente se creó la Berlinale. en 1951 y finalmente el de Toronto en 1976. Lo sorprendente es que los países que ofrecen una gran cantidad de películas y producciones cinematográficas se encuentran en otras regiones. Así, Hollywood produce alrededor de ochocientas películas al año y Francia, a través de su centro nacional de cine e imagen, sólo aprueba doscientas noventa y ocho, aunque el cine es el arte más popular con sus dos ciento trece millones de espectadores para el año 2023.
Las producciones más importantes se encuentran en países emergentes como la India, con la industria de Bollywood, que proporciona mil ochocientas películas y, por otra parte, Nigeria, en el África occidental de habla inglesa, con Nollywood y sus dos mil quinientas películas al año. También hay dos festivales de cine panafricanos en Argel y Uagadugú a través de Fespaco desde 1969 para los dos eventos en el continente africano.
Discutimos temas actuales planteados por películas en diferentes regiones del mundo que los directores pueden utilizar para crear mayor conciencia y transmitir su visión del fenómeno. Estuvimos especialmente atentos a las películas seleccionadas este año en términos de paridad y temas sociales abordados por los realizadores. Estamos a la espera del estreno de la película de J. Audiard que trata sobre los problemas relacionados con el tráfico de drogas en Brasil, así como la de Coppola cuyo título es Megalópolis. En términos de paridad, destacamos la presencia del director de la película Barbie como presidente del jurado pero sobre todo la presencia de la actriz que testificó sobre violencia machista y sexual cuando era una joven actriz y al principio de su carrera. .
Si ninguna película aborda este tema, observamos que la televisión y la radio, que representan el octavo arte mientras que el cine es el séptimo arte, lo transmiten en gran medida. Aunque no queremos crear controversias en relación a la violencia machista y feminista o incluso a los feminicidios « profesionales » que pueden ocurrir cuando se infringe la ley de omertá, queremos centrarnos más en los discursos y su impacto en términos de promoción, publicidad, comunicación, ventas. Os recordamos que nuestra aplicación habla de marketing 3.0 y por tanto de valores y aunque somos solidarios con este tipo de luchas, queremos plantearnos más preguntas sobre su impacto en cuanto al objetivo a alcanzar.
Tenemos comentarios que pueden haber sido dolorosos para las mujeres que ocupan posiciones de poder o que tienen un papel de liderazgo en sus respectivos campos de actividad. A menudo hemos escuchado discursos de “mujer maravilla” destacando sólo eventos gratificantes en un momento en que las mujeres tenían que abrirse camino en esferas poco igualitarias en términos de representatividad de ciertas capas de la sociedad. En los últimos diez años, los problemas relacionados con la violencia sexual y de género se han discutido cada vez más y el silencio que era dorado bajo pena de destierro y terminación de la carrera profesional ha dado paso al ruido, por decir lo mínimo, que comienza a partir de ahora. redes sociales y que generalmente termina en el poder judicial.
Si la trayectoria del discurso de las víctimas que conduce a la apertura de investigaciones judiciales es frustrante, especialmente para aquellos que son acusados injustamente y que se ven destruidos profesionalmente tras linchamientos mediáticos y virtuales, ¿no deberíamos cuestionar también a los destinatarios potenciales, aficionados, clientes que ¿Pueden verse afectados por estos discursos vinculados a la vulnerabilidad? ¿No es contar historias una forma de ponerse en contacto con los demás?
Si las “mujeres maravillas” atraen a organizaciones poderosas y despiadadas, ¿a quién recurrimos cuando nuestra vulnerabilidad queda expuesta, cualquiera que sea el motivo de concienciación o la necesidad de reparación o justicia que se esconde detrás de ello? ¿Qué estamos vendiendo cuando hablamos públicamente de una vulnerabilidad íntima? ¿No nos encerramos posteriormente en un box profesional? ¿Seguiremos teniendo propuestas del mundo profesional?
Tantas preguntas que enviaremos esta semana. Le agradecemos que siga siguiéndonos en nuestra página Zs Conseils y en nuestra aplicación “or en pepites”.
Newsletter n°62 : Jeux de pouvoir, vulnérabilité, septième art
Dans la continuité de la newsletter précédente, nous poursuivons la série de cette semaine qui se propose d’aborder des questions de communication en marge de manifestations culturelles mettant en scène des acteurs de ces évènements. Nous avons profité de l’organisation d’un évènement prestigieux lié au cinéma qui se tient en France dans la ville de Cannes pour parler d’audiovisuel étant donné qu’ils sont spécialistes en matière en matière de communication « au sens noble » du terme. Nous nous sommes intéressées au discours de ces personnes pour tenter de poser des questions sur la cible qui est visée lorsqu’une vulnérabilité est affichée délibérément pour une professionnelle portant un projet important pour sa carrière.
Nous souhaitons à présent nous fixer sur les éléments qui sont mis en avant pour nous attirer : les titres, les slogans, les synopsis, les bandes annonces de films. Ils ne reflètent pas toujours totalement l’histoire sous-jacente que se cache derrière le scénario, ce sont des éléments qui permettent de créer un besoin, une envie de regarder. Dans notre application Or en pépites, nous avons choisi une rubrique qui propose des illustrations basées sur des ressources filmiques ou documentaires pour parler autrement de nos concepts. Les extraits choisis ne résument pas toujours le film mais donnent un aperçu du thème que nous explorons. Nous ne pouvons pas parler de bande-annonce pour les ressources filmées et courtes de notre application ou de synopsis pour nos newsletters ou encore le podcast dont les questions suivent la trame de notre ouvrage autobiographique mais plutôt d’un échantillon ou d’un prototype en fonction des interlocuteurs.
Ainsi pour revenir aux bandes annonces et aux questions liées aux violences sexuelles que nous avons souligné lors de la newsletter 61 intitulée « narration, vulnérabilité, septième art », nous évoquerons un film qui nous a marqués. Il s’agit d’un roman de Michael Crichton écrit en 1994 mais dont les droits d’adaptation ont été revendus à une grosse maison de production de l’industrie américaine pour le prix d’un million de dollars. Il s’agit de Disclosure (Harcèlement) réalisé par B. Levinson. Etant donné qu’ils avaient sélectionné deux acteurs « famous » fameux à l’époque. Nous n’oserons pas dire que seule la bande annonce a réussi à faire réaliser des recettes qui s’élèvent à plus de deux cent quatorze millions de dollars à travers le monde alors qu’il n’en a coûté cinquante cinq millions le plaçant à la deuxième place du classement mondial derrière le film « Rain Man ».
Pour résumer rapidement l’histoire, il s’agit d’un rapprochement entre des entités importantes qui s’est soldé par une affaire de harcèlement sexuel. Ce qui est étonnant dans ce film qui met en scène un jeune cadre père de famille et travaillant pour une société spécialisée dans la réalité virtuelle (déjà) s’est vu accusé de harcèlement sexuel par une de ses collaboratrices alors qu’elle était sa supérieure hiérarchique. Ce jeu de pouvoir malsain initié par cette dame qui avait pour mission de détruire ce père de famille en tentant de le séduire s’est soldé par son échec. Ce qui est étonnant c’est que le réalisateur ou l’auteur ont voulu nous dire que le sexe peut être un moyen de prendre le pouvoir bien que cette accusation ait été fausse. Nous étions en 1994 et les témoignages liés au phénomène « me too » n’avaient pas encore commencé. Nous nous sommes toujours demandés ce qui avait pu occasionner ce succès international. Était-ce cette façon d’instrumentaliser le sexe à des fins professionnelles ou était-ce cette bande annonce qui nous laissait penser à une belle histoire d’amour entre deux acteurs au cinéma ? Ce qui est étonnant dans ce film est que l’acteur a gagné douze millions de dollars et l’actrice jouant à la patronne cinq millions.
Nous avons l’impression qu’ils ont voulu sensibiliser sur un sujet sérieux mais le sérieux a été tourné en dérision puisque l’accusation était fausse et que ce personnage manœuvrait pour des forces extérieures voulant prendre le pouvoir en mettant hors d’état de nuire ce père de famille qui s’était laissé séduire. Nous ne sommes pas en train de dire que les femmes qui se plaignent ouvertement sont instrumentalisés ou qu’elles cherchent à prendre un avantage quelconque en faisant ce type d’accusation mais nous montrons comment certaines personnes peuvent transformer une affaire de harcèlement sexuel et violence sexiste en simple jeu de pouvoir et guerre économique ignorant tous les dégâts émotionnels et psychologiques inhérents qui peuvent survenir. En France l’affiche a été tellement critiquée par des associations qu’ils ont dû la changer lorsque le film est sorti en février 1995. Si la réalité n’est pas toujours la même, les jeux de pouvoir et violences sexistes ne sont pas à confondre bien que les mécanismes à l’œuvre soient les mêmes ? A quel moment devons-nous parler de violence sexiste et à quel moment devons-nous parler de guerre économique et jeu de pouvoir ? Le contexte professionnel change – t-il la donne et les mots qui doivent être choisis ?
Concernant le genre en lui-même et l’orientation sexuelle, bien qu’étant hétérosexuelle, femme et mère, si la situation oppose deux personnes du même sexe, doit-ont parler de violence sexiste et sexuelle ou de jeu de pouvoir ?
S’agit-il d’une violence sexiste lorsqu’une mère de famille change de carrière pour mieux s’occuper de sa famille compte tenu de la charge mentale occasionnée par toutes ses responsabilités? S’agit-il d’un harcèlement sexuel lorsqu’un baiser est refusé à un supérieur hiérarchique en marge de l’organisation lors d’une manifestation professionnelle à l’extérieur ? Faut-il porter plainte si celui-ci vous bloque par la suite dans votre carrière alors que c’est l’homme qui a été repoussé et remis à sa place de professionnel ? A-t-il déontologiquement le droit d’évoquer une guerre économique ? A-t-on logiquement le droit de douter de sa parole et de l’accuser de harcèlement sexuel ?
Comment les vulnérabilités des uns et des autres peuvent -elles être comprise dans des contextes comme ceux évoqués ci-dessus ? Quelles causes servent-elles vraiment ? Comment pourrions-nous élaborer une communication responsable dans le cadre de notre application « or en pépites » ?
Nous vous remercions de continuer à nous suivre sur notre page Zs Conseils et sur notre application « or en pépites ».
Newsletter n°62: Power games, vulnerability, seventh art
Continuing from the previous newsletter, we are continuing this week’s series which aims to address communication issues on the sidelines of cultural events featuring actors from these events. We took advantage of the organization of a prestigious event linked to cinema which is held in France in the city of Cannes to talk about audiovisual given that they are specialists in communication « in the noble sense » of the term . We were interested in the speeches of these people to try to ask questions about the target that is targeted when a vulnerability is deliberately displayed for a professional carrying out an important project for her career.
We now want to focus on the elements that are put forward to attract us: titles, slogans, synopses, film trailers. They do not always fully reflect the underlying story behind the scenario, they are elements that create a need, a desire to watch. In our Gold in Nuggets application, we have chosen a section which offers illustrations based on film or documentary resources to talk about our concepts in a different way. The selected extracts do not always summarize the film but give an overview of the theme we are exploring. We cannot speak of a trailer for the short filmed resources of our application or of a synopsis for our newsletters or even the podcast whose questions follow the framework of our autobiographical work but rather of a sample or a prototype in function of the interlocutors.
So to return to the trailers and the issues linked to sexual violence that we highlighted during newsletter 61 entitled “narration, vulnerability, seventh art”, we will discuss a film that left its mark on us. It is a novel by Michael Crichton written in 1994 but the adaptation rights for which were sold to a large production house in the American industry for the price of one million dollars. This is Disclosure (Harassment) directed by B. Levinson. Given that they had selected two famous “famous” actors at the time. We will not dare to say that only the trailer succeeded in generating revenues which amounted to more than two hundred and fourteen million dollars worldwide while it only cost fifty-five million, placing it at second place in the world rankings behind the film “Rain Man”.
To quickly summarize the story, it is a merger between important entities which ended in a case of sexual harassment. What is surprising in this film which features a young executive with a family and working for a company specializing in virtual reality (already) was accused of sexual harassment by one of his colleagues when she was his superior hierarchical. This unhealthy power play initiated by this lady whose mission was to destroy this father by trying to seduce him ended in failure. What is surprising is that the director or the author wanted to tell us that sex can be a means of gaining power even though this accusation was false. It was 1994 and the testimonies linked to the “me too” phenomenon had not yet started. We have always wondered what could have caused this international success. Was it this way of exploiting sex for professional purposes or was it this trailer that made us think of a beautiful love story between two actors in the cinema? What is astonishing about this film is that the actor earned twelve million dollars and the actress playing the boss five million.
We have the impression that they wanted to raise awareness on a serious subject but the seriousness was made a mockery since the accusation was false and this character was maneuvering for external forces wanting to take power by putting them out of harm’s way. this father of a family who had allowed himself to be seduced. We are not saying that women who openly complain are being exploited or that they are seeking to gain any advantage by making this type of accusation, but we are showing how certain people can transform a case of sexual harassment and gender-based violence. in simple power play and economic warfare ignoring all the inherent emotional and psychological damage that can occur. In France the poster was so criticized by associations that they had to change it when the film was released in February 1995. If the reality is not always the same, power games and sexist violence are not to be confused although the mechanisms at work are the same? When should we talk about gender-based violence and when should we talk about economic warfare and power play? Does the professional context change the situation and the words that must be chosen?
Concerning gender itself and sexual orientation, although being heterosexual, woman and mother, if the situation pits two people of the same sex against each other, should we speak of sexist and sexual violence or power play?
Is it gender-based violence when a mother changes career to better care for her family given the mental burden caused by all her responsibilities? Is it sexual harassment when a kiss is refused to a superior outside the organization during an external professional event? Should you file a complaint if he subsequently blocks your career when it is the man who was pushed back and put back in his professional place? Does he have the ethical right to talk about an economic war? Do we logically have the right to doubt his word and accuse him of sexual harassment?
How can the vulnerabilities of each person be understood in contexts like those mentioned above? What causes do they really serve? How could we develop responsible communication within the framework of our “or en pepites” application?
We thank you for continuing to follow us on our Zs Conseils page and on our “or en pepites” application.
Boletín n°62: Juegos de poder, vulnerabilidad, séptimo arte
Continuando con el boletín anterior, continuamos la serie de esta semana que tiene como objetivo abordar cuestiones de comunicación en el marco de eventos culturales con actores de estos eventos. Aprovechamos la organización de un prestigioso evento vinculado al cine que se celebra en Francia en la ciudad de Cannes para hablar de audiovisual ya que son especialistas en comunicación « en el sentido noble » del término. Nos interesamos por los discursos de estas personas para intentar plantear preguntas sobre el target al que se dirige cuando se muestra deliberadamente una vulnerabilidad para un profesional que lleva a cabo un proyecto importante para su carrera.
Ahora queremos centrarnos en los elementos que se proponen para atraernos: títulos, eslóganes, sinopsis, avances de películas. No siempre reflejan plenamente la historia subyacente detrás del escenario, son elementos que crean una necesidad, un deseo de mirar. En nuestra aplicación Gold in Nuggets hemos elegido una sección que ofrece ilustraciones basadas en recursos cinematográficos o documentales para hablar de nuestros conceptos de una forma diferente. Los extractos seleccionados no siempre resumen la película, sino que dan una visión general del tema que estamos explorando. No podemos hablar de un tráiler de los recursos breves filmados de nuestra aplicación o de una sinopsis de nuestros newsletters o incluso del podcast cuyas preguntas siguen el marco de nuestro trabajo autobiográfico sino de una muestra o un prototipo en función de los interlocutores.
Así que, volviendo a los trailers y a las cuestiones vinculadas a la violencia sexual que destacamos durante el boletín 61 titulado “narración, vulnerabilidad, séptimo arte”, hablaremos de una película que nos dejó huella. Se trata de una novela de Michael Crichton escrita en 1994 pero cuyos derechos de adaptación fueron vendidos a una gran productora de la industria americana por el precio de un millón de dólares. Esto es Divulgación (Acoso) dirigida por B. Levinson. Dado que habían seleccionado a dos actores famosos “famosos” en ese momento. No nos atrevemos a decir que sólo el tráiler logró generar ingresos que ascendieron a más de doscientos catorce millones de dólares en todo el mundo, mientras que sólo costó cincuenta y cinco millones, colocándolo en el segundo lugar del ranking mundial detrás de la película “Rain Man”.
Para resumir rápidamente la historia, se trata de una fusión entre importantes entidades que acabó en un caso de acoso sexual. Lo que sorprende en esta película que muestra a un joven ejecutivo con familia y que trabaja para una empresa especializada en realidad virtual (ya) fue acusado de acoso sexual por parte de una de sus compañeras cuando era su superior jerárquica. Este juego de poder enfermizo iniciado por esta señora cuya misión era destruir a este padre intentando seducirlo terminó en un fracaso. Lo sorprendente es que el director o el autor quisieran decirnos que el sexo puede ser un medio para ganar poder aunque esta acusación era falsa. Corría el año 1994 y los testimonios vinculados al fenómeno “yo también” aún no habían comenzado. Siempre nos hemos preguntado qué pudo haber provocado este éxito internacional. ¿Fue esta forma de explotar el sexo con fines profesionales o fue este tráiler el que nos hizo pensar en una bonita historia de amor entre dos actores del cine? Lo sorprendente de esta película es que el actor ganó doce millones de dólares y la actriz que interpreta al jefe cinco millones.
Tenemos la impresión de que querían concienciar sobre un tema serio pero la gravedad se convirtió en burla ya que la acusación era falsa y este personaje estaba maniobrando para fuerzas externas que querían tomar el poder poniendo a salvo a este padre de familia. familia que se había dejado seducir. No estamos diciendo que las mujeres que se quejan abiertamente estén siendo explotadas o que busquen sacar algún beneficio haciendo este tipo de acusaciones, pero sí estamos mostrando cómo determinadas personas pueden transformar un caso de acoso sexual y violencia de género en simple. juegos de poder y guerra económica ignorando todo el daño emocional y psicológico inherente que puede ocurrir. En Francia, el cartel fue tan criticado por las asociaciones que tuvieron que modificarlo cuando se estrenó la película en febrero de 1995. Si la realidad no es siempre la misma, no hay que confundir juegos de poder y violencia machista, aunque los mecanismos que actúan son los mismos. ¿mismo? ¿Cuándo deberíamos hablar de violencia de género y cuándo deberíamos hablar de guerra económica y juego de poder? ¿El contexto profesional cambia la situación y las palabras que se deben elegir?
En cuanto al género en sí y a la orientación sexual, aunque siendo heterosexual, mujer y madre, si la situación enfrenta a dos personas del mismo sexo, ¿deberíamos hablar de violencia machista y sexual o de juego de poder?
¿Es violencia de género cuando una madre cambia de carrera para cuidar mejor a su familia dada la carga mental que suponen todas sus responsabilidades? ¿Es acoso sexual cuando se niega un beso a un superior ajeno a la organización durante un evento profesional externo? ¿Debería presentar una denuncia si posteriormente bloquea su carrera cuando es el hombre el que fue rechazado y devuelto a su lugar profesional? ¿Tiene el derecho ético a hablar de una guerra económica? ¿Tenemos lógicamente derecho a dudar de su palabra y acusarlo de acoso sexual?
¿Cómo entender las vulnerabilidades de cada persona en contextos como los mencionados anteriormente? ¿A qué causas sirven realmente? ¿Cómo podríamos desarrollar una comunicación responsable en el marco de nuestra aplicación “or en pepites”?
Le agradecemos que siga siguiéndonos en nuestra página Zs Conseils y en nuestra aplicación “or en pepites”.
Newsletter n° 63 : méthode de narration, vulnérabilité, septième art
Dans le prolongement des deux newsletters précédentes, nous poursuivons l’exploration du genre narratif présent lors de manifestations culturelles. Dans cette newsletter n° 63 nous souhaitons explorer un genre narratif au cinéma : le documentaire. Il est souvent visible au cinéma, à la télévision lors d’émissions radiophoniques. Nous rappelons qu’il existe une variété de genre cinématographiques tels que : la comédie, le drame, la comédie dramatique, le thriller, les films d’action/ aventure, les films d’horreur, de science-fiction. De même il y a le genre fantastique, lié à l’animation de dessin, le genre musical, le documentaire, le film de guerre, le biopic, les western, les comédies romantiques, historiques, les retransmissions, les longs métrages / courts métrages. Cette liste n’est pas exhaustive mais ce sont les principales qui reviennent souvent sur nos écrans.
Nous nous focalisons sur le documentaire car nous l’avons choisi comme genre pour notre application or en pépites, de même que la fiction. Pour commencer le documentaire semble être vu comme une ressource de documents filmés montrant la réalité d’un phénomène, d’un peuple etc… Il a tendance à être considérer comme un outil de propagande par les uns et comme un outil de sensibilisation, d’activisme, d’informations par les autres. Nous le retenons pour cette newsletter car nous souhaitons continuer sur les violences faites aux femmes et tenter de questionner le contenu du message qui nous est livré.
Mais avant cela, nous souhaitons présenter le premier documentaire sorti au cinéma en 1922 par un réalisateur américain R. Flaherty. Il dure soixante dix huit minutes et conte l’épopée d’une famille inuite dans la péninsule d’Ungava au Canada. Cette famille est présentée d’une certaine façon à l’écran mais il se trouve qu’il y a eu une énorme polémique à sa sortie. Le réalisateur a semble-t-il travesti la réalité jusqu’à changer les prénoms, les pratiques de chasse et d’autres éléments importants pour l’authenticité du film pour correspondre peut être aux besoins du marché. Sa qualité de documentaire du fait de ces changements de la réalité n’a pas été approuvée par tous bien qu’il soit resté dans cette catégorie comme premier film documentaire.
De nos jours, les victimes présumées prennent la parole et n’hésitent pas à s’emparer des réseaux sociaux et des nouvelles technologies pour sensibiliser sur des causes invisibilisées. C’est ainsi que S. Baruck, auteur a parcouru l’hexagone et l’outre-mer pour aller à la rencontre de femmes victimes de violences. L’intitulé de ce documentaire : « féminicides ».
Bien que non reconnu par le code pénal Français mais dans d’autres pays d’Amérique latine comme le Mexique ou la Colombie, sa définition est la suivante : « meurtre d’une femme ou d’une fille en raison de son sexe ».
Si les violences physiques et morales faites aux femmes sont de plus en plus dénoncées y compris à travers l’art et le genre cinématographique pour le cas des femmes, qu’en est il des violences non corporelles et visant à supprimer toute trace d’une personne ?
Lorsqu’un supérieur hiérarchique sursollicité par ses partenaires se met à défier la « Création » elle -même, en décidant de changer le nom, le parcours, la vie, le passé, l’orientation sexuelle, en s’appropriant le travail d’une subordonnée, en niant son droit de choisir sa propre vie, en détruisant sa réputation, en faisant irruption dans son quotidien pour l’obliger à accepter cette réalité qu’il veut lui créer sur mesure, comment doit -on considérer ses actes ? Lorsque celui-ci pousse le vice même à vouloir s’emparer de la carte vitale de cette personne pour que sa maitresse enceinte de lui puisse se faire soigner et ainsi attribuer une maternité factice non réelle à cette subordonnée, comment peut-on considérer ce fait ? Cette négation de l’autre, cette chosification d’une personne de sexe féminin, cette absence de considération pour sa vie pour ses choix, pour ses enfants, son mari, son travail, sa famille, comment doit-on la considérer ? Ce besoin de nier l’humanité de l’autre, comment doit-on l’appeler ? Si pour s’en sortir, cette subalterne s’éloigne du travail qui lui a été pris de force et décide d’en faire un autre, cet ex supérieur a – t-il le droit de vouloir s’immiscer de nouveau dans sa vie en lui mettant sur le dos des personnes de son réseau ? Cette femme a-t-elle le droit de ne pas vouloir de contact avec cette personne et tous ceux qui l’aident à l’anéantir psychologiquement ? Quelle est la nature de cette violence ? N’étant pas psychologue ni psychiatre, nous ne pouvons pas nous prononcer mais cette violence invisible ne risque-t-elle pas de finir en drame pour l’un des protagonistes si la passivité complice des spectateurs ne se change pas en émoi ou en indignation ? Doit-elle se mettre à réaliser des documentaires aussi sur le sujet ? Sera-t-elle encore en vie ou suffisamment en forme pour le faire ? Cette personne qui persécute, ne doit -elle pas être soignée ?
Ce genre documentaire sensé filmé le réel, peut -il aussi contribuer à montrer la souffrance de ceux qui souffrent au point d’infliger des tortures aux autres ? Pour avoir une vision globale du phénomène, ne devrions nous pas proposer le genre qu’ils nomment docu-fiction ? Il s’agit d’un mélange de fiction et de réel.
Les scènes sont reconstituées et jouées par des acteurs et seuls les spécialistes du phénomène peuvent commenter tel que nous pouvons parfois le voir pour la discipline « Histoire ». Toute ceci, afin d’interroger tous les acteurs concernés tels que les professionnels de santé, les agresseurs, les victimes, les pouvoirs publics, les familles des uns et des autres afin d’avoir une vision globale et une réponse collective adéquate ?
Cet agresseur n’est -il pas en train d’appeler à l’aide pour son travail ? N’a-t-il pas de fardeau trop lourd à porter sur ses épaules ? N’est -il pas prisonnier d’un système impitoyable et inhumain qui le transforme peu à peu en monstre ? Ces actes ne sont-ils pas la preuve de ses limites humaines face à un système qui broie ? Comment communiquons-nous sur cette vulnérabilité psychologique ?
Pouvons -nous uniquement aider les « victimes » à se libérer sans nous soucier de soigner les « agresseurs » bien que ce soit le rôle de professionnels ?
Si le genre docu-fiction était transposé sur un sujet de société comme celui évoqué dans cette newsletter, quel type d’information serions -nous en train de montrer ? Pouvons-nous la qualifier de communication responsable ?
Nous vous remercions de continuer à nous suivre sur notre page Zs Conseils et notre application Or en pépites.
Newsletter n° 63: storytelling method, vulnerability, seventh art
Following on from the two previous newsletters, we continue to explore the narrative genre present during cultural events. In this newsletter n°63 we wish to explore a narrative genre in cinema: the documentary. It is often visible in cinema and on television during radio broadcasts. We remind you that there is a variety of film genres such as: comedy, drama, dramatic comedy, thriller, action/adventure films, horror films, science fiction. Likewise there is the fantasy genre, linked to drawing animation, the musical genre, the documentary, the war film, the biopic, the western, the romantic comedies, historical, the broadcasts, the feature films / short films . This list is not exhaustive, but these are the main ones that often appear on our screens.
We focus on documentary because we chose it as the genre for our “or en pepites” application, as well as fiction. To begin with, the documentary seems to be seen as a resource of filmed documents showing the reality of a phenomenon, of a people, etc. It tends to be considered as a propaganda tool by some and as a tool for raising awareness, activism, information from others. We are retaining it for this newsletter because we want to continue on violence against women and try to question the content of the message delivered to us.
But before that, we would like to present the first documentary released in cinemas in 1922 by an American director R. Flaherty. It lasts seventy-eight minutes and tells the epic tale of an Inuit family in the Ungava Peninsula in Canada. This family is presented in a certain way on screen but it turns out that there was a huge controversy when it was released. The director apparently distorted reality to the point of changing first names, hunting practices and other elements important for the authenticity of the film to perhaps correspond to the needs of the market. Its quality as a documentary due to these changes in reality was not approved by everyone although it remained in this category as the first documentary film.
Nowadays, alleged victims are speaking out and do not hesitate to take advantage of social networks and new technologies to raise awareness about invisible causes. This is how S. Baruck, author, traveled across France and overseas to meet women victims of violence. The title of this documentary: “feminicides”.
Although not recognized by the French penal code but in other Latin American countries such as Mexico or Colombia, its definition is as follows: “murder of a woman or girl because of her sex” .
If physical and moral violence against women is increasingly denounced, including through art and the cinematic genre in the case of women, what about non-corporeal violence aimed at eliminating any trace of person ?
When a hierarchical superior overly solicited by his partners begins to challenge “Creation” itself, by deciding to change the name, the path, the life, the past, the sexual orientation, by appropriating the work of a subordinate, by denying her right to choose her own life, by destroying her reputation, by barging into her daily life to force her to accept this reality that he wants to create for her, how should we consider his actions? When the latter pushes the very vice to want to seize the vital card of this person so that his mistress who is pregnant with him can seek treatment and thus attribute a non-real artificial maternity to this subordinate, how can we consider this fact ? This negation of the other, this objectification of a female person, this lack of consideration for her life, for her choices, for her children, her husband, her work, her family, how should we consider it? This need to deny the humanity of others, what should we call it? If to get out of it, this subordinate moves away from the job that was taken from her by force and decides to do another one, does this former superior have the right to want to interfere again in her life? by blaming people in his network on him? Does this woman have the right to not want contact with this person and all those who help destroy her psychologically? What is the nature of this violence? Not being a psychologist or psychiatrist, we cannot comment, but is this invisible violence not likely to end in tragedy for one of the protagonists if the complicit passivity of the spectators does not change into emotion or indignation? ? Should she also start making documentaries on the subject? Will she still be alive or well enough to do it? Shouldn’t this person who persecutes be treated?
Can this documentary genre, which is supposed to film reality, also contribute to showing the suffering of those who suffer to the point of inflicting torture on others? To have a global vision of the phenomenon, shouldn’t we propose the genre they call docu-fiction? It is a mixture of fiction and reality.
The scenes are reconstructed and played out by actors and only specialists in the phenomenon can comment as we can sometimes see it for the “History” discipline. All this, in order to question all the actors concerned such as health professionals, attackers, victims, public authorities, each other’s families in order to have a global vision and an adequate collective response?
Isn’t this attacker calling for help for his work? Does he not have a burden too heavy to carry on his shoulders? Is he not a prisoner of a merciless and inhumane system which is gradually transforming him into a monster? Aren’t these actions proof of his human limits in the face of a crushing system? How do we communicate about this psychological vulnerability?
Can we only help the “victims” to free themselves without worrying about treating the “aggressors” although this is the role of professionals?
If the docu-fiction genre were transposed onto a social subject like the one mentioned in this newsletter, what type of information would we be showing? Can we call it responsible communication?
We thank you for continuing to follow us on our Zs Conseils page and our “or en pepites” application.
Boletín n° 63: método de narración, vulnerabilidad, séptimo arte
Siguiendo con los dos boletines anteriores, continuamos explorando el género narrativo presente durante los eventos culturales. En este boletín n°63 queremos explorar un género narrativo del cine: el documental. A menudo es visible en el cine y en la televisión durante las transmisiones de radio. Te recordamos que existe una variedad de géneros cinematográficos como: comedia, drama, comedia dramática, suspense, películas de acción/aventuras, películas de terror, ciencia ficción. Asimismo está el género fantástico, vinculado al dibujo de animación, el género musical, el documental, el cine bélico, el biopic, el western, las comedias románticas, históricas, las retransmisiones, los largometrajes/cortometrajes. Esta lista no es exhaustiva, pero estos son los principales que suelen aparecer en nuestras pantallas.
Nos centramos en el documental porque lo elegimos como género para nuestra aplicación « Or en pepites », además de la ficción. Para empezar, el documental parece ser visto como un recurso de documentos filmados que muestran la realidad de un fenómeno, de un pueblo, etc. Suele ser considerado por algunos como una herramienta de propaganda y como una herramienta de sensibilización, activismo, información de otros. Lo conservamos para este boletín porque queremos continuar con la violencia contra las mujeres e intentar cuestionar el contenido del mensaje que nos entregaron.
Pero antes, nos gustaría presentarles el primer documental estrenado en cines en 1922 por el director estadounidense R. Flaherty. Tiene una duración de setenta y ocho minutos y cuenta la historia épica de una familia inuit en la península de Ungava en Canadá. Esta familia se presenta de cierta manera en pantalla pero resulta que hubo una gran polémica cuando se estrenó. Al parecer, el director distorsionó la realidad hasta el punto de cambiar nombres, prácticas de caza y otros elementos importantes para que la autenticidad de la película correspondiera quizás a las necesidades del mercado. Su calidad como documental debido a estos cambios en la realidad no fue aprobada por todos aunque se mantuvo en esta categoría como la primera película documental.
Hoy en día las presuntas víctimas se están pronunciando y no dudan en aprovechar las redes sociales y las nuevas tecnologías para concienciar sobre causas invisibles. Así, S. Baruck, autora, viajó por Francia y el extranjero para encontrarse con mujeres víctimas de la violencia. El título de este documental: “feminicidios”.
Aunque no lo reconoce el código penal francés pero sí en otros países latinoamericanos como México o Colombia, su definición es la siguiente: “asesinato de una mujer o una niña por razón de su sexo”.
Si la violencia física y moral contra las mujeres es cada vez más denunciada, incluso a través del arte y del género cinematográfico en el caso de las mujeres, ¿qué pasa con la violencia incorpórea destinada a eliminar cualquier rastro de persona?
Cuando un superior jerárquico demasiado solicitado por sus socios comienza a desafiar la “Creación” misma, decidiendo cambiar el nombre, el camino, la vida, el pasado, la orientación sexual, apropiándose del trabajo de un subordinado, negándole el derecho a elegir su propia vida, destruyendo su reputación, irrumpiendo en su vida cotidiana para obligarla a aceptar esta realidad que él quiere crear para ella, ¿cómo debemos considerar sus acciones? Cuando este último empuja el vicio mismo de querer apoderarse de la tarjeta vital de esta persona para que su amante que está embarazada de él pueda buscar tratamiento y así atribuir una maternidad artificial no real a esta subordinada, ¿cómo podemos considerar este hecho? Esta negación del otro, esta cosificación de la persona femenina, esta falta de consideración por su vida, por sus elecciones, por sus hijos, su marido, su trabajo, su familia, ¿cómo debemos considerarlo? Esta necesidad de negar la humanidad de los demás, ¿cómo deberíamos llamarla? Si para salir de ahí, esta subordinada se aleja del trabajo que le fue quitado a la fuerza y decide hacer otro, ¿tiene derecho este ex superior a querer interferir nuevamente en su vida culpando a personas de su red? ¿en él? ¿Tiene esta mujer derecho a no querer tener contacto con esta persona y con todos aquellos que ayudan a destruirla psicológicamente? ¿Cuál es la naturaleza de esta violencia? Al no ser psicólogo ni psiquiatra, no podemos opinar, pero ¿no es probable que esta violencia invisible desemboque en tragedia para uno de los protagonistas si la pasividad cómplice de los espectadores no se transforma en emoción o indignación? ¿Debería empezar también a hacer documentales sobre el tema? ¿Seguirá viva o lo suficientemente bien como para hacerlo? ¿No debería tratarse a esta persona que persigue?
¿Puede este género documental, que se supone filma la realidad, contribuir también a mostrar el sufrimiento de quienes sufren hasta el punto de torturar a otros? Para tener una visión global del fenómeno, ¿no deberíamos proponer el género que llaman docuficción? Es una mezcla de ficción y realidad.
Las escenas son reconstruidas y representadas por actores y sólo los especialistas en el fenómeno pueden comentar, como a veces podemos verlo en la disciplina “Historia”. ¿Todo esto para interrogar a todos los actores interesados, como los profesionales de la salud, los agresores, las víctimas, las autoridades públicas y las familias de cada uno, para tener una visión global y una respuesta colectiva adecuada?
¿No está este atacante pidiendo ayuda para su trabajo? ¿No tiene una carga demasiado pesada para llevarla sobre sus hombros? ¿No es prisionero de un sistema despiadado e inhumano que poco a poco lo está transformando en un monstruo? ¿No son estas acciones una prueba de sus límites humanos frente a un sistema aplastante? ¿Cómo comunicamos sobre esta vulnerabilidad psicológica?
¿Podemos sólo ayudar a las “víctimas” a liberarse sin preocuparnos de tratar a los “agresores” aunque ese sea el papel de los profesionales?
Si se traspusiera el género de la docuficción a un tema social como el que se comenta en este boletín, ¿qué tipo de información estaríamos mostrando? ¿Podemos llamarlo comunicación responsable?
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Newsletter n° 64 : Communication « genrée », narration, septième art
Nous achevons la série commencée en début de semaine qui a traité de narration, de genre cinématographique et de discours vulnérable. Nous l’avons initiée en résonance au sujet d’actualité lié à la tenue du festival prestigieux qui se tient dans le sud de la France chaque année réunissant les meilleures productions cinématographiques de l’année afin de les faire connaître.
Ainsi nous avons effleuré le lien qui peut exister entre le discours qui met en scène une vulnérabilité et la cible que nous souhaiter toucher à travers notre travers. Nous avons ensuite tenté de séparer les frontières poreuses qui existent entre les jeux de pouvoir et les violences sexistes envers les femmes. Dans la newsletter précédente, notre suggestion était d’allier la fiction et le documentaire pour tenter de sensibiliser sur certaines violences féministes invisibilisées la plupart du temps. Dans cet ultime bulletin de cette série, nous souhaitons parler de cible et de culture. Pour cela nous évoquerons le film qui est présenté à Cannes par la réalisatrice C. Fargeat et l’actrice Demi Moore que nous avons déjà évoqué dans la newsletter n°62 pour son film nommé « Disclosure » sortie en 1994 aux Etats – Unis et en 1995 en France.
Nous l’avons retenu pour notre bulle d’exploration car la carrière de l’actrice et les rôles qui lui ont été confiés tout au long de sa carrière nous ont semblé intéressants à bien des égards. En effet, elle a obtenu des rôles cultes dans des films comme « Ghost » où elle jouait un rôle de naïve, de femme semblant faible et protégée par un homme fantôme. Plus tard, elle a joué un rôle dans un autre film culte « proposition indécente » dans lequel sa moralité et sa loyauté de femme mariée ont été mises à rude épreuve par un riche. Le rôle dans le film « strip-tease » dans lequel nous la voyons dénudée montre qu’elle avait enfin réussi à se faire accepter par l’industrie du cinéma de son pays d’autant plus qu’il existe un puritanisme exacerbé dans son industrie. Malgré tout, nous avons privilégié son film sur le harcèlement car c’est celui qui avait soulevé des questions d’éthique, de déontologie, d’amour charnel et de ses conséquences dans le monde professionnel. Bien que le droit des femmes dans ce film ait été instrumentalisé à des fins purement mercantiles, de domination économique et hiérarchique.
Par ailleurs, lorsque deux entités indépendantes décident de fusionner dans un cluster important pour cibler des prospects étrangers et être plus forts ensemble, quelles peuvent être les clauses de cette fusion si celle-ci est au départ hostile ? Si elle se fait contre l’avis de la majorité suite à une faute commise par l’un des membres influents ?
Cette entité coupable a-t-elle le droit d’échanger le travail d’une subalterne « indépendante » en quelque sorte elle aussi pour garder son indépendance ans son assentiment? Si cette personne, pour des raisons qui lui sont propres décide de leur laisser le travail et de faire autrement, ont-ils le droit de la menacer publiquement, de la lyncher publiquement, de lui dire qu’elle pourrait passer par la fenêtre si elle n’obéissait pas ? Peut-on lui envoyer des messages anonymes à longueur de journée ? Est-il correct de chercher à provoquer la nullité de son mariage en la faisant passer pour une personne de moralité douteuse ayant une vie sexuelle dissolue, une maladie sexuellement transmissible ? de changer son orientation sexuelle ? d’usurper son identité administrative à des fins commerciales ? de faire imiter sa voix par l’intelligence artificielle pour commercialiser son travail ? Avaient-ils le droit de faire pression sur les enseignants de ses enfants en leur divulguant des informations erronées et falsifiées sur la santé de ses enfants en demandant que ceux -ci soient réorientés ? Les enseignants ont-ils eu le choix ? Comment les enfants ont-ils passé cette période difficile ? S’en soucient-ils ? Pouvaient -ils faire cela sans des soutiens en haut lieu ?
L’instigateur principal de cette fusion étrange et hostile avait-il le droit de créer une entreprise audiovisuelle privée avec l’identité du mari de cette subalterne ? Avait-il le droit d’y mettre des migrants inexpérimentés qui ont occasionné des dettes colossales sans que personne ne s’en inquiète ? Pouvait-il ensuite menacer la famille de la subalterne avec des accusations politiques basées sur des informations fausses dans les pays sud ? Cet individu avait -il le droit de donner l’identité de cette subalterne à sa maitresse en lui faisant créer une activité de fast fashion basée sur les vêtements que portait la subalterne ? Avait-il le droit de contacter la famille de cette personne en réclamant ses papiers d’origine et les remettre à sa maîtresse pour la faire accuser de crimes que commettait sa maitresse ? De même, lorsque la subalterne s’est éloignée pour créer autre chose enfin de pouvoir gagner sa vie, avait-il encore le droit de lui reprendre son travail en le donnant à l’un de ses enfants ? Toutes les fusions ou acquisitions hostiles entrainent -elles autant de manœuvres frauduleuses ? Ne sont-elles pas encadrées par l’état ? N’y-t-il aucune règlementation pour cela ?
Quelle était la véritable raison de ce rapprochement visiblement non souhaité par les deux parties ? Y- avait-il une information à cacher ? A qui cela profitait-il ? Pour quelle raison ? Le harcèlement subi par cette subalterne peut-il être résumé à une violence sexiste? Est-ce si simple voire simpliste ? Des forces extérieures ne seraient – elles pas à la manœuvre ou est-ce une simple fatigue professionnelle due à une surcharge de responsabilités qui doit être soignée ?
Autant de questions qu’ont soulevé le film « Disclosure » que nous avons revu avec notre regard d’adulte dernièrement avec l’avènement du phénomène « Me too ».
Pour en revenir à l’actualité et au film de C. Fargeat nommé : « the substance » avec l’actrice principale Demi Moore qui semble choisir cette fois un film qui correspond aux problématiques que rencontrent les femmes de son âge. Le synopsis du film est le suivant : une journaliste d’environ une cinquantaine d’années perd son emploi. Elle est contactée par un laboratoire qui lui propose une substance « magique » pouvant générer une version plus et améliorée d’elle-même afin de résoudre ses problèmes professionnels. Avec cette production américano-britannique et Française, la réalisatrice tente d’aborder la question de l’âge et du vieillissement pour les professionnels de l’audiovisuel et du cinéma en nous montrant les l’envers du décor et peut – être les secrets de leur longévité à l’écran. Nous le saurons lorsque nous le verrons dès qu’il sortira officiellement.
Le synopsis nous a fait sourire dans la mesure où nous vivons dans un pays occidental qui véhicule un certain culte de la jeunesse, un modèle de beauté porté par les égéries visibles sur nos écrans auxquelles les jeunes veulent s’identifier. Elles nous donnent l’impression que la jeunesse et la beauté sont liées étroitement à la réussite professionnelle en les regardant bien que la réalité soit bien plus complexe. De l’autre côté nous venons d’un continent qui « idolâtre » presque les personnes qui prennent de l’âge. Eux, en revanche nous donnent l’impression aussi que le fait d’avoir des cheveux blancs est une couronne. Bien que ces deux visions véhiculées par l’imaginaire collectif des deux régions soient excessives, nous nous sommes demandées quelle pouvait bien être la cible de ce film. Le festival permettra-t-il à l’équipe de faire distribuer ce qui semble être annoncé comme une « pépite » compte tenu de la standing ovation qu’ils ont reçue lors de sa projection comme le dit la presse et les réseaux sociaux ? Qu’apporte véritablement ce genre d’évènements aux films qui ont y sont montrés ? N’ont-ils pas une cible bien parallèle ?
Pouvons-nous parler de communication de genre lorsque nous évoquons les violences sexistes ?
En ce qui concerne notre application « or en pépites », devons-nous baser notre communication sur les raisons qui nous ont poussées à la créer, en y mettant de la vulnérabilité ? Si c’était le cas, quelle vulnérabilité peut bien découler la création d’une application d’information dite intelligente ?
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Newsletter n° 64: “Gendered” communication, narration, seventh art
We are completing the series started at the beginning of the week which dealt with narration, cinematic genre and vulnerable discourse. We initiated it in response to the current subject linked to the holding of the prestigious festival which is held in the south of France each year bringing together the best cinematographic productions of the year in order to make them known.
Thus we have touched on the link that can exist between the speech which depicts a vulnerability and the target that we wish to reach through our means. We then attempted to separate the porous boundaries that exist between power games and sexist violence against women. In the previous newsletter, our suggestion was to combine fiction and documentary to try to raise awareness about certain feminist violence that is mostly invisible. In this final bulletin of this series, we want to talk about target and culture. For this we will mention the film which is presented in Cannes by the director C. Fargeat and the actress Demi Moore which we have already mentioned in newsletter n°62 for her film called “Disclosure” released in 1994 in the United States and in 1995 in France.
We chose it for our exploration bubble because the career of the actress and the roles entrusted to her throughout her career seemed interesting to us in many respects. Indeed, she obtained cult roles in films like “Ghost” where she played a naive role, a woman seeming weak and protected by a ghost man. Later, she played a role in another cult film « Indecent Proposal » in which her morality and loyalty as a married woman were severely tested by a rich man. The role in the film “striptease” in which we see her naked shows that she had finally managed to be accepted by the film industry of her country, especially since there is an exacerbated puritanism in her industry. . Despite everything, we favored his film on harassment because it was the one that raised questions of ethics, professional conduct, carnal love and its consequences in the professional world. Although women’s rights in this film have been exploited for purely mercantile purposes, economic and hierarchical domination.
Furthermore, when two independent entities decide to merge into a large cluster to target foreign prospects and be stronger together, what can be the clauses of this merger if it is initially hostile? If it is done against the opinion of the majority following a mistake committed by one of the influential members?
Does this guilty entity have the right to exchange the work of an “independent” subordinate in some way to keep its independence without its consent? If this person, for their own reasons, decides to leave the work to them and do otherwise, do they have the right to threaten them publicly, to lynch them publicly, to tell them that they could go through the window if they did not obey? Can we send him anonymous messages all day long? Is it correct to seek to cause the nullity of her marriage by making her appear to be a person of questionable morality with a dissolute sex life, a sexually transmitted disease? to change your sexual orientation? to usurp one’s administrative identity for commercial purposes? to have your voice imitated by artificial intelligence to market your work? Did they have the right to put pressure on their children’s teachers by disclosing to them erroneous and falsified information about their children’s health and asking that they be redirected? Did teachers have a choice? How did the children get through this difficult time? Do they care? Could they do this without support from high places?
Did the main instigator of this strange and hostile merger have the right to create a private audiovisual company with the identity of this subordinate’s husband? Did he have the right to put inexperienced migrants there who caused colossal debts without anyone worrying? Could he then threaten the subordinate’s family with political accusations based on false information in the southern countries? Did this individual have the right to give the identity of this subordinate to his mistress by having her create a fast fashion business based on the clothes that the subordinate wore? Did he have the right to contact this person’s family by demanding their original papers and give them to his mistress to have her accused of crimes that her mistress was committing? Likewise, when the subordinate left to create something else and finally be able to earn a living, did he still have the right to take back her job by giving it to one of his children? Do all hostile mergers or acquisitions lead to as many fraudulent maneuvers? Are they not supervised by the state? Are there no regulations for this?
What was the real reason for this rapprochement, clearly not desired by both parties? Was there information to hide? Who benefited? Why ? Can the harassment suffered by this subordinate be summed up as sexist violence? Is it that simple or even simplistic? Could it be that external forces are at work or is it simple professional fatigue due to an overload of responsibilities that must be taken care of?
So many questions were raised by the film “Disclosure” which we rewatched with our adult eyes recently with the advent of the “Me too” phenomenon.
Coming back to the news and the film by C. Fargeat called: “the substance” with the main actress Demi Moore who this time seems to choose a film which corresponds to the problems encountered by women of her age. The synopsis of the film is as follows: a journalist in her fifties loses her job. She is contacted by a laboratory which offers her a “magic” substance that can generate a more and improved version of herself in order to solve her professional problems. With this American-British and French production, the director attempts to address the issue of age and aging for audiovisual and cinema professionals by showing us behind the scenes and perhaps the secrets of their longevity on screen. We’ll know when we see it as soon as it’s officially released.
The synopsis made us smile to the extent that we live in a Western country which conveys a certain cult of youth, a model of beauty worn by the muses visible on our screens with whom young people want to identify. They give us the impression that youth and beauty are closely linked to professional success when looking at them, although the reality is much more complex. On the other hand, we come from a continent that almost “idolizes” people who are getting older. They, on the other hand, also give us the impression that having white hair is a crown. Although these two visions conveyed by the collective imagination of the two regions are excessive, we wondered what the target of this film could be. Will the festival allow the team to distribute what seems to be announced as a “nugget” given the standing ovation they received during its screening as the press and social networks say? What does this type of event really bring to the films shown there? Don’t they have a very parallel target?
Can we talk about gender communication when we talk about sexist violence?
Regarding our “gold in nuggets” application, should we base our communication on the reasons that pushed us to create it, by adding vulnerability? If this were the case, what vulnerability could arise from the creation of a so-called intelligent information application?
We thank you for continuing to follow us on our Zs Conseils page and on our “or en pepites” application.
Boletín n° 64: Comunicación “género”, narración, séptimo arte
Estamos completando el ciclo iniciado a principios de semana que versó sobre narración, género cinematográfico y discurso vulnerable. Lo iniciamos atendiendo al tema de actualidad vinculado a la celebración del prestigioso festival que cada año se celebra en el sur de Francia reuniendo las mejores producciones cinematográficas del año para darlas a conocer.
Hemos tocado así el vínculo que puede existir entre el discurso que describe una vulnerabilidad y el objetivo al que queremos llegar a través de nuestros medios. Luego intentamos separar los límites porosos que existen entre los juegos de poder y la violencia sexista contra las mujeres. En el boletín anterior nuestra sugerencia era combinar ficción y documental para intentar concienciar sobre determinadas violencias feministas que son mayoritariamente invisibles. En este boletín final de esta serie, queremos hablar sobre target y cultura. Para ello mencionaremos la película presentada en Cannes por el director C. Fargeat y la actriz Demi Moore que ya mencionamos en el boletín n°62 por su película llamada “Disclosure” estrenada en 1994 en Estados Unidos y en 1995. en Francia.
Lo elegimos para nuestra burbuja de exploración porque la carrera de la actriz y los roles que se le han confiado a lo largo de su carrera nos parecían interesantes en muchos aspectos. De hecho, obtuvo papeles de culto en películas como “Ghost”, donde interpretó un papel ingenuo, el de una mujer que parece débil y protegida por un hombre fantasma. Más tarde interpretó un papel en otra película de culto, « Propuesta indecente », en la que un hombre rico puso a prueba su moralidad y su lealtad como mujer casada. El papel en la película “striptease” en el que la vemos desnuda demuestra que finalmente logró ser aceptada por la industria cinematográfica de su país, sobre todo porque hay un puritanismo exacerbado en su industria. A pesar de todo, preferimos su película sobre el acoso porque era la que planteaba cuestiones de ética, de conducta profesional, de amor carnal y sus consecuencias en el mundo profesional. Aunque los derechos de las mujeres en esta película han sido explotados con fines puramente mercantiles, económicos y de dominación jerárquica.
Además, cuando dos entidades independientes deciden fusionarse en un gran grupo para apuntar a perspectivas extranjeras y ser más fuertes juntas, ¿cuáles pueden ser las cláusulas de esta fusión si inicialmente es hostil? ¿Si se hace en contra de la opinión de la mayoría tras un error cometido por uno de los miembros influyentes?
¿Tiene esta entidad culpable el derecho de intercambiar el trabajo de un subordinado “independiente” de alguna manera para mantener su independencia sin su consentimiento? Si esta persona, por sus propios motivos, decide dejarle el trabajo y hacer otra cosa, ¿tiene derecho a amenazarlo públicamente, a lincharlo públicamente, a decirle que podría saltar por la ventana si no obedece? ? ¿Podemos enviarle mensajes anónimos todo el día? ¿Es correcto pretender provocar la nulidad de su matrimonio haciéndola aparecer como una persona de dudosa moralidad con una vida sexual disoluta, una enfermedad de transmisión sexual? ¿cambiar tu orientación sexual? ¿usurpar la identidad administrativa con fines comerciales? ¿Que la inteligencia artificial imite tu voz para comercializar tu trabajo? ¿Tenían derecho a presionar a los profesores de sus hijos revelándoles información errónea y falsificada sobre la salud de sus hijos y pidiéndoles que los redireccionaran? ¿Tenían los profesores otra opción? ¿Cómo superaron los niños este momento difícil? ¿Les importa? ¿Podrían hacer esto sin el apoyo de las altas esferas?
¿Tenía el principal instigador de esta extraña y hostil fusión derecho a crear una empresa audiovisual privada con la identidad del marido de esta subordinada? ¿Tenía derecho a poner allí a inmigrantes inexpertos que causaron deudas colosales sin que nadie se preocupara? ¿Podría entonces amenazar a la familia del subordinado con acusaciones políticas basadas en información falsa en los países del Sur? ¿Tenía este individuo derecho a darle la identidad de este subordinado a su amante haciéndole crear un negocio de moda rápida basado en la ropa que vestía el subordinado? ¿Tenía derecho a contactar a la familia de esta persona exigiéndole sus documentos originales y entregándoselos a su amante para que la acusara de los crímenes que su amante estaba cometiendo? Asimismo, cuando el subordinado se fue para crear algo más y finalmente poder ganarse la vida, ¿todavía tenía derecho a recuperar su trabajo entregándoselo a uno de sus hijos? ¿Todas las fusiones o adquisiciones hostiles conducen a tantas maniobras fraudulentas? ¿No están supervisados por el Estado? ¿No hay regulaciones para esto?
¿Cuál fue el verdadero motivo de este acercamiento, claramente no deseado por ambas partes? ¿Había información que ocultar? ¿Quién se benefició? Por qué razón ? ¿Se puede resumir como violencia machista el acoso que sufre esta subordinada? ¿Es así de simple o incluso simplista? ¿Será que intervienen fuerzas externas o se trata simplemente de un cansancio profesional debido a una sobrecarga de responsabilidades de las que hay que ocuparse?
Muchas preguntas surgieron a partir de la película “Disclosure”, que recientemente volvimos a ver con nuestros ojos adultos con la llegada del fenómeno “Me too”.
Volviendo a la actualidad y a la película de C. Fargeat llamada: “la sustancia” con la actriz principal Demi Moore que esta vez parece elegir una película que corresponda a los problemas que enfrentan las mujeres de su edad. La sinopsis de la película es la siguiente: una periodista de unos cincuenta años pierde su trabajo. Es contactada por un laboratorio que le ofrece una sustancia “mágica” que puede generar una versión más y mejorada de sí misma para solucionar sus problemas profesionales. Con esta producción estadounidense, británica y francesa, el director intenta abordar la cuestión de la edad y el envejecimiento de los profesionales del audiovisual y del cine mostrándonos detrás de escena y quizás los secretos de su longevidad en la pantalla. Lo sabremos cuando lo veamos tan pronto como se lance oficialmente.
La sinopsis nos hizo sonreír en la medida en que vivimos en un país occidental que transmite un cierto culto a la juventud, un modelo de belleza que lucen las musas visibles en nuestras pantallas con las que los jóvenes quieren identificarse. Al mirarlos nos dan la impresión de que la juventud y la belleza están íntimamente ligadas al éxito profesional, aunque la realidad es mucho más compleja. Por otro lado, venimos de un continente que casi “idolatra” a las personas que van envejeciendo. Ellos, por otro lado, también nos dan la impresión de que tener el pelo blanco es una corona. Aunque estas dos visiones transmitidas por el imaginario colectivo de las dos regiones son excesivas, nos preguntamos cuál podría ser el objetivo de esta película. ¿Permitirá el festival que el equipo reparta lo que parece anunciado como una “pepita” dada la gran ovación que recibieron durante su proyección como dicen la prensa y las redes sociales? ¿Qué aporta realmente este tipo de eventos a las películas que allí se proyectan? ¿No tienen un objetivo muy paralelo?
¿Podemos hablar de comunicación de género cuando hablamos de violencia machista?
En cuanto a nuestra aplicación “oro en pepitas”, ¿deberíamos basar nuestra comunicación en los motivos que nos empujaron a crearla, añadiendo vulnerabilidad? Si este fuera el caso, ¿qué vulnerabilidad podría surgir de la creación de una aplicación de información llamada inteligente?
Le agradecemos que continúe siguiéndonos en nuestra página Zs Conseils y en nuestra aplicación « or en pepites ».