L’excellence est un comportement
Avant-propos et remerciements
Ce travail personnel n’aurait pas été possible si je n’avais pas effectué un parcours doctoral riche et exceptionnel entre l’année 2015 – 2020.
Il y a selon moi, le travail doctoral en lui -même, qui permet de répondre à la problématique générale. Pour ceux qui ont lu ma thèse, elle concerne l’étude de la dynamique entrepreneuriale en entrepreneuriat féminin, vous savez que j’y propose une lecture par le business model avec à la clé une excellence opérationnelle de ces actrices et une spécificité liée au capital humain pour ces mères et entrepreneurs à la fois. Si ce travail a été salué par beaucoup de personnes, il a également essuyé de nombreuses critiques notamment de la part de ceux-là même qui m’ont formée.
Au départ, je ne comprenais pas très bien le sens de leurs reproches. J’ai encore et encore défendu mon travail. Mais si les critiques doivent être acceptées surtout ceux qui viennent de nos « pères », il faut reconnaitre aussi le niveau de maturité et de réflexion d’un candidat à un moment donné par rapport à la tâche qui lui est demandée.
La capacité de réflexion sur son parcours, sur son travail, sur soi n’est pas innée ou une chose aisée et pour le faire, il faut nécessairement avoir eu des mentors et des personnes qui l’ont fait honnêtement devant nous. Ainsi à travers ses formations doctorales qui ne conduisent pas uniquement à résoudre de simples problématiques managériales et de terrain, le Pr M. nous a fait découvrir des chercheurs expérimentés talentueux et authentiques qui chaque année sont venus nous livrer non pas la vérité sur leurs parcours ou leurs recherches mais leur perception de ce qu’ils ont fait avec beaucoup de simplicité et d’humilité. Ces personnes pour la plupart étaient en accord avec les actions qu’ils avaient posées et les choix de recherches qu’ils avaient faits. Du moins, c’est l’impression que les « jeunes chercheurs » comme moi en avaient. Parmi ces chercheurs « seniors » qui m’ont tous marquée, je souhaite remercier le Pr D. pour sa simplicité, ses moments de partage toujours déroutants qui nous laissaient parfois dubitatifs. De plus, à travers les interviews qu’il fait faire sur la Tv Web dédiée aux chercheurs, j’ai pu y connaitre les auteurs qui ont été cités dans cet ouvrage et qui m’ont donnée envie d’écrire ce cheminement qui est le mien.
Je remercie encore une fois, la directrice de thèse qui m’a accompagnée durant ce parcours doctoral. Je salue aussi le travail de toutes les personnes et chercheurs dont les influences multiples figurent dans cet ouvrage et qui se reconnaitront à travers certains mots clés.
Enfin, je rends hommage à ma mère et à mon beau père ( durant de longues années) sans qui cet état d’esprit, ce chemin atypique, singulier parfois chaotique n’aurait jamais pu avoir lieu. Je remercie ceux qui partagent ma vie au quotidien et qui m’accompagnent depuis toujours, mes frères, ma famille, mes amis et amies d’internat, et surtout j’ai une pensée pour mon mari et mes enfants qui me supportent pendant mes expérimentations.
Introduction
Pourquoi écrire un ouvrage numérique pour présenter son parcours alors que de nos jours les outils sont innombrables : biographie, curriculum vitae, pages professionnelles, blogs etc.
Tout simplement parce que nous avons l’habitude de compartimenter les éléments de nos différentes vies. Les exploits professionnels sont exposés sur des cv longs et difficiles à lire la plupart du temps. Des chiffres incompréhensibles sous sont souvent présentés et seuls ceux qui les ont produits les comprennent. Les pages personnelles et professionnelles permettent aussi de mettre en avant ces mêmes résultats encore et toujours pour se distinguer des éventuels compétiteurs sous un format impersonnel.
Je trouve tous ces éléments frustrants et réducteurs pour les candidats ou entreprises car en général ces personnes ont bien plus à proposer que de simples compétences ou expertises. Ils ont avant tout un parcours, des qualités, une histoire qui sont liés à leurs activités et à la pratique de celles-ci.
En ce qui me concerne, je prends toujours le « contre-pied » des situations. Si vous me donnez des mères et entrepreneurs à la fois, je n’irai pas questionner les raisons qui les ont poussés à quitter le salariat, j’irai questionner le type d’entreprise ou d’entrepreneur qu’elles sont. Je n’irai pas questionner leurs performances financières, j’irai interroger leur capacité à maintenir le cap et à faire évoluer toutes leurs vies différentes dans la bonne direction. Si vous me présentez une trajectoire lisse et parfaite en apparence, une personne qui atteint le sommet dans sa sphère professionnelle et qui est reconnue par ses pairs, j’irai questionner ce que cela lui a coûté, que ce soit dans ses relations aux autres, dans sa vie sociale, dans sa vie privée ou même ce que cela peut coûter au niveau de la santé.
Selon moi, c’est en connaissant comment les choses s’opèrent et s’opérationnalisent à tous les niveaux et dans tous les domaines que nous pouvons réellement connaitre la qualité d’une personne, d’un candidat, d’une entreprise, d’un service etc.
Ainsi, que le dit le livre le plus vendu de tous les temps, la Bible dans la parabole des talents dans l’évangile de Matthieu (chapitre 25, V 14-30), nous sommes amenés à porter du fruit. Que signifie vraiment porter du fruit ? Ne peut-on porter du fruit qu’au sein d’une assemblée religieuse ? Comment se manifeste notre dimension humaine dans notre sphère professionnelle ? Que faisons-nous de notre authenticité, de notre unicité ? Comment portons-nous du fruit ou ajoutons nous de la valeur dans toutes les sphères de nos vies avec ce que nous sommes ? Qu’est ce qui nous définit ? Est-ce que ce sont des diplômes ? des titres ? des statuts ? Que nous restent-ils lorsque ces choses nous sont enlevées ? Sommes-nous capables de tout reconstruire si nous perdons ce que nous avons construit avec ces distinctions qui viennent de l’extérieur ? En fin de compte, avons-nous fait nos diplômes ou sont-ce nos diplômes qui nous ont faits ?
Pour tenter de répondre à ces questions à ma manière, je vais effectuer un retour réflexif sur mon parcours en me basant sur mes caractéristiques personnelles car je pars du postulat que nous « faisons » nos diplômes et nos parcours à travers ce que nous sommes et non l’inverse.
Car selon les chiffres de () les diplômés d’institutions non prestigieuses arrivent à faire jeu égal avec certains diplômés d’institutions prestigieuses sur le marché du travail en termes de salaires et d’évolution professionnelle. L’écart semble moins prononcé que celui que nous pourrions attendre. Si les critères de sélection sont élitistes et rigoureux dans certaines écoles prestigieuses de renommée internationale, la probabilité pour leurs étudiants d’avoir leurs diplômes à la fin de leurs cursus est quasiment certaine. A l’inverse, si les procédures de sélection sont plus larges et moins contraignantes dans l’enseignement public ouvert à tous normalement, la probabilité d’en sortir avec un niveau baccalauréat plus cinq années d’études ou encore un doctorat est de l’ordre de … (auteur) Ce qui signifie qu’à un moment donné, l’écart se réduit et que les caractéristiques personnelles qui n’ont pas pu faire leurs preuves lorsque certains candidats étaient plus jeunes se sont avérées nettement plus efficaces avec la maturité, les expériences et l’âge. Me situant plutôt dans cette deuxième catégorie, je ne vais pas tenter de justifier les années lycée ou collège car ce serait peu probant. Je vais plutôt tenter de faire ressortir ces particularités personnelles qui sont les miennes et qui ont su m’aider aussi dans mes différentes sphères de vie.
Quelles sont ces choses qui nous rendent unique ?
Certains prétendent que nous naissons « vierges » et que notre environnement nous façonne. ( auteur ). Je prends ce point de départ également.
Pour ce qui est de l’environnement, moi je suis née et j’ai été éduquée dans une famille afro-brésilienne de la côte ouest africaine. Mon pays d’origine est le Togo. Ma mère est afro-brésilienne et mon père Togolais. Là-bas, j’ai baigné dans le syncrétisme entre foi catholique ainsi que coutumes et valeurs traditionnelles comme bien de Togolais. J’ai autant côtoyé les adeptes de la religion catholique que les gardiens de la tradition du sud du Togo.
Ma vie en Afrique est aussi et surtout imprégnée de l’entrepreneuriat et surtout celui des femmes. J’y ai autant croisé les entrepreneurs de l’économie informelle dans la rue que celles qu’il était coutume d’appeler les « Nana Benz » car elles faisaient du commerce de tissus hollandais et pouvaient s’offrir avec le fruit de leur travail des véhicules de luxe allemands. Elles étaient considérées comme des femmes complètes comme elles aimaient à le dire elles-mêmes, c’est-à-dire, mère, épouse, femme d’affaires et appartenant à un ou plusieurs réseaux d’entraide. Cette familiarité avec ces débrouillardes m’a amenée à vouloir en étudier d’autres de ce genre en France bien des années plus tard qui sont appelées « mampreneurs ». Ce phénomène est considéré comme original et émergent dans les pays occidentaux mais pour moi, il ne l’était point car des femmes qui prennent leurs vies professionnelles en mains, j’en avais déjà vu et ceci dès mon enfance avec bien sûr avec d’autres particularités. C’est la raison pour laquelle, choisir d’en faire un terrain de recherche fut pour moi une manière de faire un lien entre mon pays d’origine le Togo et mon pays d’adoption la France.
Partie étudier très tôt en France dès l’âge de onze ans, j’ai également appris à en découvrir la culture à travers ses régions. J’ai commencé d’abord par l’Auvergne, puis j’ai poursuivi avec la Normandie pour finir par m’installer avec mon époux et mes enfants plus tard en île de France.
J’ai donc quitté la côte ouest de l’Afrique avec son océan atlantique et ses pirogues, pour aller m’installer dans les montagnes, le froid et les paysages magnifiques de l’auvergne. Il m’arrivait d’ouvrir ma fenêtre le matin de voir un décor de carte postale aussi bien en hiver qu’au printemps. J’y ai développé une manie et un amour de la photographie, des images pour immortaliser ce que je trouvais « beau » dans la nature. Dès lors et à partir de cette année 1988, ma vie a oscillé entre la France et le Togo. L’année scolaire était effectuée en France, les vacances d’été se déroulaient au Togo en famille où je reprenais mes habitudes. Et je revenais aussi l’année d’après à l’internat et reprenais aussi bien mes habitudes comme si l’été n’avait pas existé. En France, j’ai appris à aimer la littérature, la poésie, le sport, les randonnées en montagne (que je détestais pratiquer), la mode, la musique classique. Au Togo, j’ai appris à aimer la cuisine, la musique rythmée, la danse, les contes. Ainsi je passais de l’écrit à l’oral, de la musique européenne à la musique africaine, du Français à l’Ewé.
Quels effets cette double culture a-t-elle contribué à produire en moi et sur ma personnalité ? Je suis comme ceux qui affirment que la personnalité est conditionnée par le milieu et le contexte dans lequel nous évoluons. Je ne suis pas assez savante dans le domaine pour parler de gènes ou prédispositions génétiques. Cependant, je crois que chacun de nous possède des caractéristiques uniques qui si elles suivent un processus d’apprentissage et d’évolution peuvent devenir des outils, des compétences susceptibles de nous aider à nous adapter dans différents milieux et secteurs d’activité.
Alors comment passons-nous de l’authentique à l’universel ? Qu’est-ce que j’entends par là ? J’avance l’argument ou l’hypothèse selon laquelle les compétences construites sur notre singularité sont les seules capables de résister aux crises, aux tempêtes de la vie et évolutions de la société et changements qui en découlent. Ainsi, à travers l’approche humaniste que j’adopte ici, je montre comment nous pouvons partir de ce que nous sommes c’est-à-dire de nos caractéristiques pour en faire des aptitudes, puis des compétences et enfin des outils ou véhicules pour voyager à travers des univers professionnels multiples.
En me servant de certaines questions qui sont souvent posées en entretien d’embauche qui m’ont toujours semblée incongrues, j’ai proposé un cheminement qui conduit à l’élaboration de compétences propres spécifiques tournées vers les autres et robustes. Il existe pourtant une sorte de consensus autour de quelques interrogations et tout le monde s’accorde à y répondre de la même manière depuis des années. Les voici :
Pouvez-vous nous parler de vous ?
Pourquoi devrions-nous vous garder vous plutôt qu’un autre ?
Pour parler en termes d’entrepreneure, il en existe une autre :
Vous savez qu’il y a d’autres cabinets ou agences comme la vôtre, qu’est-ce que vous proposez de plus que les autres ?
Nous sommes dans un monde concurrentiel, de compétition et tout ce que nous voulons, mais comment un individu peut-il prétendre répondre sérieusement à cette question d’autant plus qu’il n’a aucune idée des qualités des autres candidats en face ?
En réalité, le « fit » comme le diraient les anglosaxons se fait entre deux partenaires et les concurrents n’ont aucune importance. Il ne s’agit pas d’être meilleur ou meilleure que les autres mais plutôt d’être l’agence, le cabinet et la personne adéquate pour une situation donnée ou bien pour résoudre un problème avec les moyens dont dispose la société qui nous interroge.
Mon travail répond davantage à la question suivante :
Comment sait-on que vous êtes la personne idéale pour résoudre ce problème avec les outils que nous vous proposons?
Parlez-nous de vous …
En général l’expression « parlez-nous de vous » fait souvent référence à la sphère professionnelle. Il est alors demandé aux candidats éventuels ou aux prestataires de résumer d’une manière succincte et efficace leur parcours professionnel. Les caractéristiques liées à la personnalité étant reléguées à des questions comme « quels sont vos défauts ou qualités ». Loin de moi, l’idée de remettre en question une méthodologie qui a fait ses preuves depuis des décennies. Cependant les technologies de l’information et les réseaux sociaux viennent bouleverser ce que les candidats et éventuels prétendants à un marché peuvent montrer d’eux-mêmes, de leurs personnalités, de leurs goûts et de leurs valeurs.
Pour ma part, j’ai choisi de prendre cette expression au pied de la lettre et d’y répondre à travers une approche humaniste mais professionnelle. Ce qui signifie que je parle dans un premier temps des qualités ou caractéristiques qui forment et font ma singularité, en mettant en lumière comment ses caractéristiques permettent de créer des capacités à la fois personnelles et professionnelles. Ensuite, j’évoque comment ses aptitudes mises en situation en contexte de travail permettent de créer des compétences professionnelles. Puis en fin de compte, je montre aussi comment à un moment donné de la carrière il est possible d’apprendre ou de grandir en exploitant ces capacités déjà acquises, en explorant avec ces compétences pour en créer d’autres et enfin pourvoir accéder à une autre sphère professionnelle à travers la recombinaison de ces atouts.
Questions pratiques pour retrouver les principales caractéristiques personnelles d’un collaborateur
Questions | Contexte |
Qu’avez-vous retenu du lieu où avez-vous grandi ? | Pays, commune centre-ville, périphérie |
Comment choisissiez-vous vos activités ? | Elément déclencheur |
Comment aimiez-vous jouer ? | Seul ou avec d’autres enfants |
Que disait -on de vous ? | En famille |
Que disait-on de vous ? | A l’école |
Que disaient vos amis de vous ? | Le mot qui revenait souvent |
Comment avez-vous décroché votre premier job ? | Fin adolescence (18-20 ans) |
- De l’authentique à l’universel : se découvrir
Comment les caractéristiques qui me sont propres, ont permis à ce que je créé des conditions pour acquérir des connaissances et capacités ?
Quelles sont -elles ?
- La curiosité
- La candeur
- Les émotions
Tout d’abord, la curiosité est définie selon le dictionnaire Larousse en ligne comme « qualité de quelqu’un qui a le désir de connaître, de savoir ». Bien que le dictionnaire Larousse la présente comme une qualité, il existe un adage populaire qui dit ceci, « la curiosité est un vilain défaut ». Ne la considérant ni comme positive ni comme négative mais objectivement comme neutre, selon que le fruit de cette curiosité produise ou non un impact favorable dans une situation donnée, je peux dire que je suis une personne curieuse, qui pose et se pose beaucoup de questions. Ces questions ont tantôt concerné des personnes qui n’avaient pas le même mode de vie que ma famille et moi durant mon enfance dans mon pays d’origine le Togo. Elles ont ensuite touché le mode de vie et la culture du pays qui m’a alors accueillie en 1988 la France. Elles ont permis également de comprendre l’environnement dans lequel je me trouvais à différents moments.
La curiosité envers les personnes qui n’avaient pas le même mode de vie que ma famille et moi s’est manifestée lorsque nous avons emménagé pour la première en 1985 dans un quartier huppé « résidence du Bénin » de la ville de Lomé au Togo. Nous venions alors du centre-ville dans une agglomération plus modeste partageant des valeurs traditionnelles et communautaires. Cet endroit bien simple et calme d’apparence, contrastait fortement avec ce que nous avions connu. La particularité de ce lieu est qu’il regorge de familles qui ont adopté un style de vie à l’européenne ayant eux-mêmes fait des études à l’extérieur. Cette caractéristique m’a alors poussée à poser des questions d’abord aux personnes qui me semblaient accessibles (personnels de maison), aux camarades de classe et bien sûr aux instituteurs que j’allais alpaguer à la fin des cours. Cette envie de comprendre, connaitre, et surtout m’intégrer m’a amenée à assimiler rapidement ces nouveaux codes, ce style de vie, ce langage et bien sûr à agrandir mon cercle de relations sociales en formant un groupe d’amis avec ceux qui semblaient aussi perdus que moi dans ce milieu.
Cette qualité s’est également avérée utile lors de mon arrivée en France plus précisément en Auvergne, dans la ville du mont dore. Je faisais partie des élèves internes d’origine ouest africaines. Au départ, j’ai été accueillie par des religieuses dans un internat de filles avec d’autres pensionnaires du nom de Saint Joseph. Nous fréquentions le collège Albert de Mun. Cette ville avait reçu des générations d’africains pendant plusieurs années. Saint Joseph abritait l’école primaire ainsi que le pensionnat des filles et Albert prenait la relève avec le collège ainsi que le pensionnat des garçons. Le nombre d’internes s’étant étiolé d’années en années, ils ont fini par regrouper l’internat sous une forme mixte au sein du collège Albert de Mun. Débarquer en Auvergne en automne 1988 pour devenir interne au mont dore a été le début d’une grande aventure riche et pleine de rebondissements dans ce pays qui est désormais le mien bien que ne sachant pas toujours où me situer.
Cette manie que j’avais de poser des questions, m’a amenée à me créer des sympathies autour de moi. Découvrir à la fois cette nouvelle vie et ville et en même temps apprendre à vivre avec d’autres pensionnaires d’origine africaine mais pas forcément du pays que le mien a été un exercice difficile. Néanmoins cette envie de vouloir apprendre, connaitre les autres pays d’Afrique, leurs façons de vivre, leurs mets traditionnels, leurs coutumes, leurs langues m’a permis d’avoir des « protectrices » et « protecteurs » plus âgés parmi mes camarades bien qu’étant accompagnée d’une cousine plus âgée et un regard bienveillant mais ferme et exigeant des encadrants et professeurs de collège.
Si la curiosité habilement tournée et présentée a été plutôt un point fort qui m’a amenée à me créer et développer un cercle et des aptitudes sociales, ces différents changements de lieux et déplacements ont aussi été sources d’inimitié et de conflits qui auraient pu s’avérer dramatiques si ma naïveté ou plutôt ma candeur naturelle qui m’oblige à me focaliser sur ce que je veux savoir et apprendre et à oublier tout ce qui ne me permet pas d’atteindre cet objectif ne s’était pas activée.
La candeur et la naïveté sont considérées comme des synonymes dans le dictionnaire Larousse en ligne. Les deux termes sont alors interchangeables dans ce texte. « Est considérée comme candide, une personne qui manifeste une grande ingénuité allant jusqu’à la crédulité ». Une personne candide est communément appelée « bête » par les personnes cyniques. Bien que consciente que cette caractéristique est impropre aux personnes qui aspirent à faire le travail que je fais, je la mets en avant et l’assume parfaitement. Loin d’être un défaut, mais plutôt une vulnérabilité, elle peut devenir un point fort si la personne détentrice de ce « don » est capable de l’activer au moment opportun. Bien sûr, il s’agit d’un apprentissage long et fastidieux et il va de pair avec une bonne connaissance des personnes qui nous entourent ainsi que des différents milieux culturels dans lesquels un individu est amené à évoluer. Ainsi cette caractéristique qui a d’abord été un frein pendant une bonne partie de mon adolescence parce que j’étais souvent réprimandée pour les erreurs commises par d’autres ou erreurs collectives, à porter ou prendre des responsabilités qui ne m’incombaient pas. Néanmoins, cette crédulité devient un atout lorsqu’une situation ou un problème nouveau se présente et que pour trouver des solutions, il est alors nécessaire de faire fi de tout ce que nous savons déjà, afin d’apprendre à apprendre. Elle est également un atout pour garder le cap et donner un sentiment à une équipe déjà découragée et qui s’investit moins. Il ne s’agit en aucun cas de tromper d’autres personnes ou d’ignorer la dure réalité des choses mais plutôt de les regarder autrement avec des lunettes nouvelles qui permettent de proposer des solutions jusqu’alors inédites. Cette forme de candeur permet à la fois de rester focalisé et d’acquérir des connaissances car bien qu’à l’initiative dans ce genre de situations la plupart du temps, je n’en reste pas moins novice car jamais sûre du résultat final ou plutôt jamais sûre d’obtenir ce que j’avais escompté. Les résultats peuvent parfois être même différents et inattendus voire meilleurs que ceux qui étaient attendus. Pour cela, il faut accepter une forme de vulnérabilité. Se monter vraiment telle que nous sommes : ingénus mais capables.
L’ingénuité constitue une armure redoutable face aux situations difficiles, face à l’adversité, face aux situations nouvelles, cependant elle n’est un avantage que pour ceux qui ont appris à l’apprivoiser, à la maitriser et qui savent s’en servir à des fins nobles. Afin de pouvoir en faire un point fort, il convient de savoir mobiliser ces émotions.
L’émotion est considérée par le dictionnaire Larousse en ligne comme un « Trouble subit, agitation passagère causés par un sentiment vif ». Quant à l’intelligence émotionnelle, elle met en mouvement une capacité à se servir de ses propres émotions ainsi que de celles des autres selon le moteur de recherche Google. Loin d’être une adepte des gourous de l’intelligence émotionnelle ainsi que des émotions à tout prix et à chaque niveau, je postule du fait que l’intelligence des émotions alliée à la candeur et toutes deux mises au service d’une activité professionnelle, permettent de réaliser une performance « hors norme » que d’aucuns ne pourraient réaliser en de mêmes circonstances.
D’ores et déjà, je précise que le terme « hors norme » ne signifie pas que la performance est meilleure ou au-dessus de celle des autres. Il s’agit tout simplement d’une performance jamais réalisée auparavant, qui peut être en deçà des radars conventionnels. En effet, une émotion nouvelle mise au service d’un focus sur une durée optimale ne peut que produire un résultat inédit. Pour ma part, les émotions constituent une grande part de ma personnalité. Elles sont multiples et varient en fonction des personnes et ceci même s’il s’agit de situations similaires.
Les ouvrages nombreux sur le sujet nous ont appris que la réussite professionnelle est subordonnée à la gestion des émotions en milieu professionnel. Même si j’adhère à ces affirmations, je crois que nos émotions constituent une boussole interne qui nous indiquent le chemin à prendre ou la direction à donner à nos activités en tenant compte de ce que nous sommes. Savoir les gérer est louable et professionnel mais encore faut-il définir correctement ce qui est appelé : la gestion des émotions. Selon moi, si les émotions permettent de réaliser des performances hors normes ou quelles qu’elles soient, alors le terme « gérer » n’est pas approprié mais plutôt « repérer ». Ainsi me concernant, la connaissance intrapersonnelle que j’ai de mes caractéristiques ainsi que la capacité à repérer et mettre un mot sur des émotions lors de situations sensibles, me permet de trouver des solutions non dommageables pour ma « personne ». Il ne s’agit pas de prôner l’égoïsme et d’occulter l’esprit d’équipe mais préserver ma santé mentale et physique me parait être un devoir afin de pouvoir ensuite me mettre au service des autres. Un leader utile est un leader sain. Ce qui signifie qu’il ou elle sait ce qu’il lui convient, ce qu’il ou elle doit accepter et aussi ce qui pourrait nuire durablement à ses compétences professionnelles. Il est utile de préciser que savoir communiquer est également primordial lorsque ces émotions sont parfaitement négatives et qu’elles peuvent mettre en danger un collectif quelconque.
Si comme tout le monde, la joie montre que la situation est en alignement avec ce que je souhaite, la sérénité avec l’équilibre, la colère montre un besoin de changement et la frustration un besoin d’aide extérieure. Il n’en demeure pas moins que face à la complexité, à la nouveauté, nous pouvons être confrontés à une émotion que nous ignorons que nous n’avons pas l’habitude d’éprouver ou ressentir.
En ce qui me concerne, pour continuer à bien faire mon travail, ces situations nouvelles ou complexes constituent pour moi le point de départ d’une expérience qui nécessite une attention particulière, des lunettes neuves, de la candeur, et la mise en relations de compétences multiples capable de résoudre la problématique. Comment le fait d’exprimer des émotions dans un environnement à priori défavorable à leurs manifestations peut-il être salutaire voire bénéfique sur le long terme ?
Pour commencer, il faut souligner qu’il n’est pas dans mes intentions d’encourager des débordements émotionnels dans un cadre professionnel. Cependant lorsqu’on parle de repérer et laisser agir, cela signifie qu’il est nécessaire de faire preuve de discernement et d’intelligence situationnelle. En effet, la cohérence d’une équipe ou d’un collectif incombe au dirigeant ou au responsable. En n’autorisant pas ou rarement les collaborateurs à parler intelligemment de leurs ressentis dans un cadre sécurisé, la qualité de leur engagement, de leur travail donc de leur performance pourrait être amoindrie et à la longue nuire à la pérennité de l’activité ou de l’organisation. En mettant en avant cette caractéristique, je pars du postulat que les compétences techniques sont acquises et durables mais que sans compétences émotionnelles, il est impossible de faire participer ces dites compétences techniques à une performance globale collective.
De nos jours, la qualité de vie au sein d’une équipe, le bien-être au travail nécessitent bien sûr une ouverture d’esprit et une flexibilité quant aux aspects rigides de l’emploi et des contrats mais la pérennité, la performance durable et à terme la compétitivité d’un groupe à l’heure d’une concurrence accrue et mondialisée où le savoir est disponible et partagé nécessite un recentrage stratégique sur le capital humain des organisations. Ce recentrage se doit de tenir compte aussi des compétences émotionnelles ainsi que de l’intelligence situationnelle des équipes afin d’en faire un élément d’avantage concurrentiel durable. Ne dit-on pas en Afrique « tout seul, on va vite mais ensemble, on va plus loin » ?
Cette partie introductive m’a permis de montrer le socle personnel sur lequel s’appuie mes aptitudes.
Dans la section suivante, il est montré comment à partir de ces caractéristiques personnelles, de mon authenticité j’ai pu me créer des capacités qui me distinguent et qui me permettent d’entreprendre ce travail en toute sérénité.
Pourquoi vous plutôt qu’un autre ?
Cette question « pourquoi vous plutôt qu’un autre » donne l’occasion à toute personne de se vanter, de valoriser ses réalisations passées, ses diplômes obtenus, son parcours prestigieux. Bien entendu, tout employeur ou toute organisation aime recruter des candidats appelés « gagnants » ou plutôt des personnes qui en ont l’air et qui disposent d’attestations ou de justificatifs en tout genre pour le prouver. C’est la loi du marché du travail et très souvent je m’y laisse prendre. Ce que je vais présenter dans la section suivante, ce ne sont pas tant mes réalisations qui figurent déjà sur mon curriculum vitae. Il s’agit de montrer comment ces traits naturels changent de forme et deviennent des capacités en fonction des contextes dans lesquels nous évoluons. J’y réponds de cette manière car je l’interprète toujours autrement. Etant donné, qu’une entreprise est sensée embaucher une personne, un être humain et non un CV ou le nom d’une école prestigieuse, je propose ici de la poser plutôt de cette manière afin que mes suggestions soient mieux comprises.
« Hormis votre savoir-faire, en quoi votre talent est-il supposé créer de la valeur au sein de notre organisation ?»
« Comment a-t-il déjà créé de la valeur dans vos expériences précédentes ?»
Pour répondre à ces questions, je propose de combiner les caractéristiques aux différents milieux professionnels afin d’en faire ressortir ls capacités créées par le passé. Et proposer dans la section prochaine, comment elles pourraient évoluer dans toute nouvelle organisation.
- Des capacités aux compétences : se former
Selon moi, un individu n’arrive à se distinguer que si celui-ci ajoute de la valeur ou fait grandir un talent déjà en lui. Ces dits « talents » viennent le différencier de tous ceux qui possèdent le même parcours universitaire ou professionnel que lui. Alors comment ai-je créé de la valeur ou plutôt à faire grandir ces caractéristiques personnelles ? Si j’occupais un poste de chef de projet ou directrice de cabinet conseils comme je l’ambitionne, en quoi serais-je différente en tant que personne d’un autre candidat qui a les mêmes diplômes et les mêmes compétences, le même parcours voire les mêmes origines sociales et ethniques ? Pour provoquer un peu plus, si j’avais un clone, pourquoi devriez-vous tout de même choisir de travailler avec moi ?
Vous ne pourrez le faire qu’en prenant conscience des aptitudes naturelles qui vous manquent au sein de votre organisation, des objectifs que vous souhaitez atteindre en les recrutant et de leurs adéquations avec vos valeurs ou plutôt des valeurs prônées par votre entreprise. Cette facette de la personnalité est rarement visible sur les réseaux sociaux ou sur les curriculums vitae.
A partir des caractéristiques évoquées, il est possible de créer les capacités suivantes :
- aptitudes relationnelles
- aptitudes managériales
- aptitudes de narration
J’ai déjà mis en avant le fait que la curiosité m’avait permis de créer des aptitudes sociales et relationnelles. Pour les considérer comme compétences relationnelles et j’ajouterai de réseautage, il a fallu m’en servir dans différents secteurs d’activité. En voici quelques exemples :
Tout d’abord lors d’un stage de fin d’année dans un centre d’affaires à Neuilly/seine dans les hauts de Seine lors de ma troisième année de licence à l’institut universitaire professionnalisé commerce-vente spécialisé dans le commerce internationale, j’ai eu à travailler dans le service dédié à l’espace clientèle du centre d’affaires. Etant déjà passionnée par l’entrepreneuriat, dans ce centre, je savais que « j’aurais affaire » avec des créateurs d’entreprise jeunes ou seniors qui pouvaient bénéficier d’une domiciliation, d’une location de bureau de façon ponctuelle et permanente pour ne citer que ceux-là. Je ne souhaite pas faire leur publicité. En prenant le temps de discuter avec les clients qui s’attardaient lors des heures creuses de la journée de travail, je me suis rendue compte qu’ils n’achetaient pas juste une prestation lambda. Ils prétendaient à ce centre haut de gamme pour donner une adresse prestigieuse à leurs entreprises et n’étaient pas juste là pour récupérer leurs courriers ou prendre des clés de bureau. Ces discussions informelles ont eu beaucoup d’impact sur ma façon d’appréhender le travail qui m’avait été confié. Nous étions en quelque sorte le prolongement et la première image des entreprises clientes au sein du centre auprès de leurs clients.
Prendre le temps de m’informer sur l’importance de chaque réunion prévue et la raison des locations courte durée pour ceux qui en parlaient librement a contribué à ajuster le discours en utilisant les mêmes termes « techniques » que les créateurs ou dirigeants lorsqu’ils évoquaient les échéances et entrevues à venir. La curiosité amène ici à se rendre disponible et à être ouvert d’esprit pour cultiver cette compétence relationnelle.
Puis en intégrant une agence de B2B marketing spécialisée dans le secteur des logiciels et progiciels informatiques. En effet, à la fin des années d’études universitaires, ma carrière à proprement parlé a commencé dans cette agence. Elle m’avait attirée car elle avait été créée par un chef d’entreprise qui travaillait auparavant dans le secteur informatique, qui avait constaté une problématique et un besoin dans ce domaine. J’ai tout de suite admiré le lien qu’il avait fait entre le B2B marketing et le secteur informatique. Ce dirigeant exigeant disposait d’un bureau aux Pays bas, en Belgique, au Royaume Uni et bien sûr en France. Il m’avait recrutée car il ne connaissait pas les subtilités de la France concernant les écoles préparatoires et les grandes écoles de commerce. Tous ceux qui étaient recrutés avaient effectué un séjour à l’étranger et maitrisaient parfaitement les langues comme l’Anglais et une autre langue occidentale. Nous étions quelques amenés à effectuer des études marketing à l’étranger. En ce qui me concerne, je n’avais pas vraiment effectué des séjours linguistiques autre que de loisirs ou touristiques à l’étranger. Cependant comme je sortais fraichement de l’école, j’avais un bon niveau et surtout je travaillais à côté. Je préparais mon travail en amont et j’apprenais parfaitement le vocabulaire. A l’époque en tant qu’étudiante étrangère en France, pas encore naturalisée, les conditions administratives de séjours linguistiques et ou de travail à l’étranger étaient plus compliquées que pour les ressortissants de l’Union Européenne.
Malgré tout, après la journée que j’appelle « journée test » il m’a recrutée plutôt que de garder un jeune candidat comme qui revenait du Canada. Plus tard lorsque je lui ai demandé des semaines après pourquoi j’avais été recrutée, il a déclaré « quand je t’ai demandé où tu te voyais dans cinq ans, tu as répondu, à votre place. En général, j’aime bien savoir ce que valent les personnes qui me répondent par cette phrase ». Cette expérience a été la plus dure, éprouvante mais également source de confiance et de développement de compétences autres que relationnelles. C’est véritablement à ce moment-là que j’ai appris à me distinguer. Il n’est pas possible de faire semblant dans ce genre d’expérience, à la fin des campagnes des objectifs qualitatifs et quantitatifs devaient être atteints. Comme dans toute entreprise, il y avait un Project manager pour chaque campagne et un teamleader et l’équipe dédiée à la campagne.
Il est arrivé que le dirigeant lui-même soit le Project manager de mes projets. D’abord en tant que chargée d’études marketing puis ensuite en tant que teamleader. Il nous a appris à détecter les problématiques qui étaient sous-jacentes dans les discours des DSI ou DAF. Il nous a instruit sur l’importance des systèmes d’informations. Il nous a appris à lire la presse de façon intelligente. Les annonces faites par les groupes ou entreprises impliquaient très souvent des changements ou refontes dans les systèmes d’information. Il fallait détecter des leads pour nos clients qui eux étaient des éditeurs de logiciels ou progiciels.
C’est à partir de cette expérience que j’ai compris que ce ne sont pas mes diplômes qui allaient me donner de la valeur mais mes aptitudes personnelles si je savais les développer. Dès lors que je m’en suis rendue compte, je n’ai plus douté de ma capacité à trouver des emplois intéressants et « challengeants ». La candeur a permis de développer des stratégies et approches différentes de travail.
Enfin, en créant une activité entrepreneuriale en 2010, j’ai adhéré à la pépinière d’entreprise de Clichy/seine dans les hauts de seine. Ici il n’est pas question de candeur ou de curiosité. Il s’agit d’un autre état d’esprit. La discipline, la rigueur, la distance, la conscience des enjeux. Les enjeux financiers n’étaient certes pas colossaux mais réels et ils nécessitaient beaucoup de concentration de ma part. Mon activité avait été financée par Hauts de Seine Initiative, Oseo, la banque BNParibas. Alors dans cette situation, les compétences émotionnelles, l’intelligence intrapersonnelle et interpersonnelle ont été plus souvent mises à contribution. Elles ont été mobilisées pour d’une part le management de la relation aux fournisseurs qui étaient les prestataires de services et d’autre part la gestion de la marque B2B destinée aux professionnels : zen être services.
Le management de la relation aux fournisseurs a consisté à établir des partenariats entre un centre de formation de soins anti-stress dérivés de la médecine douce indienne et des formations STAPS de remise en formes. L’objectif était de proposer à la fin des licences de franchise aux diplômés de ces centres de formations qui souhaitaient se lancer à leurs comptes avec un business model clés en main, une communication et également la promesse de faire venir des clients chaque mois. Ce business model devait d’abord être éprouvé par mes soins avant d’être proposé à d’autres personnes.
Si le partenariat a été plus facile avec le centre de formation de soins anti-stress, les formations Staps ont été plus réticentes. Néanmoins je me suis tournée vers des professionnels de remise en forme indépendants qui travaillaient déjà depuis quelques années et avaient besoin de structures comme la mienne. Dans cette situation, la gestion de la relation fournisseur a été primordiale car aucun lien contractuel ne les liait à ma structure et donc pour gagner leur engagement, il a fallu développer un outil interne comme je l’ai fait pour les clients et prospects afin de suivre leurs évolutions, les changements éventuels, leurs disponibilités hebdomadaires et mensuelles, leurs particularités, les zones géographiques allouées etc. Ici, nous attachions autant d’importance aux fournisseurs-prestataires qu’aux entreprises ou particuliers clients.
Dans la même veine, il a fallu clarifier les choses au niveau de l’activité. Nous nous sommes rendues (mon coach de l’époque et moi-même) qu’il y avait une confusion au niveau des clients. Ayant un outil interne concernant leurs retours, il a été décidé alors de créer une marque uniquement pour les professionnels, de ne plus nous adresser aux particuliers sauf si ce sont des demandes. Pour professionnaliser cette activité, il a fallu créer une marque qui allait s’adresser uniquement aux comités d’entreprises, aux directions des ressources humaines pour les entreprises de taille réduite ou aux dirigeants pour les petites et moyennes entreprises. Il a alors été décidé de changer de stratégie.
D’avoir aussi des partenaires qui disposent de locaux ayant pignon sur rue. La gestion de la marque a consisté à communiquer sur des thèmes comme la productivité, l’engagement, la fidélisation à travers des campagnes d’emailing, des journées tests au sein des grands groupes, des ateliers auprès des centres partenaires.
Si un entrepreneur possède une qualité intrinsèque il s’agit bien de savoir parler, savoir communiquer. Certains se distinguent par leur brio lorsqu’ils sont face aux journalistes. Ils se mettent en avant pour faire rayonner l’image de leurs entreprises. Il s’agit de ceux qui ont été formés pour cela dans les grandes institutions de l’état. A contrario, d’autres sont moins prolixes et préfèrent davantage parler de leurs résultats, de leurs équipes de leurs projets. Je ne sais si je fais partie de cette race de dirigeants bien à part à qui tout semble réussir, mais je me plais à penser que ceux qui ont été formés autrement à travers les échecs, les épreuves et l’adversité ont également leur place à condition qu’ils ne se trompent pas de chemin.
En ce qui me concerne, j’aime raconter des histoires, des belles histoires capables d’inspirer les autres, capable d’éclairer ceux qui se trouvent dans le brouillard. J’aime parler de ceux dont personne ne parle qui ne sont pas invités sur les plateaux de télévision. Heureusement pour cela il existe le monde virtuel du metavers. Qu’est-ce que le métavers ?
Il s’agit d’un monde virtuel dans lequel les individus pourront se créer une réalité qu’ils aimeraient plutôt que de vivre la leur. Je refuse cette définition.
Je préfère me saisir de cette belle évolution pour relier des pages virtuelles entre elles à l’image du célèbre réseau social américain qui a racheté d’autres espaces complémentaires. Il n’est pas question ici de faire l’apologie du metavers.
Il s’agit plutôt de s’en servir pour montrer les réalités, les individualités, les personnalités, les singularités, les parcours atypiques qui existent qui réalisent de belles performances à tous les niveaux mais dont personne ne parle. Il s’agit de s’emparer de cette technologie à notre manière afin de montrer des chemins possibles à tous ceux qui manquent de rôle modèles (rule ‘s models) et qui ne se reconnaissent pas forcément dans les modèles visibles.
J’ai d’ailleurs commencé à le mettre en pratique sur une de mes pages privées du célèbre réseau social américain. Plutôt que de poster uniquement les plats que je déguste en fan de la gastronomie française et africaine, des photos de mes vacances, et de poster mes états âmes dont personne ne se soucie à part moi-même, je préfère destiner l’usage du metavers comme outil de valorisation des groupes d’individus ou d’activités méconnus à travers ces cas :
– L’approche biographique mise au service du storytelling
– L’approche historique mise au service d’une cause
Tout d’abord, je dois préciser que sur ma page privée, je publie ceux qui comme moi proposent une approche humaniste de l’entrepreneuriat. Ils ont choisi de gagner de l’argent d’une manière responsable mais sérieuse et professionnelle.
Ainsi, j’y publie, l’entrepreneuriat des femmes en général, les performances exceptionnelles des femmes passées sous silence, les hommes qui embrassent des causes davantage liées au développement durable, à l’écologie, au climat, des pères et mères de famille qui choisissent de reprendre des études pour une vie meilleure et donner l’exemple à leurs familles, des personnes qui effectuent des déviations professionnelles par acquis de conscience qui ont compris que leurs emplois précédents bien que très lucratifs n’avaient que peu de sens, des parcours atypiques et singuliers pour ne citer que ces exemples. Au départ, j’avais choisi de montrer ces exemples, ces modèles pour montrer et communiquer aussi mes valeurs à mes proches. Ils ne comprenaient pas pourquoi je souhaitais quitter un job confortable pour créer une entreprise. Et ils ne comprenaient pas non plus pourquoi je n’agissais pas comme les entrepreneurs qu’ils voyaient régulièrement à la télévision. Pourquoi j’avais refusé des reportages Tv qui allaient travestir mon image et ce que je souhaitais véhiculer. Comme un jeu, je me suis mise à communiquer à chercher les pages qui parlent de ces entrepreneurs, à m’y abonner puis à republier ces différents reportages sans faire de commentaire. Je préfère laisser le soin de l’interprétation à chacun. Mais même en m’y prenant de cette façon, j’y ajoutais quand même une mise en scène et ma touche personnelle.
L’essentiel de ces publications, permet de constater qu’en général je publie l’histoire d’un changement, d’une création d’entreprise, d’une prise de conscience. Cette approche associée au storytelling que tout le monde connait permet de théâtraliser des personnages qui deviennent que nous le voulions ou pas surtout si nous les publions souvent des leaders d’opinion, des personnes d’influence qu’elles soient riches ou pas qu’elles soient ou non reconnues par le mainstream ou pas. Le fait de faire en quelque sorte partie du quotidien des quelques personnes qui lisent mon actualité leur donne une dimension nouvelle. Ils n’adhéreront peut-être pas à leurs pages ou ne seront jamais leurs clients, mais ils gagneront en visibilité et en légitimité par la force des choses.
Récemment après presque neuf années de publications d’histoires et récits de créations d’entreprises ou de déviations, je me suis mise à expérimenter l’approche historique pour défendre la paix. Il n’était pas dans mes intentions de faire de la politique quelle qu’elle soit mais l’escalade verbale entre certains dirigeants de ce monde aux idéologies contraires m’ont amenée à rappeler des faits historiques et surtout l’histoire de l’effondrement de certains régimes afin de sensibiliser sur la menace probable qui allait arriver. Un monde qui n’est pas en paix n’est certainement pas un monde propice à l’audace, à la prise d’initiative, à l’entrepreneuriat ou au changement.
Pour cela, je pense que la paix et le souci de s’intéresser aux grands mouvements idéologiques de ce monde sont l’affaire de tous pas uniquement de ceux qui sont spécialistes de la politique.
Des compétences aux compétences spécifiques : se distinguer
Pour se distinguer, il faut pouvoir démontrer aux interlocuteurs qu’il y a bien une qualité que nous possédons qui pourrait peut-être faire la différence à des moments clés de leurs évolutions. Alors à quoi peuvent bien servir une capacité relationnelle que tout le monde possède, une aptitude managériale que bien de personne se targuent d’avoir ou encore la capacité à narrer à raconter des histoires que toutes les agences de marketing se vantent de mobiliser depuis très longtemps. A ce stade, il est impossible de se distinguer parmi de nombreux candidats.
La vraie question qu’il faut se poser sur son parcours, quel problème ai-je résolu avec ces aptitudes alors que d’autres les résolvaient autrement ?
Pour ce qui touche aux aptitudes relationnelles, hormis la constitution de réseaux et la connaissance de personnes plus ou moins importantes, quel fruit avons-nous véritablement produit avec ces relations ? Les avons-nous aidées d’une quelconque manière sans que cela ne nous rapporte en retour quoi que ce soit ?
Nous apprenons à repérer les grands décideurs, les personnes d’influence, les administrateurs, les personnes des médias. Tout le monde se bat pour obtenir leurs faveurs, leurs attentions. En ce qui me concerne, je préfère largement courtiser les assistantes, les secrétaires, les personnes sans grade mais qui en général murmurent à l’oreille des personnes importantes et qui les écoutent parfois davantage que leurs propres collaborateurs. Il ne s’agit pas de manipuler ces personnes mais de s’y intéresser réellement. Prendre le temps de savoir comment elles travaillent, les tensions qui les minent savoir si elles sont écoutées ou pas dans leur quotidien. Le deuxième indice est leur longévité auprès d’une personne. Lorsqu’elles sont assignées auprès du même responsable pendant une longue période, il est possible de penser qu’elles y sont aussi parce qu’elles se sont rendues indispensables en dehors de leurs tâches quotidiennes. Elles connaissent les projets à court, à moyen à long terme. Elles connaissent les noms des prestataires qui gagnent toujours les marchés et pour quelle raison ces prestataires sont retenus. Elles connaissent également les réseaux d’influence qui sont à l’œuvre et ceux qui ont l’avantage. Leur caractère invisible les rend d’autant plus stratégiques que les décideurs partent et changent de chaises mais elles restent indéboulonnables lorsqu’elles sont compétentes. Alors lorsque nous repérons une telle personne dans une organisation et que nous savons nous en faire un ou une amie, alors nous avons une longueur d’avance sur nos compétiteurs. Bien entendu, pour obtenir ces informations importantes et fiables, il est utile de s’investir dans la relation avec les personnes avec sincérité. Parfois, il faut les aider à résoudre leurs petits tracas au quotidien, savoir les écouter lorsque personne ne le fait ou alors leur parler d’une solution à un problème qu’elles rencontrent. Lorsque s’intéresser aux personnes devient naturel qu’elles soient haut gradées ou pas, qu’on les voit autrement que comme des fonctions, alors le fruit finit toujours par se produire d’une manière ou d’une autre. Une information cruciale pour nous, finit par arriver à nos oreilles et nous disposons de toutes les options pour agir convenablement qu’il s’agisse d’un poste qui va s’ouvrir, d’un appel d’offre qui va être publié, d’un projet à court ou moyen terme nécessitant des compétences auxquelles nous pouvons nous former avant la date butoir et positionner notre candidature, notre entreprise ou encore nos partenaires.
En tant qu’entrepreneur, il est important de connaitre les décideurs et ceux qui signent les chèques et il existe de nombreux ouvrages qui nous enseignent moultes manières de les approcher, de leur parler et de se présenter. Et je suis favorable à tout ce qui est dit sur le sujet. Ce que je propose vient en amont des conseils qui sont déjà partagés depuis fort longtemps.
Pour ce qui concerne le management, une compétence que tous prétendent posséder à l’heure actuelle si nous tenons compte des offres pléthoriques en matière de formations diplômantes ou certifiantes dans le domaine. Il est possible de manager ou de gérer toutes sortes de situations ou d’équipes. Et à ce stade encore une fois, nous ne nous distinguons en rien des autres. En général seuls les grands patrons sont reconnus comme de vrais manageurs dans notre inconscient. Alors nous pouvons l’affirmer comme nous voulons mais si nous n’avons pas obtenu un résultat significatif dans ce domaine, il est impossible que nous soyons véritablement vus comme tel. Personnellement, j’ai déjà créé une activité entrepreneuriale et obtenu un doctorat en sciences de gestion de ce fait je suis qualifiée pour être vue comme manager. Cependant, en quoi ferai je la différence face à d’autres qui auront suivi le même parcours que moi ? Quel est le problème que j’ai réussi à gérer lors de ces deux expériences avec une de mes caractéristiques personnelles et ainsi obtenu un résultat visible par tous ?
Je peux dire dans le premier cas, la création d’une entreprise avec la naissance d’un bébé et la prise en charge d’un autre enfant en bas âge. La situation peut paraitre incongrue et contre intuitive (d’Andria, 2014), néanmoins elle a permis de mettre en place une flexibilité mentale et une gestion de mon temps et de mon emploi du temps totalement différentes de ce que j’avais pratiqué jusqu’alors. Cette façon de faire a été transposée au milieu de la recherche académique quelques années plus tard lorsque personne ne pensait une mère de famille capable de terminer un travail académique de qualité avec deux enfants mineurs. Comment peut-on qualifier ce management ? je serais tentée de dire qu’il s’agit de management de la complexité liée au temps mais je préfère laisser le soin à chacun de définir la spécificité de cette gestion. Il faut également ajouter qu’il est vraiment primordial de s’entourer de personnes ayant l’habitude de gérer la complexité liée au partage des temps et du travail exigeant pour avoir la bienveillance nécessaire ainsi que les retours qui permettent un ajustement efficace. Par conséquent, en dehors de la gestion d’équipes ou de projets que beaucoup savent faire, je pourrais mettre en avant ce management spécifique si j’étais en face d’autres personnes qui proposent le même type de profil. Alors si j’avais un entrepreneur qui a effectué une thèse et eu des enfants en bas âge en même temps, comment je pourrais m’en sortir ? je mettrai en avant le processus qui m’amène à travailler concrètement et je m’assurerai qu’il est en adéquation avec les valeurs de l’entreprise qui souhaite nous recruter.
Ce processus consiste à me fixer des objectifs des micros objectifs quotidiens, hebdomadaires, mensuels. Prévoir des périodes pour savoir où nous en sommes des lectures, programmer des séminaires, des rencontres avec d’autres professionnels pour discuter de nos projets respectifs. Lorsqu’un problème persiste, il ne faut pas hésiter à demander à d’autres comment ils ont fait même dans d’autres domaines. Tout est transposable si les situations sont identiques.
Savoir se donner des créneaux de travail dans la journée même si ce n’est pas une journée de 8h. Elle peut être une plage horaire de quatre heures et une autre plage horaire de deux heures. Il faut aussi prévoir un jour ou quelques heures pendant les moments de tranquillité pour se rattraper ou prendre de l’avance sur une semaine qui va être chargée par des problématiques personnelles. Prendre de l’avance un mois si nous savons que le mois suivant sera court et intense en termes d’activités. Il est également possible de travailler sur trois mois ou encore semestre par semestre. Il faut aussi savoir s’entourer de personnes qui ont réalisé le même type de travail que nous pour pouvoir leur poser des questions des questions de fond afin d’éviter de perdre du temps à chercher ce qu’une personne aura déjà trouvé sans pour autant le spolier de son travail. Il s’agit de partage de bonnes pratiques et d’entraide plutôt que de l’appropriation du travail d’autrui. Manager c’est aussi et surtout faire avec les autres, ce n’est pas faire tout seul dans son coin.
Pour ce qui touche aux compétences émotionnelles, elles me permettent de savoir narrer des situations, des faits, des phénomènes, des histoires en me servant de ce que ces évènements ont produit ou produisent sur moi en tant qu’être humain.
En termes professionnels, lorsque je dois résoudre une situation inextricable, plutôt que de venir en parler comme un « machine » avec des chiffres et des formules banales qui ne feraient réagir personne alors que le problème exige une réaction rapide, je m’empare de mes émotions pour effectuer des récits qui touchent négativement ou positivement les personnes qui perçoivent sans doute le danger et la nécessité de solutionner efficacement avant que le collectif ne subisse les dommages désastreux. Je ne sais pas toujours si cela me dessert en tant qu’individu mais en général, je pense à l’intérêt commun avant de penser à ma petite personne qui n’a aucune importance lorsqu’un collectif est en danger. C’est ainsi que j’exprime mon intérêt pour une organisation et ma volonté de la voir s’en sortir. Même si le message est difficile à véhiculer lorsqu’il finit par être accepté, la façon de l’avoir communiqué n’est pas toujours appréciée bien qu’ils admettent qu’il y avait un problème à régler.
Dans ce cas, je reprends ma position de professionnelle, je sors alors de la dimension affective et émotionnelle, et je montre la raison pour laquelle je suis utile en tant que professionnelle. Il n’est pas toujours aisé de justifier l’usage des émotions en contexte professionnel, mais lorsqu’il permet de résoudre une problématique à laquelle personne ne propose de solution, alors il faut savoir se défendre en prenant de la hauteur pour remettre de l’ordre en laissant les responsables reprendre leur leadership et en faisant preuve d’humilité le temps qu’ils reconnaissent le bien fondé de nos actes.
Lorsque nous ne pouvons en aucun cas nous permettre d’intervenir sur le lieu professionnel, alors même que ces émotions existent et nous empêchent de fournir la productivité et la performance indispensables, alors il faut savoir s’investir dans une activité, un passe-temps, un loisirs qui nous amènent à les évacuer pour notre propre bien être.
Je rappelle encore une fois que l’usage des compétences émotionnelles n’est efficace dans mon cas que lorsqu’il est mis au service du bien commun de l’intérêt général et de la poursuite d’une activité économique.
Pourquoi pensez-vous que votre cabinet est à la hauteur de nos exigences ?
Je ne sais pas si cette question me sera posée de cette manière, mais si d’aventure c’était le cas, je propose quelques pistes pour éclairer nos futurs partenaires.
Partant de ces compétences, pourquoi un tel cabinet aurait sa place sur le marché du conseil étant donné le nombre important des organisations de ce type. Je commencerai par dire, pour la capacité de développement par l’exploitation, par l’exploration, par la formation entre pairs. Habituellement, il est conseillé de partir du « général » pour aller vers le « particulier ». Je propose ici d’inverser ses habitus. Nous partons du spécifique pour aller vers le global en s’appuyant sur nos capacités de développement.
III) Du spécifique au global : se développer
o Se développer en exploitant
o Se développer en explorant
o Se développer en supervisant
Qu’appelle-t-on développement ?
Pour commencer, le développement est considéré par le Larousse comme « l’action de déployer ou encore une suite ou le prolongement d’un évènement ». Il existe de ce fait plusieurs sortes de développement et ou évolutions. Certains chercheurs dans le lexique de gestion et de management le considèrent comme la « mise au point d’un produit ou d’un procédé » (Denis, Martinet et Silem, 2016). Dans la première section, l’action de déployer est privilégiée à travers le développement par l’exploitation de compétences déjà acquises. Il est ensuite montré cette « mise au point de procédé », à travers l’exploration et l’acquisition de nouvelles connaissances et compétences. Enfin, l’apprentissage entre pairs considéré aussi dans ce contexte comme une forme de développement est proposé.
Concernant le développement par l’exploitation, je peux en parler sous deux angles :
- Le développement de compétences
- Le développement d’opportunités
Il m’a été possible de mettre en pratique ou d’opérationnaliser les compétences acquises lors de la première expérience professionnelle évoquée précédemment spécialisée en B2B marketing. Les compétences de veille d’informations stratégiques ont d’abord été mises en pratique sous une autre forme dans une agence de relations publiques située à Paris dans le neuvième arrondissement à l’époque pour peu de temps en remplacement d’un congé maternité. La capacité à être opérationnelle dans le travail quotidien et régulier était impérative. Il n’en demeure pas moins que s’acclimater à un nouvel environnement et secteur d’activité même en étant opérationnelle a nécessité aussi une dose d’adaptation.
Cette opérationnalisation de compétences s’est également avérée utile dans un autre secteur d’activité mais tout aussi analogue. Il a fallu occuper un poste de chargée de développement dans une agence de marketing direct spécialisée dans la conquête et fidélisation de clients. Mon collègue et moi-même à l’époque avions été recrutés car différentes petites structures aux compétences complémentaires s’étaient rapprochées pour former un groupe « fort » capable de rivaliser pour un temps avec les agences qui avaient alors pignon sur rue. Si cette expérience a été très riche et permis d’affiner mon savoir-faire et savoir-être qui sont inséparables dans ce travail, la découverte d’une nouvelle opportunité m’a laissée entrevoir de nouvelles perspectives quelques années plus tard à la suite de mon premier congé maternité.
C’est ainsi que l’exploitation par développement d’opportunité entrepreneurial a débuté. L’envie de pouvoir harmoniser mes différentes vies, d’évoluer au niveau du poste et surtout de prendre des responsabilités m’ont poussée à passer d’un monde d’une vie de salariée à une vie de nomade ou plutôt d’entrepreneur. Pour parler plus vrai, je dirai qu’une envie de faire un « travail qui donne envie de se lever le matin » en plus de la rémunération a été très forte. i ne s’agit pas de dénigrer mes emplois précédents mais la possibilité de pouvoir construire un projet et d’aller chercher des partenaires pour le concrétiser m’a semblée une étape importante et décisive pour mon parcours professionnel que je commençais à trouver monotone à tout juste trente ans à peine. J’ai déjà évoqué un aspect de la création d’activité entrepreneuriale plus haut dans ce travail sur mon parcours professionnel, mais ce qu’il faut préciser bien que des compétences aient été créé au cours de cette expérience, c’est qu’il n’a été possible et adoubé par les professionnels de la création d’entreprise qu’au regard de mon parcours. Pour résumer, ils ne m’ont accordée leur confiance que parce que d’autres l’avaient fait auparavant. Je ne peux néanmoins pas l’affirmer, mais c’est ce que je suppose à travers les questions qui m’ont été lors des jurys pour l’octroi du financement d’une part et lors du jury pour l’accession à la pépinière d’autre part.
Si l’exploitation de compétences et la capitalisation d’expériences antérieures ont permis de solidifier des compétences acquises lors de cette première expérience professionnelle, la suite de mon parcours a été totalement différente. L’expression « il vaut mieux reculer pour mieux sauter » résume bien cette étape. Voulant à tout prix proposer des licences de franchise avec un business model viable à des indépendants spécialisés dans les activités de remise en forme et de gestion du stress, et n’ayant pas atteint cet objectif dans le temps imparti, j’ai entrepris de découvrir comme d’autres entrepreneurs dans ma situation auraient fait ou avaient fait.
C’est ainsi que débuta mon apprentissage ou développement par exploration. Mais avant je dois préciser qu’apprendre par la recherche n’est pas arrivé par hasard. Il faut pouvoir y accéder du moins à ma connaissance. Pour cela, il faut d’abord rappeler tout mon parcours scolaire et universitaire. Comme je le disais au départ, je suis arrivée en France très tôt à l’âge de onze années pour commencer le collège en classe de sixième après avoir obtenu le certificat d’aptitudes d’études primaires encore en vigueur dans plusieurs pays d’Afrique francophone. Sans cet examen, on ne peut accéder au collège. Je suis donc arrivée en tant qu’interne au mont dore comme bien d’élèves africains dont les parents en avaient les moyens à l’époque. Après quatre années au mont dore avec le brevet des collèges en poche, je me suis retrouvée dans un lycée toujours catholique de la ville de Chamalières où j’ai obtenu le baccalauréat littéraire. Après cela, j’ai commencé par une faculté de langues mais très vite, je me suis tournée vers le commerce international. Je suis partie à ce moment dans une autre région, la Normandie. J’y ai passé quelques années, le temps d’obtenir une maitrise en ingénierie commerciale et un diplôme d’études approfondies sciences sociales. Malgré ce parcours, j’ai dû suivre pendant dix mois à raison de deux séances par mois des séminaires au conservatoire national des arts et métiers pour me remettre à niveau car je souhaitais entreprendre une thèse de doctorat. C’est ce parcours dont je vais parler toujours d’une manière humaniste que j’appelle le développement par exploration.
Je ne raconterai aucun tracas administratif ou relationnel car tous ceux qui ont suivi ce chemin, c’est à dire 1, 1 % de la population adulte dans les pays de l’OCDE, savent à quel point il est difficile. Je me concentre sur l’apprentissage par exploration. Tout d’abord, bien que l’exploitation soit plus facile à appréhender, l’exploration nécessite une définition du dictionnaire et du Lexique de gestion et de management. Dans un premier temps, le Larousse le définit comme un « examen attentif et méthodique d’un lieu, d’un terrain, d’un organe ». Dans mon cas, ce terrain a été à la fois les entrepreneurs que j’ai cherché à connaitre d’un point de vue professionnel et entrepreneurial mais également le monde de la recherche académique. Si examiner la façon de faire des affaires de ces entrepreneurs de notre époque était ma priorité, examiner la fabrique de la connaissance l’était moins, mais néanmoins elle s’impose à moi. Pour ce qui touche à la recherche, je dirai que dans cette situation, il est impossible de faire semblant de travailler. C’est un travail collectif et personnel à la fois. Collectif car de nombreux séminaires avec des chercheurs expérimentés étaient régulièrement organisés avec des thèmes toujours originaux et poussant à la réflexion sur soi mais aussi sur le travail entrepris. Ces chercheurs que je ne peux pas tous citer, donnaient de leur temps pour éclairer des jeunes chercheurs en formation. Ces moments et espaces plutôt libres ont été l’occasion de rencontrer d’autres « jeunes » chercheurs, de confronter nos expériences. Il y a aussi la supervision de la thèse qui est très importante. Elle nécessite si je peux dire une certaine alchimie et un respect entre le duo qui travaille ensemble et sans ces deux éléments, le travail et la collaboration se font dans la douleur. Cependant il y a la partie personnelle. Sans doute la plus passionnante, celle qui amène à explorer des lectures, des ouvrages, des blogs, toutes sortes de sources plus ou moins sérieuses toujours avec une attention particulière. Sans le savoir et avec le temps et sans savoir toujours ce qu’on est en train de faire, il se tisse en nous une sorte de fil conducteur qui nous mène peu à peu vers la création d’une connaissance que je qualifierai pour ce qui me concerne de bricolage. Nous créons certes une connaissance mais nous nous créons aussi une capacité de résolution de problématique nouvelle avec des éléments qui semblent d’abord contre-intuitifs.
Toujours en lien avec le point précédent, je souhaite évoquer aussi le développement par la supervision. Il est toujours plus aisé lorsque nous sommes en situation d’apprentissage de porter un jugement sévère sur la personne détient l’autorité sur notre travail surtout lorsque les choses ne se passent pas bien. La plupart des supérieurs hiérarchiques sont mal aimés dans les entreprises et ceux qui sont plus souvent étrillés en situation de crise dans un pays, ce sont les membres de son gouvernement. Et pourtant lorsque la situation s’inverse, lorsque nous sommes dans la position de ceux que nous vilipendons la plupart du temps, nous ne faisons guère mieux qu’eux surtout s’il s’agit d’une expérience nouvelle. Ainsi la possibilité de superviser qui m’a été donnée au sein de l’enseignement supérieur auprès d’étudiants de master devant produire aussi un travail de recherche m’amène à dire que l’apprentissage qui est effectué dans cette situation est celui du savoir-être. Savoir-être en tant qu’apprenant que nous n’avons pas toujours, savoir – être en tant que superviseur qui doit considérer celui qui travaille avec ses forces et ses faiblesses non pas comme il ou elle aimerait être guidé lui-(elle) même.
Au final, savoir se développer, c’est être à l’écoute de son environnement, être à l’écoute des mutations culturelles, technologiques, sociétales. C’est ainsi que je peux dire que l’apprentissage de l’excellence est d’abord un savoir être.
Conclusion
Au commencement de ce travail réflexif sur mon parcours, j’évoquais l’idée de porter du fruit, de créer de la valeur. Je ne peux pas le finir sans évoquer les activités scolaires, extra professionnelles et de loisirs qui en disent beaucoup sur notre personnalité. Elles montrent notre capacité à nous investir et à produire du fruit même si le but final n’est pas un gain financier.
Je sépare celles qui ont été obligatoires de celles qui ont été librement choisies en toute connaissance de cause. Mais il est utile de préciser que le caractère obligatoire d’une activité dans laquelle nous nous inscrivons dans un contexte donné n’enlève en rien l’envie de faire, de se distinguer à condition d’avoir une équipe soudée et une entente plus que cordiale.
Nos années d’internat nous ont habitués mes anciens camarades et moi à souvent subir le choix arbitraire et autoritaire de nos responsables concernant nos activités extra scolaires. Ils avaient très certainement d’autres impératifs et ne pouvaient à chaque fois contenter chaque personne d’autant plus qu’il pouvait y avoir autant de propositions possibles que de personnes.
Cette période nous a donc appris à nous réunir, constituer des alliés des groupes pour peser le plus possible dans les activités retenues. Cependant il y en avait une à laquelle aucun de nous n’échappait, le sport en équipe des mercredis hors cadre scolaire. Seuls les internes avaient l’obligation de faire partie de l’équipe, les autres élèves de l’école avaient le choix de s’inscrire ou pas. Malgré ce choix qui peut sembler arbitraire et jusqu’aujourd’hui inexpliqué, il a créé en nous une sorte de « teambuilding ». Il a contribué d’une part à créer un sentiment d’appartenance au groupe, que nous nous appréciions ou pas, nous étions solidaires les uns des autres dans n’importe quelle situation comme dans une « famille ». Mes camarades de chambre ou chambrée et moi étions donc membres de l’équipe de handball. J’insiste sur le handball car c’est l’activité qui prenait le plus de temps dans l’année. Il y avait aussi de l’athlétisme, du volley-ball et même de la gymnastique au sol, surtout moi j’affectionnais la poutre (être en hauteur) Bien qu’aimant toutes ces activités, je focalise mon attention sur le handball et sa pratique car il a permis de faire surgir des traits de caractères que j’ai par la suite retrouvés plus tard lors d’activités commerciales et de marketing. En effet, il y avait à la clé des matchs de compétition avec les autres villes du département. Ces traits de caractères sont : le leadership, la capacité à mettre au point des tactiques et des stratégies, la joie de gagner ensemble très souvent. Il a également permis de voir un défaut qui est très souvent sifflé : le passage en force. Ce trait de caractère qui agace énormément mais qui est nécessaire et efficace si nous sommes confrontées à une adversité ou un obstacle robuste. Il ne s’agit pas d’utiliser de la force pour faire du mal mais pour affaiblir l’adversaire dans sa confiance. Oui, la confiance permet de faire la différence et selon moi, elle est l’élément unique qui amène et fait réussir toutes les entreprises au sens large du terme. Comme je le disais tantôt, ces capacités bonnes et moins bonnes, se sont retrouvées dans des activités commerciales et de marketing lorsque je me suis retrouvée engagée aussi l’association de mon institut à l’université dans la région de Normandie.
Cette formation venait d’être créée et notre université a choisi d’associer ses étudiantes à cette activité de promotion de l’institut universitaire professionnalisé. Elle formait de la deuxième année jusqu’à la quatrième année. Donc du Deug à la maitrise. Cette confiance nous a permis alors que beaucoup doutaient de notre capacité à bien faire le boulot surtout les jeunes « hommes » qui se disaient dynamiques et plus commerciaux. Il y avait plus de femmes que d’hommes cette année-là. Cette expérience a confirmé l’aptitude à mettre en place une tactique et une stratégie. Nous voulions marquer et pour cela, il fallait faire ce que personne avant nous n’avait jamais fait. La comparaison avec les autres ne serait sans doute pas significative et peu judicieuse. Nous avons créé un annuaire d’anciens étudiants, organisé pour la première fois une soirée d’anciens étudiants, créé des nouvelles plaquettes et outils de promotion pour l’école. Le reste des activités avait déjà été fait auparavant mais cela n’a pas empêché notre équipe de briller dans l’une d’entre elles. Le passage dans cette situation a été plutôt positif et innovant.
Pour continuer avec les activités extra-professionnelles, je peux dire qu’en tant que mère et entrepreneure, je n’avais pas le temps des loisirs. Cependant, lorsque la question de l’éducation, s’est posée avec elle, celle de la transmission de valeurs, j’ai choisi librement cette fois de partager ma foi catholique avec mon fils que j’emmenais régulièrement à l’église depuis son plus jeune âge. Lorsque des appels ont été faits pour recruter des bénévoles pour accueillir au départ les enfants très jeunes pour l’éveil à foi, je me suis sentie concernée car je voulais savoir d’une part ce qui se faisait et s’y disait et savoir si cela correspondait à ma conception de la foi chrétienne. D’autre part, je me suis dit que c’était l’occasion de mieux m’intégrer dans ma ville à travers la paroisse. Nous aimons à dire que notre paroisse est unique car multiculturelle (plus de 30 nationalités), multigénérationnelle, toutes catégories sociales et professionnelles comprises. Depuis, j’ai poursuivi mon engagement dans d’autres activités pastorales car je crois qu’elle est un échantillon du pays dans lequel nous vivons et j’y ai trouvé ma place.
Enfin, je finirai par la musique. Pour une fois, je suis en position d’apprenante entourée de toutes sortes d’élèves adultes. Il y a tous les niveaux. Dans notre cours, il n’y a pas de compétition au grand dam du professeur de musique. Je me suis rendue compte que j’aimais danser, écouter la musique et toutes sortes dès lors qu’elle me touche et qu’elle a un message qui interpelle. Mais je ne sais pas en créer ou en jouer. Alors j’ai décidé de changer cela.
J’ai choisi la guitare contrairement à la tradition familiale qui veut que nous apprenions à jouer au piano ou du violon. Mais mon esprit de contradiction qui aime également le reggae avait plutôt envie d’apprendre à jouer à la guitare. J’y apprends la patience et le fait de recommencer à zéro me fait redevenir candide et curieuse comme au début de chaque cycle. Il parait qu’apprendre à jouer d’un instrument rend plus intelligent et qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre. Quelles qualités ou quelles compétences vais-je développer à travers cette activité et comment vais-je les remobiliser dans d’autres domaines ? Ou comment vont – elles m’aider à améliorer toutes mes activités déjà commencées ?
Si je ne peux pas répondre précisément à ces questions, je sais déjà que la transformation qui s’opère à chaque nouvel apprentissage s’apparente à ce qui désormais nommé : « mad skills ».
Ces compétences que nous acquérons en dehors du champ professionnel mais qui peuvent être utiles et rendre performantes notre travail quotidien car nous aident à appréhender autrement les missions qui nous incombent.
Pour conclure cet ouvrage de présentation, après avoir décliné sous différentes formes comment l’authenticité pouvait parfaitement s’imbriquer dans l’universel, en effet il s’agit d’un processus que nous réalisons naturellement sans même nous en rendre compte. Cette imbrication me permet d’avoir une trajectoire certes sinusoïdale mais elle est également outillée pour passer d’un univers à l’autre, d’un secteur d’activité à l’autre et d’une discipline à l’autre. Ainsi, après avoir travaillé dans des agences de marketing services et communication, créé moi-même une sorte d’agence de fidélisation à travers la proposition de services dédiés à améliorer la qualité de vie au travail, la productivité ainsi stimuler la fidélité et l’engagement d’une part ; effectué un travail de recherche doctorale pendant plusieurs années à l’issue de cette expérience entrepreneuriale, proposé dans ce travail doctoral un modèle de business model dynamique évolutif de bricolage qui m’aurait bien aidée quelques années plus tôt, vers quoi vais-je à présent concentrer l’essentiel de mon activité professionnelle ?
Cette capacité de réflexion sur son parcours que donne à avoir ou à faire l’expérience de la thèse amène à interroger non seulement mon parcours professionnel mais également mon parcours personnel, de femme de citoyenne Française d’origine ouest africaine aux racines culturelles diverses. En effet, je disais tantôt que se développer c’est être à l’écoute de son environnement, dans toutes ses dimensions. Je dirais pour ce qui me concerne, mes environnements. Alors à l’heure actuelle, à quels défis sommes-nous confrontés, quels changements sont susceptibles de voir le jour, quelle réalité est-ce que je souhaite voir gagner ? A quoi ai-je envie que le monde des années 2030-2040 ressemble ? Quel monde ai-je envie de léguer aux nouvelles générations ? A travers mes prises de position, quelles valeurs je souhaite transmettre aux jeunes enfants qui nous observent et nous connaissent comme par exemple mes enfants, mes neveux et nièces et plus globalement ceux que je peux côtoyer ?
S’il m’est impossible de répondre clairement à ces questions, il est aussi utile de rappeler que nos actions, parlent plus pour nous que ce que nous disons. Pour qui ai-je envie de travailler ? pourquoi ai-je envie de travailler ? A quoi m’a servi ce parcours ? Je commence par suggérer qu’il me permet d’engranger un maximum de connaissances et compétences afin de pouvoir contribuer à une œuvre plus grande que moi. Alors on pourrait penser à l’utopie, étant donné que j’ai déjà parlé de candeur dans la première partie de ce travail, mais il n’en est rien ou plutôt c’est nécessaire. Nécessaire pour mener à bien avec efficacité ce projet jusqu’à son terme. Personnellement je ne le vois pas comme cela, car je suis d’abord et avant tout pragmatique. Ce pragmatisme m’amène à constater que nombreux sont ceux qui possèdent des compétences dont ils n’ont pas forcément besoin dans un monde professionnel hyper spécialisé et compétitif. Et pourtant ces compétences pourraient être réutilisées, transmises à d’autres fins à d’autres endroits et par la même occasion créer une dynamique de croissance.
Genèse cabinet
Le cabinet Z’s Conseils °°°°°°° provient des cendres de la marque Zen être Services jadis destinée à contribuer à la productivité à la performance et au bien-être des salariés en entreprise via leurs ressources humaines ou comités d’entreprises. Au départ, je souhaitais éprouver un BM avant de pouvoir le commercialiser sous forme de licences de franchise qui auraient été proposées à des professionnels du bien-être qui auraient utilisé ma marque. Cette expérience n’ayant pas fonctionné comme je l’espérais, je suis tout de même partie à la découverte de ce business model de survie qui aurait permis à des entrepreneurs et professionnels du bien-être de vivre à travers leurs activités. Une fois, ce travail de recherche terminé, cette thèse soutenue, cette expérience définitivement achevée, je peux enfin me tourner vers de nouvelles aventures en mettant en pratique ce que j’ai appris de le monde de la recherche académique.
Il s’agit de méthodes de travail qui mis au service du développement économique pourraient produire bien des performances. En effet j’ai toujours trouvé incroyable que des chercheurs en biologie végétale provenant du monde rural par exemple trouvent des solutions aux problèmes de récoltes de leurs familles en travaillant sur des problématiques concrètes qui au final donnent des résultats qui sont commercialisés dont beaucoup de personnes bénéficient. J’ai toujours apprécié le fait que les progrès technologiques soient mis au service de la médecine par exemple à travers la télémédecine. C’est dans cette optique que je me suis mise dans la peau de l’entrepreneur que j’étais, ou de la salariée que je fus, en me disant que j’aurai apprécié de recevoir à l’époque des newsletter pouvant m’aider à m’améliorer dans mon travail quotidien ou alors pour la conduite de projets sous différents aspects.
Tout le monde n’ayant pas accès facilement à la compréhension de la littérature scientifique, moi-même j’y ai consacré beaucoup de temps pour y parvenir, j’ai entrepris de proposer un outil d’aide à l’acquisition de la connaissance spécifique dans le domaine du management.
Le cabinet Z’s Conseils °°°°°°° est une structure dédiée au rayonnement de l’expertise des chercheurs souhaite proposer une application qui permettrait d’avoir accès à la vulgarisation de concepts scientifiques déclinés sous des angles bien distincts afin de montrer l’étendue et la plasticité de certains concepts de cette discipline ainsi que des possibilités qu’offrent les sciences sociales pour des organisations ou des entités en quête de renouvellement.
La raison d’être est de participer à la résolution des nombreuses problématiques liées à l’environnement, au climat, à l’écologie et aux bouleversements sociaux et sociétaux qui arrivent sous nos yeux en faisant collaborer à la fois les praticiens et les chercheurs dans un souci de développement durable axé sur les besoins des équipes.
Objectif
Notre cabinet propose trois pôles d’expertise : les études, les informations et les talents.
L’équipe études propose la réalisation d’études exploratoires
La partie Informationnelle permet la mise à disposition de notre application
« or en pépites »
L’équipe talents déniche les experts susceptibles de mettre en œuvre ces concepts ou des projets conçus ensemble dans votre organisation
Au début de ce travail, il était question d’authenticité et d’unicité capables de se transformer et se transcender pour devenir universelles à travers nos parcours : personnel, professionnel et au travers d’activités extra professionnelles qui nous amènent à nous créer constamment et ceci de façon continue des aptitudes, capacités, compétences puis compétences spécifiques qui s’entremêlent et sont reliées les unes aux autres.
Ce processus ou encore cheminement qui nous conduit à devenir ce que nous faisons véritablement lorsque nos valeurs, nos caractéristiques personnelles puis capacités sont en congruence avec nos actions. Comment peut-on le nommer?
J’ai vaguement évoqué l’excellence opérationnelle pour introduire ce travail réflexif et j’ai rappelé qu’il en existe plusieurs sortes ou plusieurs types. Nos compétences en sont une illustration. Pour finir, je poserai quelques questions et vous laisserai le soin d’y répondre à votre guise. Est-il possible de vraiment parler d’excellence opérationnelle pour quelle qu’activité que ce soit sans l’avoir éprouvée et expérimentée personnellement ? S’agit-il uniquement d’exécuter parfaitement un plan ? De reproduire à la perfection un savoir-faire ? d’atteindre efficacement des objectifs ? De quoi s’agit-il d’abord et avant tout ?